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 It's a dead end road for you and me (Orlius)

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MessageSujet: It's a dead end road for you and me (Orlius)   It's a dead end road for you and me (Orlius) Empty25/11/2012, 19:55





Les feuilles des arbres, je le vois par la fenêtre de mon dortoir, où je me trouve en ce moment, les feuilles des arbres sont rouges, oranges, jaunes et marrons. Elles sont au pied des arbres. Comment ça se fait, que les feuilles changent de couleur ? Qu'elles tombent ? Puis qu'elles repoussent ? J'aime marcher dans les feuilles mortes et qu'elles craquent sous mes pieds. C'est le bruit le plus réconfortant que je connaisse. Mais comment ça se fait, qu'elles changent de couleur, vraiment ? Nous, les humains, les hommes, nous ne changeons pas de couleur, jamais. Nous sommes ternes, mais franchement, qu'est ce que nous sommes ennuyants ! Alors oui, il peut arriver que notre peau bronze. Dans mon cas, ça n'arrive jamais. Je préfèrerai largement être une feuille. Voilà, c'est dit. Je me gratte le bout du nez. Et je demande, pourquoi se gratte-t-on ? J'ai lu quelque chose, là dessus, une fois, dans un livre, à l'époque où je ne me demandais même pas pourquoi on se gratte. J'ai oublié ce que j'ai lu, mais par contre, maintenant, la question, je me la pose tout le temps, pourquoi se gratte-t-on ? Bon. Je me gratte le bout du nez et range la question dans un coin de ma tête, ah ça de toutes façons il n’y a pas de risques que je l’oublie, cette question. Je n’oublie jamais les questions, du moins, les questions importantes, comme par exemple, pourquoi les feuilles changent de couleur. Bientôt, regarder les feuilles tomber et changer de couleur m’agace, alors je descends. Je me sens brusquement triste de n’avoir aucun but, aucun truc à faire, aucune personne à aller voir, alors je m’efforce de me trouver une occupation. Souvent, j’ai cette absence de but, souvent à cette heure-là d’ailleurs (il est dix-huit heures trente). Mais ce soir, c’est différent des autres soirs, ce soir, je n’ai pas rien à faire jusqu’à l’heure du coucher, autrement dit vingt-deux heures, non, ce soir, je n’ai rien à faire jusqu’à seulement vingt heures. Ce soir, je vais dans la salle de retenue nettoyer et astiquer des vieux trucs. Oh, je n’ai pas été puni, mais je me suis proposé. La dernière fois que j’ai fait ça, je me suis retrouvé à nettoyer une baignoire dans laquelle j’ai trouvé une petite créature d’une beauté absolue. Je l’ai ramenée dans mon dortoir, mais le temps que je cherche dans tous les livres de la bibliothèque quelle était cette créature, ladite créature est morte. Et maintenant, je vais dans cette salle de retenue, laver ces vieux trucs, dans l’espoir de retrouver une créature comme ça, ou alors une autre créature intéressante, peu importe. Enfin, j’aimerais quand même retrouver la même créature que l’autre fois. Pas exactement la même que l’autre fois, cela va de soi, puisque celle de l’autre fois est morte, mais une créature semblable. Voilà. Les Serdaigle qui, jusqu’ici, parlaient entre eux, lisaient ou travaillaient, se précipitent soudain tous à l’extérieur de la salle commune. Ah, c’est l’heure de manger. Ils sont réglés comme du papier à musique, ma parole. Je pourrais les suivre, mais je ne le fais pas, en fait, c’est rare que j’aie faim le soir. Et j’ai appris par expérience qu’il ne vaut mieux pas que je me force à manger (je vous passe les détails appétissants). Anona la tortue traîne par là. Personne n’y fait jamais attention parce qu’elle se cache toujours très bien. Mais elle se promène tout le temps par ici. Je l’attrape. Et commence à lui parler. Pendant une minute, deux minutes, trois minutes, et soudain il est dix-neuf heures cinquante, les élèves reviennent tous de dîner et moi je m’en vais vers la salle de retenue. J’ai peine à me rappeler d’où elle se trouve. Je verrai bien. Bon. J’emprunte un couloir, deux escaliers, un autre couloir, pleins d’escaliers, et la voilà, la salle de retenue. Devant sa porte : une petite rousse. Avec une cravate rouge, donc une Gryffondor. Le professeur-surveillant arrive, nous ouvre la porte, nous assigne des corvées, me lance un petit sourire parce que je suis volontaire. Pas de baignoire en vue. Ni d’autres objets susceptibles d’avoir des petites créatures. Juste des vieux objets poussiéreux, décolorés, défraichis. « Pardon ! Pardon ! Je suis en retard ! C’est que j’ai repris trois fois du dessert ! Je sais même pas si je vais pouvoir laver vos trucs. » J’essaie de me fondre dans le décor, mais c’est difficile quand on n’est pas un caméléon, et de toute façon, Orla m’a déjà remarqué, tu penses.
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MessageSujet: Re: It's a dead end road for you and me (Orlius)   It's a dead end road for you and me (Orlius) Empty26/11/2012, 21:45




Rien de tout ceci n’était de sa faute. Après tout, elle n’avait pas vraiment voulu briser ce vase, elle ne l’avait tout simplement pas vu. Elle n’avait pas voulu le faire tomber par un coup de coude brusque et mal placé. Et elle n’y pouvait rien si les bibelots étaient rangés n’importe comment. A la réflexion, c’est même elle qui aurait dû se plaindre : elle aurait pu se faire réellement mal, tout comme n’importe qui d’ailleurs. Malheureusement et malgré tous ses efforts, Cordelia Dolohov avait semblé absolument insensibles à ces arguments, pourtant excellents. Elle en vint même à l’accuser de l’avoir fait exprès, mais là-dessus, elle ne pouvait rien prouver. La petite blonde eut le malheur de lui dire que c’était un mal pour un bien, puisque cet objet était réellement très laid, ce qui lui valut une retenue conséquente. Et voilà qu’elle devait venir après le dîner nettoyer de stupides objets dans une salle poussiéreuse. Evidemment, elle était loin d’être enchantée, en particulier parce que cela allait empiéter sur son sommeil, et il se trouvait que dormir était pour elle l’une des joies de l’existence. Néanmoins, elle décida de se consoler avec une autre de ses passions : manger. Et il se trouvait que la perspective de la corvée qui l’attendait lui donna encore plus faim que de coutume. Qu’une créature si petite et frêle puisse ingurgiter une telle quantité de nourriture dépassait l’entendement, et pourtant, il semblait que son estomac n’était rien de plus qu’un gouffre sans fond, qu’elle remplissait en se resservant largement de chaque plats. Tout en mastiquant, elle parlait sans interruption à ses voisins de table et réfléchissait parallèlement à toute une panoplie d’excuses qui pourraient éventuellement expliquer qu’elle échappe à sa retenue. Une explosion inopportune dans les toilettes du troisième étage? Un fantôme qui lui aurait fait une mauvaise farce? Un membre cassé, un problème familial? Non, rien de tout ceci ne tenait la route. Si cela continuait, elle allait vraiment devoir passer la nuit à nettoyer de stupides objets couverts de poussières. Elle était déjà en retard d’ailleurs. Elle avait du mal à se décider à partir, et pas uniquement à cause de ce qui l’attendait, mais plutôt, à cause de ce qu’elle attendait ou de celui qu’elle attendait. A plusieurs reprises elle se retourna en direction de la table des Serdaigle, cherchant désespérément Xenophilius du regard, mais sans grand succès.

Vint le moment où elle dut se décider à se lever et à quitter la table. A force de parler tout en mangeant elle s’aperçut qu’elle était couverte de miettes et que son pull était un peu tâché. Tant pis, elle détestait ce vêtement de toute façon. Si ça n’avait tenu qu’à elle, elle aurait totalement modifié l’uniforme de l’école pour quelque chose de beaucoup plus coloré. Malheureusement, elle n’avait pas de pouvoir à ce sujet, pas plus qu’elle n’avait celui d’échapper au triste sort qui l’attendait. Elle eut beau trainer des pieds dans le couloir, elle finit par arriver jusqu’à la fameuse salle de retenue, face au professeur qui visiblement était sur le point de s’éloigner pour laisser les étudiants vaquer à leur tâche. « Pardon ! Pardon ! Je suis en retard ! C’est que j’ai repris trois fois du dessert ! Je sais même pas si je vais pouvoir laver vos trucs. » En effet, après un bon repas, faire un effort si soutenu serait pour le moins difficile. C’était ce dont elle était intimement convaincue, jusqu’à l’instant où son regard se posa sur... Xenophilius. Immédiatement, son visage s’éclaira d’un sourire radieux et elle se précipita vers lui d’une démarche sautillante, bousculant sans le vouloir la troisième élève qu’elle n’avait pas vraiment remarquée. « Xenophiliuuuus! Toi aussi tu passes la soirée ici? Si j’avais su! » Elle fut interrompue par un raclement de gorge et un regard sévère de la part du professeur. Ah, oui, ces stupides règles qui imposaient qu’elle reste à une distance respectable de tout membre du sexe opposé. Docile, elle se recula d’un pas et écouta à peine ce que lui dit l’enseignant, trop obnubilée par la pensée de pouvoir passer la soirée avec le jeune Serdaigle. Elle attendit que le professeur se soit éloigné pour reprendre son discours. « Tu es là pourquoi? Toi aussi tu as été puni? Cette idiote de Dolohov m’a collée une retenue parce que j’ai cassé un vase, comme si je l’avais fait exprès! Et puis, on pourrait faire ça en cinq minutes si on avait le droit d’utiliser la magie, ce genre de punition est absurde, tu ne trouves pas? »
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MessageSujet: Re: It's a dead end road for you and me (Orlius)   It's a dead end road for you and me (Orlius) Empty27/11/2012, 13:51

