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 losing my way ∆ CARMELITA & MARLOWE

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sorciers
Marlowe Bell
Marlowe Bell
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MessageSujet: losing my way ∆ CARMELITA & MARLOWE   losing my way ∆ CARMELITA & MARLOWE Empty14/12/2012, 18:02


Carmelita & Marlowe - losing my way
losing my way ∆ CARMELITA & MARLOWE Tumblr_m9yogtwEHe1rxfwujo1_500S’engouffrant dans la pièce, le volume sonore augmenta quasi-instantanément. Toute l’équipe des Canons de Chudley venait prendre un verre après une longue journée d’entraînement. C’était une chose qu’ils avaient l’habitude de faire une fois par mois, cela permettait de renforcer les liens entre les joueurs et ainsi d’en faire une meilleure équipe une fois sur le terrain. Plus unie, se comprenant mieux, anticipant mieux les réactions des autres. Or ce n’était pas un rituel auquel était habitué Marlowe, préférant rentrer chez lui pour se prendre une bonne douche & jouer de la guitare plutôt que de se retrouver dans un bar bondé, avec des tas de gens à qui il n’avait pas forcément envie de parler, ou entendre une histoire que son frère racontait pour la centième fois & qui n’avait absolument rien de drôle ou d’intéressante. D’ailleurs il ne lui fallu pas plus de deux minutes pour regretter sa décision. Son frère était entouré par de nombreuses jeunes filles, dont la plupart avait probablement l’âge de leur sœur, et toute l’équipe était serré au niveau du bar, entouré par un amas de sorcier essayant de les apercevoir. C’était parfaitement ridicule. Il fallu attendre plusieurs minutes pour que la folie retombe, chacun vacant de nouveau à leur activité, jetant tout de même un regard de temps à autre derrière pour voir si l’équipe était toujours là. Marlowe lui avait abandonné le groupe depuis longtemps déjà, préférant se mettre au fond du bar avec son verre de whisky pour être tranquille. S’il n’aimait pas quelque chose c’était être célèbre, bien que ça paraisse totalement stupide, il n’arrivait pas à se faire à l’idée que les gens pouvaient savoir qui il était. Comme si cela avait de l’importance. Bien sûr il était heureux lorsqu’il entendait la foule derrière lui après un but marqué de justesse mais, ce qu’il ne comprenait pas c’était pourquoi quelqu’un voudrait lui parler en dehors du terrain. Il n’avait pas de conversation, était immédiatement mal à l’aise en présence d’inconnu & il avait toujours l’air d’un imbécile durant la première demi-heure. Pourquoi quelqu’un aurait-il envie de lui parler ? Franchement il ne voyait. Dans son coin il écoutait toutes les conversations tout en sirotant son alcool et se demanda combien de temps il pourrait rester ainsi. Buvant son verre cul sec, il allait partir lorsque le gardien de l’équipe l’interpella, l’invitant à rester un peu plus. Marlowe allait refuser lorsqu’il remarqua qu’il n’entendait plus son frère, il devait être occupé avec une jeune fille ou avait simplement disparu, en tout cas il changea d’avis & commanda un autre whisky. Etrange relation avec son frère n’est-ce pas ? C’est simplement qu’au fil des années, il le supportait de moins en moins, Lysander passait son temps à le rabaisser, il l’étouffait et Marlowe n’en pouvait plus d’entendre toujours les mêmes histoires. C’était triste d’en être arrivé là mais, c’était la réalité de la famille Bell. Assit à côté de ses coéquipiers, il participait aux conversations, souriant & rigolant, il n’était plus Bell bis, le frère bizarre mais, juste Marlowe.
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serpentard
A. Carmelita Ienor
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MessageSujet: Re: losing my way ∆ CARMELITA & MARLOWE   losing my way ∆ CARMELITA & MARLOWE Empty15/12/2012, 01:32


❝ Fallait pas me laisser, tu vois. Il est beau le résultat : je fais rien que des bêtises, des bêtises quand t'es pas là. Et comme t'es parti, j'ai fumé les franges du tapis, j'ai fais pipi sur Kiki et j'ai mangé des raviolis, toussa. ❞
Il m'arrive d'aller me perdre dans les rues de Pré-au-lard, le week-end. J'aime bien m'éloigner de l'école sans jamais en être trop loin. Rester dans le monde sorcier, juste ne pas croiser tous ces gens bizarres que je dois croiser tout le reste du temps. J'ai donc saisi mon manteau dans une main, mon porte-feuilles dans l'autre (juste au cas où) et suis partie dès que possible. Je ne résiste jamais en passant devant les friandises, le bar... n'importe quel magasin, à vrai dire. Je ne peux pas résister à acheter ce qui me fait envie. Je suis faible face à mes désirs (non, je suis faible tout court, en fait).
J'avançais plutôt tranquillement dans les rues. L'air était plutôt frais et m'attaquait de plein fouet. Je sortais les mains des poches de mon sweat, et attachais mes cheveux en arrière. Je n'avais qu'à faire un nœud de cheveux, ils étaient suffisamment longs pour ça, et je n'avais de toute façon rien de mieux sur moi. Je refourrais rapidement mes mains au fond de mon sweat, bien trop frileuse pour les laisser à l'air libre.
J'observais les différentes vitrines du village, m'extasiais devant certaines boutiques. Je faisais un arrêt plutôt long à la boutique de sucreries et en achetais un gros sac, que je devais porter à la main. Tant pis, j'aurais une main-glaçon. Les bonbons en valent bien le coup. Pour consoler ma pauvre main, je les engloutissais en ralentissant encore plus le pas dans les rues. Je n'ai jamais su pourquoi, mais j'ai toujours trouvé que le temps passait plus lentement quand on marchait lentement ; et j'avais alors l'espoir que je pourrais profiter de mes sucreries plus longtemps. Non parce que, qu'on soit bien d'accord, ces conneries, ça part trop vite. Ce qui part moins vite, c'est le gras sur le cul.

Il y a quelques personnes, ci et là, que je reconnais à chaque fois que je viens à Pré-au-lard. Mais à part leur physique, j'ai l'impression qu'elles ne sont jamais les mêmes. Elles ont l'air les plus joyeuses du monde, puis les plus tristes. J'ai l'impression qu'au final, définir le caractère de quelqu'un est compliqué, voire impossible. Qui serait capable de dire comment réagirait telle personne dans une situation x ? personne, pas même l'individu en question. On croit quelqu'un adorable, puis c'est un connard. On croit qu'un mec est l'Homme de notre vie, et quand tu te réveille c'est plus que ton oreiller plein de bave (quoi, fais pas genre y a qu'à moi que ça arrive) mais je m'éloigne un peu du sujet. Je disais, il est difficile de définir quelqu'un. Chacun est, à mon sens, une énigme et pour les autres et pour lui-même. Je me trompe peut-être (sûrement) mais après tout, je ne peux pas avoir tort en quelque chose auquel je crois (c'est une autre chose à laquelle j'ai pensé le week-end dernier). On ne dirait pas, mais quand je ne tape pas dans un cognard, ni dans le second, je réfléchis (enfin, ça m'arrive) (parfois) (pas souvent) (ahem). Alors depuis le début de la journée, je m'imaginais des situations auxquelles je pourrais être amenée à faire face.
Alors je revoyais des dinosaures, des météorites, Madonna qui me lègue sa fortune, toussa, mais rien n'a jamais été aussi loin que ce que j'aurais jamais pu imaginer mais qui s'est finalement passé.