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Elle me saute dessus. Pas littéralement, puisque dans ce cas, je serai bien obligé d'employer la force. (Mais, quelle force ?) « Xenophiliuuuus! Toi aussi tu passes la soirée ici? Si j’avais su! » Cette façon qu'elle a d'allonger le "u" à la fin de mon prénom, c'est une torture, on devrait l'enfermer rien que pour ça, initialement, des "u", mon prénom n'en a qu'un, et on le prononce de façon brève, il n'y a aucune nécessité de s'attarder dessus. Soupir. Le professeur profite du silence d'Orla pour en placer une et lui lancer de se tenir un peu plus loin de moi, que c'est la règle. Quelle règle ? On ne m'en a jamais parlé. Orla recule, maintenant elle se tient à un mètre de moi. Je suis étonné qu'elle ait obéi, mais je ne vais pas me plaindre de cette distance, pour une fois qu'elle n'est pas collée à moi et qu'elle ne me parle pas à deux centimètres du visage. Le professeur s'éloigne malheureusement et j'ai peur qu'à nouveau elle empiète sur mon espace vital mais elle n'en fait rien, par contre, elle parle. « Tu es là pourquoi? Toi aussi tu as été puni? Cette idiote de Dolohov m’a collée une retenue parce que j’ai cassé un vase, comme si je l’avais fait exprès! Et puis, on pourrait faire ça en cinq minutes si on avait le droit d’utiliser la magie, ce genre de punition est absurde, tu ne trouves pas? » Deuxième soupir. Est-ce que toute la soirée va être comme ça ou est-ce qu'elle va finir par se taire ? J'ai présentement la tête dans une petite bassine en cuivre et j'y reste le plus possible, j'astique chaque centimètre carré de l'objet, même quand c'est propre, pendant ce temps, je n'ai pas à répondre. Qui sait, peut-être même que quand je relèverai la tête, Orla sera partie voir ailleurs, ennuyée. Alors je frotte. Je frotte l'intérieur de cette bassine, et en même temps, je cherche des petites bêtes étranges. J'ai la foi. Il n'y en a aucune. Je garde la foi. Je relève la tête. Orla est toujours là, et là, la foi, je la perds. Orla, elle me tue. Je m'enquis : « Qui est Dolohov ? » C'est un mystère pour moi. J'entends le nom mais je n'arrive pas à lui associer un visage. Et j'ajoute : « Je me suis porté volontaire. Pour nettoyer. Je trouve que c'est bien, une bonne chose, à force de tout faire avec la magie, on va finir handicapé. » C'est un peu ce que je pense, et puis en même temps, j'en profite pour la contredire. C'est un plaisir comme un autre. Je regarde la bassine, elle est toute brillante, alors je fais un pas pour aller nettoyer autre chose. Orla me bouche le passage, sans y faire attention je crois, et je la contourne en m'excusant poliment. Je m'énerve à être poli avec elle, toujours, pourquoi ne puis-je tout simplement pas m'énerver contre elle et lui intimer de me laisser en paix ? Une bonne fois pour toute ? Au lieu de nettoyer une toute petite coupe qui est tout près, je vais le plus loin possible, pas très loin de la rousse, notre compagne de retenue, elle nettoie des insignes, Orla a essayé je crois de me suivre mais le professeur lui demande de nettoyer la petite coupe. Je regarde Orla, ça me fait un bien fou de savoir que nous sommes dans la même pièce, qu'elle sait que je suis là, et qu'elle ne peut pas s'approcher de moi pour le moment. Je commence à nettoyer de l'argenterie, et au fur et à mesure que l'assiette devient plus blanche, je deviens plus maussade. Je suis venu ici de mon propre gré, dans l'espoir de faire de nouvelles découvertes, et au final, je me retrouve à passer la soirée dans la même pièce qu'Orla. C'est un autre type de bestiole. Troisième soupir. Soudain, ça me frappe, je pense que dans quelques heures, je vais dormir, et la bonne humeur revient. Dormir, c'est une idée réconfortante. Il y a une présence près de moi, cela me détourne de ma belle idée, j'ai peur que ce soit Orla, alors je tourne très lentement la tête. C'est la petite rousse. « Tu es Yannis, c'est ça ? » Non. « Xenophilius. » « Ah, oui, pardon, je t'ai confondu avec lui, mais je n'aurais pas du, franchement, tu es beaucoup plus mignon que lui. » Pardon ?
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MessageSujet: Re: It's a dead end road for you and me (Orlius)   It's a dead end road for you and me (Orlius) Empty27/11/2012, 20:39




Aux yeux d’Orla, Xenophilius était tout simplement un jeune homme exceptionnel. Elle se fichait bien qu’il parle peu, que les autres le trouvent étranges ou encore se moquent de lui. La première fois qu’elle l’avait vu, il l’avait intriguée, et depuis le jour où elle l’avait abordé à sa table, elle avait décidé de ne plus le lâcher. C’était plus fort qu’elle, et elle ne cherchait pas à s’en empêcher de toute manière. Petit à petit, elle avait éprouvé des sentiments de plus en plus profonds pour lui, jusqu’à ce que cela finisse par ressembler à de l’amour. Le fait est qu’elle ne pensait qu’à lui et qu’il lui suffisait de le voir pour se sentir tout à coup encore plus énergique que d’habitude, si une telle chose était possible. Contrairement à elle, il semblait peu enthousiaste, mais cela ne la refroidit par pour autant, de même que ses soupirs. Toute autre jeune fille normalement constituée aurait compris depuis bien longtemps qu’elle n’avait pas la moindre chance, et serait passée à autre chose. Mais voilà, Orla n’était pas ce que l’on pouvait qualifier de normalement constituée. Elle avait une manière de penser bien à elle. Elle ne voyait pas que le jeune Serdaigle aurait sans doute préféré se trouver n’importe où plutôt que près d’elle, et qu’elle l’agaçait terriblement. Non, au contraire, elle était persuadée qu’ils étaient faits l’un pour l’autre, et que le jeune homme ne tarderait pas à s’en apercevoir. Ainsi, la petite blonde continuait son flot de paroles tout en nettoyant une coupe en bronze de manière assez distraite, une coupe qu’elle faillit faire tomber lorsqu’elle entendit sa question. « Je parle de Cordelia, Cordelia Dolohov! Cette espèce de vipère envoyée par le ministère qui nous impose ces décrets absurde! Tu ne vois pas de qui je parle? » Elle ne put s’empêcher d’afficher un sourire attendri. C’était l’un des côtés qui la charmaient le plus chez lui, le fait qu’il évolue à ce point dans un monde à part. Elle fut également surprise qu’il se soit porté volontaire pour ce qu’elle considérait être une corvée digne des travaux forcés. Elle ne se sentit néanmoins absolument pas vexée qu’il la contredise. Après tout, elle était née-moldue, elle avait vécu une grande partie de sa vie sans magie et elle était loin de renier ce mode de vie à présent. « Bien sûr, je n’ai pas dit qu’on devrait se servir de la magie tout le temps, mais pour ce genre de corvée ennuyeuse, c’est bien utile, tu ne trouves pas? Tu t’intéresses au mode de vie moldu? Je peux t’en parler si tu... »

Elle n’eut pas le temps de poursuivre, puisque Xenophilius témoigna son envie de s’éloigner pour nettoyer autre chose. Loin de s’en offusquer, elle finit de nettoyer sa coupe tout en continuant de parler seule. « Je me demande bien où est Sid? J’aurais peut-être dû vérifier qu’il était bien dans la salle commune. Il traîne toujours dans des endroits impossibles... » Elle en était là de ses réflexions sur son chat, lorsqu’elle entendit une voix qui venait de l’autre côté de la pièce. Elle tourna la tête et vit une jeune fille rousse qu’elle n’avait pas remarquée et qui parlait à présent au Serdaigle. Elle se sentit immédiatement coupable de l’avoir ignorée, même sans le vouloir, et, posant sa coupe désormais propre, elle se dirigea vers eux en sautillant dans le but de réparer son erreur. Cependant, son enthousiasme retomba lorsqu’elle entendit les dernières paroles de l’inconnue. Quoi? Comment? Etait-elle réellement en train d’essayer de flirter avec Xenophilius? Prenant un air buté, elle s’avança d’un pas encore plus décidé et se plaça de force entre eux, bousculant la jeune Gryffondor au passage. Là, la petite blonde prit un plat en cuivre qui se trouvait juste devant elle et commença à le nettoyer avec vigueur tout en s’adressant au Serdaigle et en tournant le dos à la troisième élève présente. « Comment était ta journée? Je ne t’ai pas vu dans la Grande Salle ce soir, tu n’as pas dîné? C’est dommage, le pudding était délicieux. Si j’avais su, je t’en aurais rapporté une part. La prochaine fois peut-être? Dis, tu n’aurais pas vu mon chat par hasard en venant? Je ne sais jamais où il traîne et j’ai toujours peur de ne pas le retrouver... » Tout en parlant, elle tentait d’empêcher celle qu’elle considérait déjà comme une rivale de revenir à la charge.
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MessageSujet: Re: It's a dead end road for you and me (Orlius)   It's a dead end road for you and me (Orlius) Empty28/11/2012, 20:20

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« Je m'en veux terriblement de jamais t'avoir remarqué avant. Ce qui est bien avec les garçons comme toi, c'est qu'on risque pas de se les faire piquer, puisqu'ils passent inaperçus ... J'espère que tu m'en veux pas de dire ça ? » Je n'ai aucune idée de quoi elle parle. J'ai envie de rire et de pleurer. « Non, pas du tout. » Grosse tâche. « Enfin, ils passent inaperçus jusqu'à ce qu'une fille comme moi sortent avec eux. Si tu vois ce que je veux dire ? J'aimerais qu'on fasse un peu plus ample connaissance, Xenophilius. Tu en penses quoi ? Tu es d'accord, bien sur. » D'accord pour quoi ? Mais de quoi elle parle ? Par Merlin. J'étais là pour faire de nouvelles découvertes. J'en fais, des découvertes, je crois, mais ce n'était pas à ça que je m'attendais. « C'est juste que je suis une fille qui a besoin de connaitre le mec, tu comprends ? » Pourtant, la voilà qui s'approche près de moi, trop près, dangereusement de moi, je ne sais pas quoi faire, je continue de frotter la pile d'assiettes, mais ça devient compliqué, elle est vraiment trop proche de moi. Je me demande comment s'appelle cette fille. Je ne sais pas ce qu'elle s'apprête à faire, mais j'aimerais bien connaitre son prénom avant. Excusez-moi d'être vieux jeu. La tornade Orla débarque soudain et la rousse se retrouve à quelques mètres de moi. Je respire un bon coup. Ça fait du bien. Orla est là, mais je respire quand même. Orla est là et ça s'entend, comme toujours quand Orla est dans les parages. « Comment était ta journée? Je ne t’ai pas vu dans la Grande Salle ce soir, tu n’as pas dîné? C’est dommage, le pudding était délicieux. Si j’avais su, je t’en aurais rapporté une part. La prochaine fois peut-être? Dis, tu n’aurais pas vu mon chat par hasard en venant? Je ne sais jamais où il traîne et j’ai toujours peur de ne pas le retrouver... » J'aimerais bien lui répondre, c'est vrai, pour une fois, j'aimerais bien, mais elle va trop vite, elle pose trop de questions, je me rappelle à peine comment elle a commencé sa phrase, et puis, je suis bien trop occupé à me demander si je suis content qu'elle soit arrivée et se soit interposée entre la fille et moi. Oui, je me pose la question, je crois que je suis content, mais je ne sais pas, j'hésite, c'est Orla après tout, c'est difficile d'être content, quand on la voit, à moins d'aimer les petites excitées bavardes. À moins qu'elle vous sorte des griffes d'une fille. Je suis perdu. Mais que fait le professeur ? Il est sur une table, au fond de la salle, il corrige. Qu'est devenue sa règle qui exige des filles de se tenir à une certaine distance des garçons ? (La règle de cette Dolohov, à en croire Orla.) « Oui, ma tortue s'appelle comme ma soeur. Ce n'est pas une tortue de mer. » Je crois que j'ai répondu à la question. Je m'en vais m'attaquer, après avoir vérifié que la rousse était occupée, à une armoire, et Orla me suit, comme attirée par moi, comme un aimant. Elle me fatigue. Est-ce qu'elle, elle se fatigue, aussi ? Je me penche vers un seau pour prendre une éponge, et quand je me redresse, Orla est dans l'armoire, occupant tout l'espace. Je lui dis, « Sors de là, c'est sale ! » Je dis ça en y croyant à moitié, jamais Orla ne m'obéira. Et c'est ce qu'elle fait, elle n'obéit pas, elle sourit comme une bienheureuse, dans son armoire toute cradoque. Las, je m'assois par terre, à même le sol, face à l'armoire, face à Orla dans l'armoire, qui se tantôt sa cache, tantôt me fait coucou. Je regarde la rousse. Elle me fait un clin d’œil. Je regarde le professeur. Il écrit toujours. Je regarde Orla. Elle est occupée à ... être Orla. Je regarde dehors. Le soleil est couché, largement. Bientôt, la lune prendra le relais dans le ciel. Il y a des gros nuages dans le ciel bleu foncé. Le temps, l'autre, celui qui passe, celui qui nous fait vieillir, est bizarre. J'ai l'impression d'avoir été ici toute la journée, vraiment, ça n'a rien à voir, mais parfois, aussi, j'ai l'impression que ça fait mille ans que je vis. Orla parle. À moi ? À la rousse ? À personne ? Je le regarde parler sans vraiment entendre quelque chose, et c'est agréable. Je me dis que, j'aurais pu être ami avec elle, si elle n'avait pas été comme ça. Je pourrais être ami avec tout le monde, si tout le monde voulait être ami avec moi. Mais il n'y a qu'Orla qui voudrait être amie avec moi. Et j'aimerais bien vouloir être ami avec elle, mais c'est trop dur, d'être ami avec une fille comme ça, enfin c'est ce que je me m'imagine, puisque c'est déjà dur de ne pas être ami avec elle, comme je le suis en ce moment, je crois. Ça doit être dur, d'être ami avec elle, et pourtant, Emmy y arrive bien. Trois cent douzième soupir.
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MessageSujet: Re: It's a dead end road for you and me (Orlius)   It's a dead end road for you and me (Orlius) Empty29/11/2012, 19:29




Orla sentait peu à peu le serpent de la jalousie s’infiltrer en elle. Ses joues se colorèrent de rouge tandis qu’elle entendait les idioties que cette fille déblatérait. La dernière fois qu’elle avait ressenti quelque chose de similaire, c’était lorsqu’elle avait commencé à connaître Xenophilius, et surtout, lorsqu’elle avait découvert qu’une autre Serdaigle était un peu trop sur ses talons. Jusqu’à ce qu’elle réalise qu’il n’y avait et n’aurait sans doute jamais rien de plus que de l’amitié entre eux. Emmeline était même devenue une véritable amie, une amie qui l’aidait à en savoir un peu plus sur celui qu’elle poursuivait sans relâche. Quoi qu’il en soit, en cet instant, la petite blonde voyait rouge, et ce fut sous le coup d’une impulsion qu’elle s’immisça de force entre lui et la jeune fille rousse, qui sembla ne pas la voir d’un bon oeil. Mais elle s’en moquait, elle comptait bien lui montrer qu’elle n’avait pas sa place ici. La langue bien pendue, comme toujours, elle continua son interminable bavardage, posant diverses questions au jeune homme, qui y répondit totalement à côté. Etrangement, cela ne sembla absolument pas perturber Orla qui enchaîna sur le sujet, sans s’offusquer du fait qu’il ne lui ait pas répondu. « Tu as une tortue? J’adore les animaux tu sais. C’est pour ça que j’ai choisi de suivre des cours sur les créatures magiques, mais je ne suis pas certaines de ce que je veux faire, en fait. » En voyant qu’il s’en allait, elle lâcha le plat qu’elle avait tenu à la main jusque là et trottina derrière lui, tout en jetant un regard mauvais à la jeune Gryffondor afin de s’assurer que celle-ci ne décide pas de les suivre. Elle manqua en passant de se prendre les pieds dans un chaudron qu’elle n’avait pas vu, mais réussit à se rattraper à temps, ce qui ne l’empêcha pas à continuer de parler, et parler encore. « Finalement c’est plutôt drôle comme retenue. Il y a plein d’objets étranges, je me demande à quoi ils servent. Tu le sais, toi? J’aurais quand même préféré être dans la salle des potions, au moins j’aurais pu m’exercer un peu. Ou alors dans la forêt interdite! »

Elle vit que Xenophilius était sur le point de s’attaquer à une armoire, et au lieu de prendre son éponge et de l’aider, elle se faufila juste devant lui et se réfugia à l’intérieur du meuble. Il lui ordonna de sortir, mais bien évidemment, elle n’en fit qu’à sa tête. « Mais non, il y a juste un peu de poussière. Tu ne veux pas venir? Tu as tort, elle est vraiment belle cette armoire. » Visiblement, il ne semblait pas tenté par sa proposition et s’assit sur le sol tandis qu’elle jouait comme une enfant à se cacher et à lui faire signe successivement. Quant au professeur, elle semblait l’avoir totalement oublié. C’est alors qu’elle aperçut une très jolie araignée dans un coin sombre de l’armoire. Elle s’en approcha doucement et la prit délicatement entre ses mains. Lorsqu’elle réapparut à travers l’ouverture, elle était littéralement couverte de poussière de la tête aux pieds, au point que même sa cravate jaune avait presque pris une teinte grisâtre. Pourtant, elle n’y fit même pas attention, se contentant simplement d’éternuer. Elle sortit de l’armoire et tendit ses mains jointes en direction de Xenophilius. « J’ai trouvé quelque chose... » Cette fois-ci, au lieu de parler haut et fort, elle s’était mise à chuchoter. Doucement, elle ouvrit les mains, laissant paraître la petite bête. « Ne parle pas trop fort surtout, pour ne pas l’effrayer. » Une précaution sans doute inutile, car le jeune homme était tout sauf bavard. « Tu veux la prendre? » Elle aimait les animaux et la chose était évidente lorsque l’on voyait toutes les précautions qu’elle prenait pour cette petite chose. Pendant ce temps, la troisième étudiante s’était approchée, visiblement peu satisfaite de se voir mise à l’écart ainsi, mais en voyant de quoi il s’agissait, elle fit la grimace et eut un mouvement de recul. « Mais quelle horreur! Ecrase-la tout de suite! » détester les araignées était en soi une chose plutôt commune, y compris chez les sorciers. Et pourtant, Orla ne l’aurait pas regardée différemment si elle lui avait proposé de commettre un génocide. Si elle n’avait pas eu les mains occupées, elle lui aurait volontiers jeté son éponge à la figure. « Parle moins fort, tu lui fais peur ! » Sans compter qu’il n’y avait pas que l’araignée, mais également le professeur, qui risquait fortement d’être intrigué par le bruit qu’ils faisaient.
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MessageSujet: Re: It's a dead end road for you and me (Orlius)   It's a dead end road for you and me (Orlius) Empty30/11/2012, 20:20