J'avançais tranquillement, mon paquet de sucreries encore plein comme si je n'y avais pas touché. Sac sans fond, et tout. Et, toujours aussi gelée, je jetais un œil à la vitrine d'un café. La buée me forçait à essuyer la vitre de revers de la main, et je me collais bien contre elle. Je voyais quelques tables vides, mais le comptoir bondé. Encore un groupe d'amis aux phrases d'approches pourries je suppose (du genre de la dernière en date : eh, vous êtes si belle que si je peux faire la moindre chose pour vous n'hésitez pas : je suis à vous comme la sardine est à l'huile. Honte intergalactique, toussa.), mais j'avais trop froid pour rester dehors. J'allais pour me décoller de la vitre quand mon regard accrocha quelqu'un. Sexy Marlowe Belle. J'en étais presque à sortir ma langue et lécher la vitre (« presque » ? oh, wait.) en le suivant du regard. Il bougeait d'une table, au fond, vers le comptoir avec les autres membres de son équipe. Je constatais que son frère n'était pas là, et Dieu merci, j'avais eu vent de ses discours longs comme... quelque chose de très long. Avant de m'encastrer dans la vitrine à force de rêvasser, je m'en décollais et entrais dans le café. Je me répétais reste cool, sois fraîche, sois une bonnasse et contrôle-toi, mais je mangeais une sucrerie après m'être entendue dire ça et je crois que ça a tout fait péter, j'avais deux câbles mal connectés là-haut et la cafetière surchauffait. Je ne pouvais pas m'empêcher, et ô quel drame ce fût, de sautiller partout et pousser un petit cri pitoyablement aigu.
Je reprenais plus ou moins le contrôle en ralentissant la cadence, mais on devait entendre mon cœur battre à des kilomètres parce que le joueur à côté de sexy Bell s'est retourné vers moi et mon air fasciné. J'aurais voulu le virer, me tourner vers l'objet de tous mes fantasmes et dire sur un ton trop cool salut, j'ai une carte vitale pas périmée et j'ai même des tagada pas trop flagada, tu viens faire connaissance, j'crois pas qu'on ait été présentés. mais j'arrivais tout juste à aligner deux mots. Je n'adressais pas un regard à celui à côté de Marlowe, les yeux pas tout à fait mouillés mais ça aurait pu, et je me stoppais devant lui. Je balbutiais des euh, eh, mh à répétitions et finissais par un presque inaudible désolée en me posant contre lui, genre prends-moi dans tes bras connards sinon j'te préviens j'ai le bras assez long pour te castrer. Et si je te castre je pourrais garder ce que je t'enlève en souvenir et prier devant tous les matins et y faire des offrandes et tout (quoi c'est glauque ?). Oublie ma dernière phrase et fais-moi un câlin va, après on va élever des cailloux au Groenland ou ce que tu veux c'est au choix à la carte 5€ pour le service et voilà. Et puis si au passage tu pouvais me livrer un bisou à domicile et puis un bébé tant qu'à faire, hein, mais c'est qu'en option tu vois ça veut dire t'es pas obligé. Je sentais un peu une larme couler sur ma joue, parce que ce mec c'est juste tous mes rêves. Autant lui que sa vie : j'étais trop passionnée de quidditch pour m'en passer, et je me serais bien vue dans une équipe professionnelle. Je sais pas, lui et son sourire colgate détartré au kärcher avaient l'air un peu beaucoup parfaits et je me sentais plutôt minable à côté. Mais je rêvais qu'un jour quelqu'un voit en moi la vie de ses rêves.

Voilà, quand je parlais de comportement qu'on ne peut prévoir, bah c'était ça. Si on m'avait dit que je lécherais une vitrine et pousserais un cri en voyant sexy Marlowe, mon joueur de quidditch préféré de ma vie de mon cœur que sur mon agenda y avait son nom avec des licornes et du parfum de magnolia.

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MessageSujet: Re: losing my way ∆ CARMELITA & MARLOWE   losing my way ∆ CARMELITA & MARLOWE Empty17/12/2012, 00:42