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Orla a disparu, elle est partie examiner les fins fonds de l'armoire. Probablement. Qu'est ce que j'en sais, moi, je suis juste assis par terre, peut-être qu'elle joue à cache-cache. Je profite de son absence pour penser, un peu. Je ne sais pas ce qu'elle a vu en moi. Orla, je ne sais pas ce qui l'a poussée, un jour, à vouloir être mon amie, avec tant de force. Je ne sais pas ce qu'elle me trouve. Elle a juste débarqué, un jour, et depuis, elle est là, tout le temps, toujours. Peut-être bien même qu'elle ne s'est même pas posé une seule question. Peut-être qu'elle voulait juste un ami, et que c'est tombé sur moi. « J’ai trouvé quelque chose... » Sursaut. Orla m'a sorti de mes pensées. Juste par son apparition, pas par sa voix, au contraire, elle est toute douce, maintenant, sa voix, très basse, très discrète, la rousse qui n'est pas trop loin de nous, elle n'a même pas du entendre Orla. Je vois les mains d'Orla s'ouvrir sur une petite bête, une araignée, l'araignée la plus belle qu'il m'ait été donné de voir, elle est blanche avec des petits traits oranges clairs. « Ne parle pas trop fort surtout, pour ne pas l’effrayer. » Orla est avec l'araignée d'une douceur que je ne lui connais pas, elle qui m'a toujours persécuté (c'est comme ça que je le ressens depuis le début), elle qui a toujours crié pour qu'on l'écoute parler. Je regarde Orla et ce n'est plus Orla que je vois, c'est quelqu'un d'autre que je ne connais pas. Et que j'aimerais bien connaitre, peut-être. « Tu veux la prendre? » Je tends les mains, ravi, pleinement heureux, et voilà qu'on crie : « Mais quelle horreur! Ecrase-la tout de suite! » Je ne l'ai pas vue arrivée, la rousse, mais peu importe cela, l'araignée a sursauté quand la rousse a crié, ça j'en suis certain. Orla comme moi la regardons avec haine, la haine de ceux qui refusent qu'on fasse peur aux animaux, et la rousse fait la moue. Elle ferait mieux de s'enfuir de là avant que je lui lance ma baguette au nez. Orla intime à la Gryffondor de se taire, laquelle refait la moue. Ce qui est tout bonnement inutile. Orla caresse l'araignée, moi, je caresse l'araignée mais seulement des yeux, et puis quelqu'un d'autre arrive, décidément, quand est-ce que je vais pouvoir toucher cette araignée ? C'est le professeur. Il dit, en regardant Orla et la rousse, moi il ne me parle pas parce que j'ai proposé de venir ici nettoyer, et parce qu'il a entendu un cri de fille et qu'il a du penser que je n'aurais jamais pu produire un cri pareil (il a raison), il dit : « Qu'est-ce qui se passe ici mesdemoiselles ? Vous savez que vous êtes en retenue, n'est-ce-pas ? Vous savez que vous êtes là pour nettoyer, et pas pousser des cris à tout va ? » Alors je me lève, difficilement, j'ai des problèmes d'équilibre et de souplesse, je suis presque aussi grand que le professeur bon Dieu, et alors je dis, très sérieusement : « Orla et moi, en ce qui nous concerne, on travaillait, on nettoyait l'armoire, elle l'intérieur, moi l'extérieur, et Orla a trouvé cette araignée, ce spécimen rare, elle s'est permis de prendre une pause pour l'apprivoiser, et cette fille s'est approchée en hurlant comme un cochon qu'on étripe. Orla a juste trouvé une araignée. » Silence. Je viens juste de défendre Orla et ça ne me ressemble pas, mais vraiment, c'est à cause de cette araignée, je ne veux pas qu'on l'accuse de s'être intéressée à une araignée. Toujours le silence. Je m'étonne d'avoir pris la parole, comme ça, alors qu'on ne me parlait pas, alors que le sujet ne me regardait pas. Je m'étonne d'avoir menti, menti sur le fait qu'Orla et moi travaillions, il y en avait une qui jouait dans une armoire (Orla) et un qui était assis par terre en tailleur et qui regardait Orla jouer dans l'armoire. Je m'étonne d'avoir été lâche comme ça et d'avoir très clairement reporté la faute sur la rousse. Mais je me dis que c'est de bonne guerre après l'attaque de sa part que j'ai subi. Oui. J'appelle ça une attaque. Le professeur hausse les épaules. Il s'en va, il va surement retourner à ses copies. Je me demande s'il a ignoré mon discours parce que je me suis porté volontaire. J'espère qu'il l'a trouvé bon, mon discours, plutôt, et qu'il n'a rien trouvé à répondre. La rousse copie le professeur, elle hausse les épaules, avec un soupçon de dédain cependant, si tant est qu'on puisse hausser les épaules avec dédain. Ce dont je doute. Orla me regarde avec un grand sourire. Mais elle ne relève pas. Elle caresse l'araignée. Je la lui réclame.
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MessageSujet: Re: It's a dead end road for you and me (Orlius)   It's a dead end road for you and me (Orlius) Empty1/12/2012, 13:03




L’unique chose qui était susceptible de la détourner un tant soit peu de Xenophilius ne pouvait être qu’un animal. Depuis son plus jeune âge, Orla adorait les animaux, les petites bêtes de tout gabarit, y compris ces insectes rampants qui répugnaient la plupart des gens. Etant enfant, il lui était arrivé d’en faire des élevages secrets dans sa chambre. Elle aimait les regarder, les étudier, savoir quelles étaient leurs propriétés, leurs particularités. Tout cela s’était ajouté à sa réputation de très étrange jeune fille. Une araignée trouvée par hasard était bien la seule chose qui était susceptible de la faire taire, plus que la présence du professeur ou même les soupirs du jeune Serdaigle qu’elle ne relevait pas. Lorsqu’elle réapparut devant lui, elle était littéralement couverte de poussière et lui montra cette petite bête qui se tenait plutôt tranquille dans le creux de sa main, rassurée par le calme que la petite blonde imposait. Elle fut ravie de voir que le jeune homme semblait s’y intéresser également, tendant les mains avec bonheur vers elle, espérant qu’elle lui donnerait sa trouvaille. Malheureusement, elle n’en eut pas le temps, car ils furent interrompus par le cri de la troisième étudiante. Sentant que l’araignée commençait à bouger, elle referma la main de crainte qu’elle tombe et soit écrasée par cette élève de Gryffondor, ou même par le professeur, professeur qui avait été visiblement attiré par le bruit et venait tout droit sur eux, demandant aux deux jeunes filles ce qui pouvait expliquer une telle agitation. Orla rougit et était prête à se lancer dans une explication abracadabrante, quand soudain, Xenophilius se leva et de toute sa hauteur défendit la petite blonde, rejetant tout le blâme sur la jeune fille rousse qui ne sembla guère apprécier. Pour la première fois, l’impensable se produisit : la petite blonde se retrouva sans voix. C’était la première fois qu’elle le voyait mentir, et surtout, la première fois qu’il prenait aussi ouvertement sa défense. Lorsque le professeur s’éloigna, son air ahuri laissa place à un sourire radieux. Elle le regardait, admirative et rêveuse, tout en continuant de caresser l’araignée pour la calmer. La pauvre petite créature avait subi de fortes émotions, mais peu à peu, elle cessa de la sentir courir sur sa main.

Il la lui réclama et elle déposa délicatement la petite créature au creux de ses paumes. « Il faudra la remettre dans l’armoire ensuite. Tu sais que le fil d’araignée est cinq fois plus résistant que l’acier? S’il était à même échelle bien sûr... » Voilà qu’elle se remettait à parler, mais elle conservait une voix douce et basse. Puis, elle releva les yeux vers lui, continuant de le regarder avec admiration. « Merci de m’avoir défendue. » Sans prévenir, elle se redressa sur la pointe des pieds et déposa un délicat baiser sur la joue du jeune Serdaigle. Puis, sans faire attention au regard noir que lui lançait la petite rousse qui la jaugeait comme si elle était complètement folle, elle reprit son éponge et entreprit de nettoyer un autre bibelot. Le temps ne fut guère long avant qu’elle se remette à parler, tout en se tournant régulièrement vers le jeune homme qui contemplait la petite araignée. « Finalement, je suis plutôt soulagée que Sid ne soit pas dans les parages. Il est adorable, mais il aime jouer et manger toutes les bêtes qui trainent. Je n’aurais pas voulu qu’il s’en prenne à celle-ci. » Oui, elle savait que c’était la cruelle loi de la nature, mais cela la peinait tout de même, surtout que cette petite créature était particulièrement jolie. « Je ne savais pas que tu avais une tortue. Elle s’appelle comment? Tu me la montreras un jour? J’avais une tortue quand j’étais petite, mais un de mes frères n’arrêtait pas de l’ennuyer. » Elle haussa les épaules puis continua son ouvrage distraitement, bien plus intéressée par Xenophilius et l’araignée. Il était plus qu’évident pour tout observateur extérieur, y compris pour la petite rousse, qu’elle était amoureuse de lui. La seule personne pour qui tout cela ne sautait pas aux yeux était le principal intéressé.
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MessageSujet: Re: It's a dead end road for you and me (Orlius)   It's a dead end road for you and me (Orlius) Empty2/12/2012, 20:01

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Orla dit « Merci de m’avoir défendue. » Alors je m'apprête à lui assurer que c'est tout naturel et je ne sais quoi mais voilà qu'elle plonge vers moi. Façon de parler. Elle plonge vers moi, donc, mais elle doit en même temps se hausser sur la pointe des pieds pour m'atteindre. Et pour poser ses lèvres sur ma joue. C'est aussi inattendu que court. C'est à peine commencé que c'est déjà terminé, qu'Orla s'en va déjà, qu'Orla se remet déjà à parler, qu'Orla commence déjà à nettoyer un petit objet. Je passe le bout de mes doigts sur ma peau, à l'endroit où ses lèvres sont entrées en contact avec ma joue. J'ai peine à en revenir. Je me demande si j'ai inventé ce minuscule baiser, c'était tellement éphémère que c'est comme si ce n'était pas vraiment arrivé. Personne ne m'a jamais embrassé à part ma maman, sur la joue, et mon papa. Depuis que je suis devenu « un homme » et que j'ai commencé mes « études supérieures » et que je suis arrivé à un « âge auquel on commence à considérer l'avenir », je me suis toujours considéré comme marié à la recherche, celle des créatures les plus rares. Les filles, je ne leur ai jamais plu, et vice versa, alors les bisous, c'est vraiment pas mon rayon, et encore moins en dessous du gui, parce qu'ils sont infestés de Nargoles. Aucune ne m'a jamais embrassé, ni sur la joue, et encore moins sur la bouche. J'aurais du me douter qu'Orla serait mon premier « baiser », puisque c'est la première fille à me suivre de la sorte, même si je ne pense vraiment pas qu'elle soit amoureuse de moi. L'araignée est dans mes mains et je me sens très bête. Orla n'y pense déjà probablement plus, vous pensez, elle a l'esprit qui va tellement plus vite, elle ne s'attarde sur rien, elle continue. Elle est à quelques mètres de moi, qui suis toujours planté là devant l'armoire, je vais finir par prendre racine, elle n'est pas collée à moi, mais elle me parle, je crois qu'elle parle d'un ami à elle qui s'appelle Sid. « Je ne savais pas que tu avais une tortue. Elle s’appelle comment? Tu me la montreras un jour? J’avais une tortue quand j’étais petite, mais un de mes frères n’arrêtait pas de l’ennuyer. » Ma tortue. Ma soeur. La douleur me coupe le souffle, me scie en deux, et je suis obligé de m'assoir. Par terre, toujours. Je fais comme si j'étais juste fatigué. Je n'ai pas envie d'avoir droit à encore une série de questions. D'ailleurs, je réponds « Elle s'appelle Anona », pour qu'elle ne se pose pas de questions, qu'elle enchaîne sur un autre sujet. Je remarque à peine l'araignée qui s'échappe de mes mains pour aller se tisser des toiles je ne sais où, je ne pourrais pas en être moins intéressé. Anona. Chaque fois que j'ai à appeler ma tortue par son prénom, je m'en veux un peu plus de l'avoir nommée d'après ma petite soeur, mais c'est trop tard maintenant, la tortue ne se reconnaitrait plus si je me mettais à l'appeler autrement, vous pourriez, vous, vous faire appeler par un autre prénom, un nouveau ? Peut-être que oui. Mais ma tortue est une tortue. Il ne faut pas trop lui en demander. Je regarde ma montre avant de me souvenir qu'elle est sur ma table de nuit. Il n'y a pas une foutue pendule dans cette foutue salle, et j'ai envie de partir. Je voyais la soirée comme une grande soirée, pas une soirée où une folle furieuse rousse m'attaquerait, où Orla serait là et « m'embrasserait », où il n'y aurait pas de bestioles intéressantes à part une araignée, où j'aurais à penser à ma soeur. Au risque de paraitre extrêmement capricieux, la soirée ne s'est pas passée comme je m'y attendais et j'ai envie de me rouler par terre en hurlant. Je m'allonge complètement par terre, je me fiche du professeur, je me fiche d'Orla, je me suis toujours fichu d'Orla, je me fiche de tout, je veux rentrer. Je ne sais même pas où.
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MessageSujet: Re: It's a dead end road for you and me (Orlius)   It's a dead end road for you and me (Orlius) Empty3/12/2012, 10:20




Depuis près d’un an qu’elle lui courait après, c’était bien la toute première fois qu’elle osait l’embrasser, même furtivement. Si elle s’était éloignée si rapidement, c’était tout simplement parce qu’elle se sentait gagnée par l’émotion et l’excitation. Elle n’en revenait pas d’avoir enfin franchi ce pas, même si elle ne l’avait fait que sous le prétexte de le remercier. Naïvement, elle était persuadée qu’il en avait été de même pour lui. Evidemment, elle n’envisageait pas un instant qu’il ne partage pas ses sentiments, même s’il était bien moins démonstratif qu’elle. Elle pensait également que ce qu’elle éprouvait était clair comme de l’eau de roche. Après tout, elle recherchait sa présence à chaque instant et le suivait comme son ombre, où qu’il aille. Elle s’intéressait à lui, à ce qu’il était, à ce qu’il aimait. D’ailleurs, c’en était au point qu’il était plus qu’évident pour tout le monde qu’elle était amoureuse de lui. Tout le monde, excepté le principal intéressé qui ne comprenait visiblement pas la raison de l’intérêt qu’elle lui portait. Et pourtant, Orla ne le voyait pas, ne s’en rendait même pas compte. Il faut dire que, si elle avait beaucoup de qualités, la maturité n’en faisait pas partie, y compris lorsqu’il s’agissait de relations de ce type. Avant Xenophilius, elle n’avait jamais ressenti quoi que ce soit qui puisse se rapprocher un tant soit peu du sentiment amoureux. En vérité, contrairement à la très grande majorité des filles de son année, elle ne s’était jamais vraiment intéressée aux garçons, du moins pas de cette manière et l’adolescence n’avait pas été pour elle synonyme de premiers émois amoureux. Elle ne s’était jamais sentie mal ou même anormale. En vérité, elle ne se posait pas de questions particulières. Elle ne s’en était pas posé non plus lorsqu’elle avait remarqué pour la première fois le jeune Serdaigle : elle l’aimait bien, elle aimait sa présence, donc elle la recherchait, point final. Il n’y avait rien de plus à comprendre. Son attitude était sans aucun doute étrange, mais c’était ainsi qu’elle fonctionnait.

Encore une fois, elle se remit à lui poser des questions, cette fois-ci sur sa tortue. En tant qu’amoureuse des animaux, il était naturel qu’elle s’y intéresse. Bien sûr, elle ignorait ce que signifiait le prénom de cette créature. En vérité, elle ignorait tout de la soeur de Xenophilius. Le jeune homme n’était pas démonstratif et ne se confiait pas particulièrement, surtout à elle. Si Emmeline le savait, elle ne lui en avait jamais rien dit, estimant sans doute que c’était au jeune Serdaigle d’en parler s’il en éprouvait le besoin. Bien sûr, si elle avait su, même elle se serait montrée plus diplomate, bien que ce ne soit pas forcément dans son caractère. La peine qu’elle aurait éprouvée aurait suffi à la faire taire. Le dos tourné, elle ne perçut pas le malaise du jeune homme, d’autant plus qu’il sembla lui répondre normalement. « Oh, c’est vraiment très joli. J’avais une amie moldue qui avait une famille de tortues chez elle et... » Tout en parlant, elle s’était retournée, juste à temps pour voir l’araignée s’échapper des mains de Xenophilius, ce qui la poussa à s’interrompre et à enchaîner brusquement. « Attention, tu la laisses s’échapper... » Mais il semblait si peu réceptif à ses paroles qu’elle comprit enfin que quelque chose clochait. Loin de se douter de ce dont il s’agissait exactement, elle s’approcha de lui alors qu’il s’était allongé et se pencha au-dessus de son visage, au point que ses cheveux blonds le touchaient presque. Elle le dévisagea, l’air visiblement inquiète. « Qu’est-ce qu’il t’arrive? Tu ne te sens pas bien? Tu es malade? » Elle s’agenouilla près de lui, de plus en plus soucieuse et lui toucha l’épaule, dans l’espoir de le faire réagir. « Xenophilius? » Derrière elle, elle sentait que la jeune fille rousse, ainsi que le professeur s’avançaient également, semblant soudain intrigués par la situation.
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MessageSujet: Re: It's a dead end road for you and me (Orlius)   It's a dead end road for you and me (Orlius) Empty4/12/2012, 19:34