Carmelita & Marlowe - losing my way
losing my way ∆ CARMELITA & MARLOWE Tumblr_m9yogtwEHe1rxfwujo1_500Marlowe venait tout juste de poser ses fesses sur le tabouret du bar & de commander un autre verre, que ses coéquipiers semblaient déjà ignorer sa présence. Dans ce genre de situation, il avait envie de tout laisser tomber & de franchement se lâcher, physiquement, de donner un coup de poing dans la tête de la personne qui se trouvait en face de lui, de frapper un mur jusqu’à arriver au sang. Le poursuiveur avait parfois des excès de violences, pour autant il le gardait pour lui & ne laisser rien transparaitre. C’était juste plus fort que lui, ne comprenant pas pourquoi ses coéquipiers l’avaient invité à rester si c’était pour l’ignorer immédiatement après. Il savait pertinemment qu’il n’était que Bell bis pour eux, et il l’avait comprit dès la première année où il était arrivé dans l’équipe mais, ce n’était pas une raison selon lui pour faire ce genre de chose. Et oui, à penser comme ça, il donnait l’impression d’être un gamin de six ans, faisant son caprice, pourtant si vous viviez sa vie vous ne seriez probablement pas capable de tenir une semaine. Le poursuiveur accumulait les choses sans rien dire, sans jamais rien laisser transparaitre mais, parfois il fallait qu’il évacue tout de son système, qu’il se lâche. C’était dans ces moments-là qu’il se réfugiait sur le terrain de Quidditch, qu’il attrapait une batte & devenait batteur durant quelques heures, jusqu’à ce qu’il ne puisse plus sentir son bras. C’était sa manière de se vider la tête, de faire sortir tout ce qui avait pu le frustrer durant le dernier mois, et il trouvait ça beaucoup plus approprier que de se saouler dans un bar lambda, de finir la soirée la tête dans les toilettes ou en train de se battre avec quelqu’un. Prenant une grande respiration, il serra les dents & avala un peu de son liquide brun. Il lui fallu d’ailleurs plusieurs secondes pour comprendre que si le gardien & l’un des batteurs regardaient ailleurs dans un silence de plomb, avant de se regarder l’un l’autre pour sourire de façon plus ou moins discrète, ce n’était pas à cause de lui mais, à cause d’une jeune femme qui entrait dans le bar. Ce n’est que lorsque cette dernière poussa un cri aigu qu’il remarqua sa présence, elle semblait sur le point de s’évanouir, ou de pleurer, Marlowe n’arrivait pas bien à savoir ce qu’elle avait en tête. La seule chose qui était certaine c’était qu’elle regardait fixement dans sa direction, ne pouvant s’en empêcher, le poursuiveur se tourna pour voir s’il n’y avait personne derrière lui, si son frère n’y était par chance. Mais, la seule chose qui se trouvait derrière lui était un mur, et bien que certaines personnes pouvaient être bizarre il n’arrivait pas à imaginer la jeune fille en face de lui comme une passionnée des murs, rentrant dans les différentes boutiques pour admirer les particularités des pierres. Non franchement, il trouvait ça relativement peu probable, pourtant il ne pouvait s’empêcher d’espérer que ce soit le cas. Or ce qu’il pensait se confirma bien rapidement à son goût. La blonde se rapprocha de lui, ne lançant absolument aucun coup d’œil aux deux autres, son regard n’en avait que pour Marlowe qui lui regardait autour de lui pour voir s’il n’y trouverait pas un peu d’aide. Elle avait l’air assez déterminé jusqu’à là, seulement lorsqu’elle se retrouva devant le joueur, elle ne réussit à aligner le moindre mot, avant de finir par un « Désolée » que Marlowe dû lire sur ces lèvres car il avait été étouffé par le bruit des autres clients du bar.

Lançant un petit regard vers ses coéquipiers, ils lui souriaient simplement sans rien dire. Ils savaient pertinemment que Bell bis n’était pas doué avec les gens, et qu’il ne savait absolument pas quoi dire dans ce genre de situation. Car elle était déjà arrivée mais, Marlowe avait toujours plus ou moins réussit à renvoyer l’attention vers son frère, qui venait lui piquer la vedette avec grand plaisir et rendant pour une fois service au poursuiveur, même s’il ne s’en rendait pas compte. Il s’écoula plusieurs secondes avant qu’il ne se passe quelque chose. Si Marlowe n’était pas doué dans ce genre de situation, c’était parce qu’il ne voyait absolument pas pourquoi quelqu’un viendrait le voir & se comporterait comme ça, il appréciait cependant toujours les fans de Quidditch qui venait lui demander des conseils. Là il se sentait à l’aise, il savait quoi dire car il savait pertinemment de quoi il parlait & s’il disait une connerie ou non. Il pouvait parler de ce jeu durant des heures sans problème, même avec un inconnu, bien qu’il ait toujours besoin d’une dizaine de minute d’adaptation avant d’avoir l’air parfaitement normal. Mais, dans des cas comme celui-ci, où il se retrouvait face à une jeune fille qui devait avoir pas loin de l’âge de sa sœur Pénélope, il ne savait pas quoi faire. Restant donc ainsi, il l’observa pendant plusieurs secondes alors qu’elle ne le lâchait pas du regard, c’était limite si elle ne clignait pas des yeux. Marlowe eu peur avant de se dire que c’était parfaitement ridicule. Se levant, il attrapa un tabouret un peu plus loin & le mit entre le sien & celui de ses deux coéquipiers. Il se rassit avant de regarder de nouveau la blonde qui n’avait pas bougé d’un centimètre, n’ayant absolument aucune idée de ce qu’il pouvait dire car il ne savait pas ce qu’elle voulait, il finit par poser la question la plus stupide de sa vie. En tout cas, il lui sembla que ça l’était. « Tu veux un chocolat chaud ? » Elle avait l’air gelée & bien que cette question puisse donner l’impression qu’il l’envoyait balader (comme « tu veux ma photo ? »), ce n’était pas du tout ce qu’il entendait par là. Simplement elle semblait bien décider à vivre durant les dix prochaines années à cet endroit du bar, autant qu’elle puisse le faire sans mourir de froid. Il lui désigna d’ailleurs le tabouret alors que ses coéquipiers reprenaient leur conversation tranquillement.