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Je me sens un peu partir, je n'aurais pas du m'allonger, ce n'est même pas confortable, bien sur, j'aurais du me douter que ça finirait comme ça, parce que ça finit toujours comme ça. Enfin, moins ces derniers temps, mais il semble que ça recommence. Je crois que ça y est, je me suis endormi, à moins qu'il n'y ait des chats volants dans la salle de retenue où nous nous trouvons. Je regarde les chats voler autour de moi, ils sont roses, et je porte un chapeau, un haut de forme. Ma mère est là mais elle ne ressemble pas à ma mère, pourtant c'est elle, je le sais que c'est elle. Nous parlons, je fais semblant de bien l'aimer, pourquoi est-ce que je fais ça ? Je lui fais des sourires forcés, mon rire sonne faux, et dans ma tête trotte le prénom Lisbeth. Il y a de la musique et je me mets à danser, il y a un hamster, je le lance par la fenêtre parce que mon oncle me dit que c'est ce qu'il faut faire quand on trouve un hamster, surtout un hamster comme celui-là, mais le hamster revient, je peux le lancer aussi fort que je veux, il revient toujours dans ma main. Je suis devant un feu, quelque chose, ou quelqu'un, brûle, et c'est moi qui y ai mis le feu. Il me manque un bras, il est déchiré, mais je n'ai pas mal, je souris, je m'en vais parce que le feu me chauffe les joues et que je déteste la chaleur. Je me retrouve pris dans un essaim de Joncheruines, je ne fais rien, puis je commence à me débattre. Je suis à une fête, il y a de la musique, et je dois faire semblant que la musique est bien, je dois chanter et danser comme si rien d'autre ne comptait. Anona est là, évidemment, je lui cours après mais je ne la vois, pas je sais qu'elle est là et je la poursuis, mais elle m'est invisible. Quelque chose me frôle le bout du nez, ça gratte. Ça gratte, ça gratte, je me remue, et ... J'éternue. Puis « Qu’est-ce qu’il t’arrive? Tu ne te sens pas bien? Tu es malade? » Qui est-ce ? Allô ? Où suis-je ? J'émerge. Je cligne des yeux très très vite. « Xenophilius? » Orla. Bien sur. Étourdi, je me redresse mais reste appuyé sur mes coudes. Ce qui finit par faire mal, alors je me mets en tailleur. Orla me fixe avec inquiétude. Je secoue la tête. Évidemment. Je l'avais dit, je l'avais dit que ça terminerait comme ça, que ça terminerait comme quand j'étais plus jeune, comme quand Anona est morte et que j'ai du affronter son absence. Ce qui se passait, pour vous éclairer un peu, c'est que chaque fois que je me mettais à penser à Anona, je finissais par m'endormir. Et comme j'y pensais beaucoup, beaucoup trop, je dormais beaucoup, tout le temps, partout, par tous les temps. Je pouvais penser à elle sans m'endormir, en fait, le sommeil ne me rattrapait que quand penser à elle commençait à faire vraiment trop mal. Dès ce moment, je m'endormais. Dormir, c'était mon échappatoire, c'était mon moyen de ne plus souffrir de la perte de ma soeur. Et ça faisait bien un siècle que ça ne m'était pas arrivé. Orla me fixe toujours, et le professeur et la rousse s'y mettent eux aussi, mais de plus loin. J'ai un peu honte, de m'être « emporté » comme ça, même si je crois avoir raison en disant que ce n'était pas totalement ma faute, c'était le subconscient. J'ai un peu honte parce qu'Orla va me poser des tas de questions auxquelles je n'ai pas envie de répondre, je n'aime pas déjà pas répondre à ses questions d'ordinaire, et encore moins maintenant, elle n'a pas à savoir ce qui est arrivé à ma soeur. J'ai un peu honte parce que j'ai vingt ans et que je suis trop vieux pour tomber endormi chaque fois qu'il m'arrive de penser à ma soeur. Ma soeur, morte il y a dix ans. Il va falloir que je m'en remette. J'adresse un sourire à Orla, un sourire que j'espère assez convaincant pour qu'elle me laisse tranquille. Je regarde le ciel noir d'encre au dehors, et j'espère que l'heure est bientôt venue de nous rentrer.
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MessageSujet: Re: It's a dead end road for you and me (Orlius)   It's a dead end road for you and me (Orlius) Empty6/12/2012, 18:49




Orla était inquiète, sincèrement inquiète. Sa première idée fut qu’il était très probablement malade, ou qu’il était victime d’un brusque malaise. Elle n’imaginait pas que la raison puisse être toute autre. Et comment aurait-elle pu le deviner d’ailleurs? Elle lui avait simplement demandé le nom de sa tortue et il le lui avait donné. Il n’y avait rien de surprenant, ou de choquant à cela. Pour elle, Anona n’était qu’un animal, rien de plus. Elle était loin de penser qu’il s’agissait de la soeur décédée du jeune Serdaigle. En vérité, elle en savait bien peu à son sujet, tout comme lui en savait assez peu sur elle en fin de compte. Même si elle était bavarde, il était également rare qu’elle s’épanche sur des sujets trop personnels, en général, elle ne parlait que de choses triviales qui pouvaient lui passer par la tête. Quoi qu’il en soit, si elle avait pu savoir qu’elle était responsable du brusque changement de comportement de Xenophilius, elle en aurait été sans aucun doute très peinée et se serait sentie extrêmement coupable. Mais elle l’ignorait, et tout ce qu’elle voulait à présent, c’était l’aider. C’est qu’elle tenait au jeune homme, sans doute bien plus qu’il ne l’imaginait, et le voir dans cet état ne lui plaisait pas, et même l’attristait. Réellement inquiète, elle se pencha, espérant qu’il lui répondrait, qu’il lui dirait ce qui n’allait pas, et peut-être qu’elle pourrait y remédier. A ce moment elle ne faisait plus attention ni à la jeune fille rousse, ni au professeur. Malheureusement, le jeune homme semblait peu décidé à lui répondre. Il avait les yeux fermés, mais semblait respirer. Etait-il inconscient? Elle lui toucha l’épaule, espérant le faire revenir à lui, mais ce fut le frôlement de ses longs cheveux blonds sur son nez qui semblèrent lui faire de nouveau ouvrir les yeux. Visiblement, il n’était pas inconscient mais... tout simplement endormi ! Elle en était surprise, c’est certain, il faut dire qu’elle-même était tellement énergique qu’il était rare qu’elle s’endorme si brutalement, sauf en cours d’histoire de la magie lorsqu’elle suivait encore cette matière.

Il s’assit en tailleur et la regarda, semblant se réveiller d’un rêve particulièrement prenant, un rêve qu’Orla aurait bien aimé connaître, mais pour le moment, c’était loin d’être sa priorité. Il lui sourit, mais cela ne suffit certainement pas à rassurer la petite blonde. Après tout, elle en était amoureuse, et elle s’inquiétait donc pour lui plus que pour n’importe qui d’autre. « Tu te sens mieux? Tu veux que je t’apporte quelque chose à manger? A boire? » Tout en le questionnant, elle se rapprocha de lui et s’accroupit afin de se retrouver à sa hauteur. Elle aurait voulu lui demander ce qui c’était réellement passé, et surtout, de quoi il avait rêvé, mais exceptionnellement, elle n’osa pas poser la question. Peut-être que, quelque part, elle avait comme l’intuition que cela cachait autre chose. Ou peut-être qu’elle ne voulait pas le fatiguer davantage, tout simplement. Elle rapprocha son visage du sien, d’une manière qui en aurait dérangé plus d’un, afin de l’examiner plus attentivement. « Tu veux rentrer? Tu veux que je te raccompagne jusqu’à l’entrée des Serdaigles ? » Puis, elle tourna la tête et leva les yeux vers le professeur. « Vous êtes d’accord ? » L’enseignant sembla tout d’abord hésiter. Après tout, ils étaient tous supposés être en retenue, une retenue qui semblait tourner au grand n’importe quoi. Néanmoins, il était évident que le jeune homme n’était pas dans son assiette, même si, comme les deux jeunes filles, il n’était pas certain d’avoir compris ce qu’il venait de se passer. Il manifesta alors son accord et Orla se tourna vers Xenophilius, espérant visiblement qu’il accepte sa proposition, car cela signifierait qu’elle pourrait enfin se retrouver un peu seule avec lui, sans personne d’autre pour les ennuyer ou les interrompre. Et puis, elle voulait être certaine qu’il arrive sain et sauf jusqu’à sa salle commune, vu que, malheureusement, elle n’aurait pas le droit d’aller plus loin.
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MessageSujet: Re: It's a dead end road for you and me (Orlius)   It's a dead end road for you and me (Orlius) Empty7/12/2012, 20:13

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« Tu te sens mieux? Tu veux que je t’apporte quelque chose à manger? A boire? Tu veux rentrer? Tu veux que je te raccompagne jusqu’à l’entrée des Serdaigles ? » Laisse moi, laisse moi, laisse moi, laisse moi. Je pourrais être aux portes de la mort qu'elle ne changerait pas d'attitude, je pourrais faire une attaque cérébrale qu'elle continuerait de m'assaillir de questions et de jacasser. Jamais elle ne se taira, à moins de lui mettre une araignée ou une quelconque autre bébête dans les mains, là, comme j'ai tout le monde ici a pu le voir, là, ça la calmera. Sa proximité, sa façon de se tenir tout près de moi, me mettent mal à l'aise, j'ai horreur qu'on se tienne si prêt de moi, surtout depuis que je connais Orla, je déteste qu'on me touche, je déteste Orla. Elle est tellement douée pour me rendre si haineux. Personne d'autre n'a cet effet là, sur moi, il n'y qu'Orla, il n'y a qu'Orla pour me faire détester quelqu'un à ce point. Et détester quelqu'un tout court. « Vous êtes d’accord ? » Me vouvoie-t-elle maintenant ? Son excentricité, bien pire que la mienne, n'a donc t-elle pas de limites ? Stop. Elle parlait seulement au professeur. Qui bouge la tête en signe d'acceptation. Je ne veux pas l'entendre, mais je le lis malgré tout sur ses lèvres, je lis « oui ». Oui, Mademoiselle Price, vous pouvez disposer, vous pouvez raccompagner Monsieur Lovegood jusqu'à sa salle commune. Non ! Eh si. Déjà, Orla s'empresse de m'aider à me relever. Je n'ai pas fait un arrêt cardiaque, par Merlin, je me suis seulement malencontreusement endormi. Bon Dieu. Trop tué par les évènements précédents, ou plutôt l'évènement, c'est-à-dire le souvenir de ma soeur, je ne songe même pas à protester, de toute façon, je sais par expérience que protester ou argumenter avec Orla, c'est peine perdue. Elle a l'esprit trop buté pour renoncer. Même si c'est moi qui lui demande, et pourtant elle semble particulièrement m'affectionner. Je salue à peine le professeur, et encore moins la rousse, j'espère qu'elle se fera manger par l'armoire, vraiment, elle le mérite, agresser les gens de la sorte, ça ne devrait pas être autorisé. Elle a réussi à me faire encore plus peur qu'Orla, qui me fait peur chaque jour que Dieu fait. Je traine un peu des pieds, et Orla fait la conversation à ma place, parle toute seule, parle, je m'en rends compte, pour absolument rien dire. Je réalise ça en l'écoutant, ce que je ne fais pas habituellement, non habituellement, je ne l'écoute pas trop parler, ça a tellement le don de m'énerver. Elle parle pour ne rien dire, elle énonce des banalités, elle raconte n'importe quoi, elle est en plein délire, et elle en a l'air contente, moi, je traine des pieds, j'ai hâte de rentrer au dortoir, mais il faut déjà traverser tout le château, et ce n'est pas parce qu'Orla n'a pas le droit d'entrer dans ma salle commune qu'elle ne me retiendra pas devant sa porte pour parler, encore, toujours parler. Je me remets en mode oreilles-sourdes-à-la-voix-d'Orla et je me contente de la regarder en même temps que nous montons les escaliers. Je la regarde, parce qu'elle n'est pas si moche, la petite Poufsouffle, je la regarde, et soudain, c'est la grande, la terrible, l'immense question : qui est Orla ? Je devrais le savoir, Orla, ça doit bien faire un an qu'elle me suit partout de la sorte. Mais je ne le sais pas. Je crois qu'elle ne sait rien non plus sur moi, mais ça semble logique, moi, je ne lui parle pas beaucoup, à part parfois pour essayer de répondre à une de ses nombreuses questions, ou pour lui intimer de se taire, ce qui ne marche jamais. Mais elle. Je ne sais rien sur elle. Elle s'appelle Orla, c'est une Poufsouffle. Et ça s'arrête là. Je ne sais même pas quelles études elle fait. Je crois qu'elle a un an de moins que moi, mais ce n'est même pas une certitude. Je ne sais rien sur sa famille. Sur ce qu'elle aime. Sur ce qu'elle veut faire plus tard. Est-ce que ça m'intéresse ? Pas vraiment. Est-ce que ça me dérange, de ne rien savoir d'elle ? Non. Je ne sais pas.
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MessageSujet: Re: It's a dead end road for you and me (Orlius)   It's a dead end road for you and me (Orlius) Empty11/12/2012, 20:44




Orla ne voyait rien. Non, elle ne voyait pas à quel point Xenophilius était lassé de sa présence et qu’en cet instant il aurait probablement tout donné pour la voir disparaître. Non, au contraire, elle était persuadée de l’aider, et encore plus persuadée qu’il trouvait cela agréable. Certes il était peu démonstratif, mais elle l’avait toujours connu ainsi et elle ne doutait pas que c’était en partie dû à son petit malaise. Elle ne voyait pas non plus que sa proximité le mettait mal à l’aise, et encore moins qu’en cet instant du moins, il la détestait. Si elle l’avait su, elle en aurait éprouvé une immense peine, une peine dont elle aurait eu du mal à se remettre. A ses yeux, le jeune homme était un être exceptionnel auquel elle vouait une admiration sans borne et dont elle se savait amoureuse. Elle aimait sa personnalité, sa présence, au point de le suivre partout dès qu’elle le pouvait. Fort heureusement, le professeur l’autorisa à le raccompagner jusqu’à l’entrée de la maison Serdaigle. Un sourire radieux illumina le visage de la petite blonde. Elle lui prit précipitamment la main, l’aidant à se relever plutôt vivement, sans voir à quel point cette perspective était peu alléchante pour lui. Elle était persuadée qu’il en était aussi heureux qu’elle, même s’il ne le montrait pas. Oh, elle n’était pas aveugle au point de croire que lui aussi était amoureux d’elle, mais elle s’était convaincue qu’il l’aimait bien et que tôt ou tard, ses sentiments ne tarderaient pas à être partagés. Elle avait beau être maligne, sa perspicacité n’était pas forcément au rendez-vous lorsqu’il s’agissait de relations humaines, et en particulier lorsque ces relations concernaient Xenophilius. Elle s’aveuglait complètement à son sujet, au point qu’Emmeline avait tenté à plusieurs reprises de lui faire gentiment comprendre que ses sentiments n’étaient peut-être qu’à sens unique. Mais Orla avait tout simplement refusé de l’entendre, et même de l’envisager.

Elle prit à peine le temps de saluer le professeur et la jeune fille rousse, puis attrapa la main du Serdaigle et l’entraîna dans le couloir. Tout en marchant, elle se mit à lui parler, comme elle le faisait toujours, de choses et d’autres. « Il fait nuit, il doit être vraiment tard, tu ne crois pas? Je n’aurais pas imaginé que le temps avait passé si vite, mais il faut dire qu’il s’est passé beaucoup de choses. Je ne pensais pas qu’une retenue pourrait tourner de cette manière. » Tout en parlant, elle jetait parfois quelques coups d’oeil inquiets dans la direction du jeune homme afin de s’assurer qu’il allait bien, et surtout qu’il n’était pas sur le point de retomber à nouveau. Elle ne réalisait pas qu’il ne l’écoutait pas vraiment et continuait à parler, encore et encore. « J’adore les tableaux de ce couloir. Ca m’a fait bizarre de voir les personnages bouger quand je suis arrivée, mais je me suis habituée depuis. Je trouve ça plutôt amusant, qu’ils aient une vie à eux, pas toi? Il n’y a plus personne à cette heure-ci, c’est drôle, on a l’impression d’avoir le château pour nous tous seuls. J’espère seulement qu’on ne va pas tomber sur Peeves... » Ce fantôme était loin d’être son compagnon préféré, car partout où il se trouvait, elle pouvait être certaine d’avoir des ennuis ou d’être la malheureuse victime de l’une de ses farces de mauvais goût. Habituellement vive et rapide, elle ralentissait le pas au maximum, sautillant presque sur place, dans le but évident de passer le plus de temps possible avec lui en retardant le moment où ils se retrouveraient devant sa salle commune. C’était sans doute pour cela aussi qu’elle parlait pour deux, ou plutôt pour dix, espérant le retenir à l’aide de sa conversation, sans se douter que celle-ci avait en vérité tout l’effet inverse. Mais malheureusement pour elle, ils arrivèrent encore bien trop tôt en vue de la porte. Elle se posta alors devant Xenophilius, marchant désormais à reculons, tout en continuant de parler, encore et encore.
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MessageSujet: Re: It's a dead end road for you and me (Orlius)   It's a dead end road for you and me (Orlius) Empty12/12/2012, 20:24