Il avait été si proche de pouvoir avoir une conversation normale, sans avoir l’air d’un retardé, avec ses coéquipiers & maintenant il se retrouvait avec une fille muette & sur les bords des larmes. Lui lançant un petit sourire, il attendit la moindre réaction de sa part, de peur qu'elle tombe dans les pommes.
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serpentard
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MessageSujet: Re: losing my way ∆ CARMELITA & MARLOWE   losing my way ∆ CARMELITA & MARLOWE Empty27/12/2012, 00:49


❝ Fallait pas me laisser, tu vois. Il est beau le résultat : je fais rien que des bêtises, des bêtises quand t'es pas là. Et comme t'es parti, j'ai fumé les franges du tapis, j'ai fais pipi sur Kiki et j'ai mangé des raviolis, toussa. ❞
Je ne savais toujours pas pourquoi ni comment j'en étais arrivé là.
18.09 -- Je m'étais toujours efforcé de paraître détachée des autres. Jusque là, je traînais avec telle ou telle personne, mais ça n'allait pas souvent plus loin. Des amis très proches, des petits-amis, tout ça, je n'avais que peu connu. Je me suis toujours dis qu'au moment où les gens te trahissent, ils t'affaiblissent. Je refuse d'être faible, et encore plus si c'est la faute de quelqu'un d'autre. Les gens ne sont, pour moi, que des passades dans la vie (ça vaut pour les amis comme la famille). Si j'avais eu un frère ou une sœur, je ne pense pas que j'en aurais été très proche, tout comme je suis peu proche de mes parents et du reste. Je suppose qu'on peut dire que même si je connais du monde, même si je m'entends bien avec quelques gens, je ne suis proche que de très peu (au quidditch, par exemple, je suis proche de Julius). Admettons qu'une personne à qui on est attaché vienne à mourir, c'est un événement qui, forcément, nous affaiblit, nous peine. C'est une sorte de dépendance à l'autre à laquelle je ne vois aucune utilité. Curieusement, en m'intéressant au quidditch, j'ai suivi quelques matchs professionnels et me suis attaché plus particulièrement aux Canons de Chudley. Ils étaient une des rares équipes accessibles et puissantes. Et puis quelques fois, on s'attache à des choses sans raisons apparentes, et c'était certainement le cas. C'était arrivé comme ça, ils avaient plus l'air cool que les autres. Alors j'ai suivi la plupart de leurs matchs, je les ai supportés comme j'ai pu, dès que j'ai pu, partout où je l'ai pu. C'était la première faille, je crois. J'étais fascinée par ceux qui avaient fait de mon rêve leur métier, leur vie. Et j'ai vu en eux comme un rêve, j'ai reporté sur eux tout ce que j'espérais pour une vie future. Si je ne les connaissais que sur leur balai, je les y connaissais par cœur. Je vivais plus ou moins au travers d'eux, et je me rendais compte, bien que ça m'effrayait, qu'ils devenaient des modèles, des idoles comme des chanteurs étaient ceux des autres. Ces autres dont je m'étais moqué tant de fois pour être aussi attachés et fascinés par quelqu'un qu'ils ne connaissaient même pas. On a toujours tous un préféré partout, et je me suis arrêté sur Marlowe. J'en sais rien, son sourire m'a fait craqué. J'aime quand il balaie les gradins du regard. Je trouve ses yeux hypnotisants, et pourtant ils cachent bien plus que ce qu'il laisse voir, j'en suis persuadée. Il a l'air du gars qui bosse comme un fou dans l'ombre, mais qui n'est jamais reconnu comme il devrait l'être. Marlowe Bell. Quoi qu'il en soit, je jure de ne jamais être assez pitoyable pour perdre mes moyens, devant lui comme un autre. Je refuse catégoriquement, et je le maintiens, de devenir ne serait-ce qu'un peu dépendante de qui que ce soit. Amen. (amen Marlowe tout nu dans mon lit, ouais)
Je soupirais en repensant à ça. Je remplissais toujours comme un journal intime, et j'y parlais de tout ce que je pensais, de tout ce qui me venait. De qui j'étais. De qui je croyais être, tout au plus.