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Et bam. Ça devait arriver. Depuis cinq cent mètre que je le pensais, qu'à force de marcher dans le sens contraire, elle allait bien finir par se prendre quelqu'un. Voilà qui est fait. Je crois bien que j'ai vu ce qui allait se passer, moi qui suis dans le bon sens de la marche, mais je n'ai rien fait, je me suis empressé de regarder ailleurs, après la soirée qu'elle m'a fait passé, ce serait la meilleure que je me mette à lui sauver la vie. Orla, à terre, se frotte le genou mais semble entière, rien de cassé. Un peu mécaniquement mais surtout inconsciemment, j'attrape la main que ne me tend pas Orla, donc je me baisse pour la prendre, et je la tire vers moi pour la relever. Ses cheveux me frôlent, encore une fois, mais cette fois, je n'éternue pas, je m'attarde plutôt sur leur odeur. Une odeur indéfinissable, peut-être un arôme approchant celui d'une fleur, mais une bonne odeur. Je lâche vite Orla pour ne pas faire de cette manie de se tenir la main une habitude. Je regarde autour de nous et remarque que hormis la personne qui a bousculé Orla, en plus sans s'excuser, il n'y a personne, absolument personne, c'est juste Orla et moi, maintenant. S'il y avait d'autres présences dans la salle de retenue, ce n'est plus le cas maintenant, est-ce que je n'aurais pas mieux fait de rester là-bas, sous la surveillance du professeur ? Guère douchée par sa récente chute, Orla reprend le fil de sa conversation, son monologue, sa tirade, babillant à propos de l'heure, de la nuit. J'imagine ce que doit être le spectacle du ciel ce soir, splendide, surement, comme d'habitude. Et je me demande si même devant une telle vue, Orla continuerait de parler. Je sais déjà que boire ne l'empêche pas de parler, mais les étoiles, ça, je ne sais pas, ça vaudrait presque le coup que je l'emmène un jour voir les étoiles, mais il faut être prudent avec Orla, je me demande ce qui pourrait bien m'arriver si je proposais une « sortie » à Orla. Elle ne me quitterait plus. Plus jamais. Nous croisons un couple. Orla se tait. Alors ça ! Orla se tait. Si j'avais su que c'était ce qu'il fallait. Orla se tait toujours, et ça fait tellement de bien que je me mets à pouvoir penser, tranquillement, très tranquillement, dans un silence inhabituel. C'est bien Orla qui m'a dit, plus tôt dans la soirée, que les garçons et les filles n'étaient pas censés être trop près les uns des autres. Cela dit, Orla elle-même, bien que très silencieuse, me colle de très près, en fait, nos bras se touchent. Nous dépassons le couple, qu'Orla regarde en tournant la tête du maximum qu'elle peut. Puis elle ne peut plus. Et sa conversation reprend. Pas croyable. Nous passons sous une branche de gui et instinctivement, j'attrape Orla par les épaules pour la faire dévier. On ne voudrait pas d'une attaque de Nargoles pour clore la soirée, assez mouvementée comme ça. Le danger écarté, je m'empresse de relâcher Orla. Elle va finir par s'imaginer des choses. Enfin, j'aperçois l'aigle sur son heurtoir. J'accélère le pas et répond rapidement à la question, qu'on m'a déjà posé plus tôt dans la journée, j'y réponds tellement vite que j'espère ne pas m'être trompé, vraiment. Et puis la porte s'ouvre. Et je lance rapidement un « Bonne nuit » à une Orla stupéfaite, avant de m'engouffrer rapidement dans la salle commune. Arrivé là, j'éprouve un élan de culpabilité, celui-là même qui me pousse à rouvrir la porte. Devant laquelle Orla se tient toujours, tiens, alors ça, je l'aurais parié. Je me penche, je me penche très bas parce qu'elle est très petite, Orla, je ne l'avais jamais remarqué avant mais elle est très petite, ou alors je suis très grand, ou alors les deux, en tous cas, je me penche, et je l'embrasse très vite sur la joue. Et je m'en vais. Cette fois, je ne reviendrai pas, j'estime avoir fait ce que j'avais à faire, c'est-à-dire avoir dit au revoir convenablement. Ce n'est pas parce que c'est Orla qu'il faut zapper les bonnes manières. Je cours dans la salle commune déserte, mais quelle heure est-il, je cours dans les escaliers, je cours jusqu'à mon lit, et enfin, enfin, je m'affale sur le matelas, et enfin, je me sens calme. Quelle heure est-il ? Je regarde mon réveil et à peine ai-je regardé l'heure que je l'oublie. L'effet de la fatigue. J'essaie de faire un bilan de cette soirée, que j'imaginais ô combien différente, je pense d'abord à Orla ... Et puis rien que de penser à Orla, je n'ai plus envie de penser à rien. Je ferme les yeux. Je commence à m'endormir quand je me rends compte que j'ai encore mes chaussures. Et que ma tortue escalade mon corps pour faire des câlins, comme on fait tous les soirs. Sauf que ce n'est pas trop le jour, là. L'éclat de la lune me gêne, je ferme violemment mes rideaux, j'envoie balader mes chaussures, je me mets sous la couette. Je commence à penser. Orla ... Non. Dormir. Dormir ! Je ne pense plus à Orla, je pense à dormir, et je finis par sombrer.
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MessageSujet: Re: It's a dead end road for you and me (Orlius)   It's a dead end road for you and me (Orlius) Empty16/12/2012, 16:46




Orla marchait à reculons à présent, et cela ne semblait absolument pas la déranger. Au contraire, elle ne cessait de fixer Xenophilius tout en parlant, parlant et parlant encore. Elle bavardait au sujet de la retenue, à quel point elle était contente d’y échapper, sur la nuit qui devait être belle, ou encore sur ce qu’ils pourraient manger le lendemain au petit-déjeuner. Elle était aux anges, et cela se voyait. Enfin elle pouvait l’avoir pour elle seule, enfin elle pouvait passer un peu de temps auprès de lui, sans personne pour les ennuyer, et surtout aucune élève de Gryffondor rousse. Personne, c’était ce qu’elle croyait, car contrairement au jeune homme, elle ne vit pas que quelqu’un se trouvait derrière elle, quelqu’un qu’elle heurta de plein fouet. Elle perdit l’équilibre et tomba durement sur le sol. Par chance, maladroite comme elle l’était, elle avait l’habitude des chutes et autres, et il lui en fallait bien plus pour se faire mal. « Je vais bien, rien de cassé. » dit-elle alors même qu’il ne lui avait absolument rien demandé. La seule partie un peu douloureuse de son corps était son genou qu’elle frotta un peu. Elle eut d’un coup la surprise de sentir la main du Serdaigle prendre la sienne et l’aider à se relever. Voilà le genre de geste qui était inhabituel de sa part, et une fois l’étonnement passé, elle afficha un air béat, comme si rien n’aurait pu la rendre plus heureuse que ce simple contact. Elle était tellement obnubilée par lui qu’elle ne songea même pas à crier sur l’élève qui l’avait bousculée et avait passé son chemin sans même s’excuser. Non, elle ne regardait plus que Xenophilius, sans se rendre compte qu’une telle insistance pourrait facilement le mettre mal à l’aise. Elle regretta qu’il lui lâche la main, mais ne s’en formalisa pas longtemps. Après tout, c’était bien la première fois qu’il initiait ce type de rapprochement avec elle. Oui, il n’avait sans doute que voulu l’aider à se relever, mais malheureusement pour elle, elle s’emballait très facilement, en particulier lorsqu’il s’agissait de lui. Poussée par ce qui venait de se passer, elle se remit à parler, peut-être même encore plus rapidement, de tout ce qui pouvait lui passer par la tête, persuadée qu’il était intéressé par son bavardage. « Le parc doit être beau à cette heure-ci. Je regrette que la retenue n’ait pas eu lieu dans la forêt interdite, peut-être qu’on aurait vu des choses intéressantes. Et puis au moins, c’est plus excitant que nettoyer des vieilleries... »

Elle se tut soudainement, au moment où ils croisèrent un couple d’élèves, le genre de couple auquel elle était persuadée qu’elle et Xenophilius ressembleraient un jour, même si lui ne le savait pas encore. Elle poussa un soupir teinté d’envie. Etrangement, c’était bien la première fois que la jeune Poufsouffle aspirait à une telle chose. Il faut dire qu’avant le jeune homme, elle ne s’était jamais vraiment intéressée à la gente masculine, contrairement aux demoiselles de son âge. Jusqu’à il y a un an. A présent, elle ne pensait plus qu’à lui, espérant sans cesse que ce soit son cas également. D’ailleurs, depuis qu’il lui avait pris la main, elle s’était instinctivement rapprochée de lui. Dès l’instant où le couple fut hors de sa vue, elle sembla l’oublier et sa langue s’activa de nouveau, reprenant le fil de ses paroles comme si elle ne s’était jamais vraiment arrêtée. Mais une nouvelle surprise vint la perturber : d’un coup, le jeune Serdaigle l’attrapa par les épaules et la fit dévier de sa trajectoire. Perturbée, ce n’est qu’en levant les yeux qu’elle comprit : du gui ! Il venait de la protéger des Nargoles, il venait de la protéger des Nargoles ! Cette petite rengaine tournait et retournait dans sa tête et un sourire rêveur se dessina sur ses lèvres. Malheureusement, elle déchanta lorsqu’elle aperçut l’aigle et encore plus lorsqu’elle vit Xenophilius disparaître après un simple « Bonne nuit », auquel elle n’eut même pas le temps de répondre avant de voir la porte se refermer derrière lui. Alors ça y est, c’était fini? Elle avait espéré qu’il resterait au moins un peu avec elle, mais au contraire, il semblait avoir hâte de la quitter. Soudainement abattue, elle soupira et ne put se résoudre à tourner les talons immédiatement. Elle resta plantée devant la porte, envahie par la déception. C’est alors que la porte se rouvrit de nouveau et Orla écarquilla les yeux en apercevant de nouveau le jeune homme. Avant qu’elle ait eu le temps de prononcer le moindre mot, il se pencha sur elle et déposa un baiser sur sa joue. Un instant après, il avait de nouveau disparu, mais cette fois-ci, toute la déception de la petite blonde avait disparu. Un sourire illuminait de nouveau son joli visage. Elle rebroussa chemin et traversa le couloir en sautillant joyeusement. Revenir à la salle de retenue? Hors de question, elle était bien trop excitée pour cela. Elle savait qu’elle ne dormirait probablement pas de la nuit, mais ça n’avait pas la moindre importance. Elle ne pensait plus qu’à la prochaine fois où elle pourrait revoir Xenophilius.



THE END
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