Plus le temps passait, plus je me rendais compte que tout ça ne servait à rien. Écrire, pour quoi ? Pour qui ? Je savais déjà qui j'étais, je savais déjà comment j'étais. Ce que je commençais à comprendre, et qui me confortait dans l'idée que ce journal ne servait à rien, c'est que quoi que j'écrive, ça tentera d'anticiper sur x ou y situation. Mais on ne peut jamais vraiment anticiper quoi que ce soit. Voyez-moi, là. Je jurais de ne m'attacher à personne à un point où ça aurait pu, un jour, me nuire. Et qu'est-ce que je faisais ? J'apercevais la silhouette de quelqu'un, et je léchais la vitrine qui m'en séparait. Je m'en approchais, et je me serrais contre. J'en pleurais, même. A-t-on déjà vu comportement aussi pitoyable ? Non, j'avais beau chercher, je ne trouvais de justification à cette attitude que dans le regard et le sourire de celui qui me fascinait. Je n'arrivais plus à bouger, j'étais tétanisée et je me serais collé des baffes si je l'avais pu.
Franchement, aller se coller dans les bras de quelqu'un qui ne me connaît pas et à qui je ne changerai pas la vie, c'est pas intelligent. Je me serais attendue à ce que ses coéquipiers se moquent, mais ils ont juste souri avant de continuer leur discussion. Nous n'étions que nous à nous regarder, comme si nous étions invisibles. En un quart de secondes, le monde entier nous avait oublié et ne faisait plus attention à nous. Nous étions les fantômes de ce monde, perdus au milieu de ces cadavres animés.
Au lieu de rester accrochée à Marlowe comme une moule à son rocher, je faisais un pas en arrière (je vous passe l'épisode où j'ai glissé en arrière en faisant ledit pas, que je me suis lamentablement étalé sur le coéquipier de Marlowe et que j'ai en partie déchiré son t-shirt en m'y accrochant, après avoir, la joue collée à sa cuisse, bavé sur son pantalon) et le regardais se lever. Vas-y, c'est ça, prends tes jambes à ton cou et va-t-en, même si je te conseille pas parce que courir les jambes autour du cou ça doit faire mal. Quoi qu'après je pourrais te soigner, si, prends tes jambes à ton cou en fait, vas-y mon lapin.
Le gentil bonhomme en mousse qu'il était allait m'attraper un tabouret, pour le mettre à côté du sien. Je souriais, touchée, mais ne bougeais que quand il m'indiquait que le tabouret était pour moi. J'étais horriblement gênée. Vraiment. Je me retournais, chopais la bière-au-beurre de mon voisin de comptoir et la buvais d'un coup d'un seul. Je tenais très, très mal l'alcool, et j'aurais été capable de ma saouler à la grenadine, mais j'en avais besoin pour me détendre. Je posais un coude sur le comptoir, déjà plus à l'aise. « Tu veux un chocolat chaud ? » Je hochais la tête vivement, un grand sourire sur le visage. Oh oui, tout ce que tu veux. Offre-moi ce que tu veux, demande-moi ce que tu veux, MÊME un kiri à la fraise soyons fous c'est la compagnie créole pouet pouet et des zimbwébwé. Et du saucisson. Ça veut rien dire, mais c'est pour voir si tu suis. Je regardais un petit bol rempli de saucisson, à une table plus loin (là c'est pour de vrai), et m'y concentrais pour éviter de sauter sur Marlowe et de lui arracher sauvagement ses vêtements. Je me concentrais, me calmais, et reportais mon attention sur le jeune homme.
10 minutes. Ça faisait au moins dix minutes d'écoulées depuis mon horrible cri à l'entrée, mais je n'avais pas dis autre chose qu'un « Désolée » qu'il n'avait même pas entendu. Je déglutissais avec difficulté, et m'efforçais de sourire pour ne pas avoir l'air trop débile (quoi que ça n'arrangeait rien). Je me décidais enfin à briser le silence. « pardon pour, mh, tout à l'heure.. je, euh, (je sentais mes joues rougir comme jamais) je suis pas une pisicopathe hein (je sais pas parler, je jugez pas) mais, euh, j'adore ce que vous faites et puis je vous ai vu et puis... et puis merde t'as du sex appeal et t'es bon comme un flan coco ! … PUTAIN pourquoi je pense à haute voix moi ? Heureusement pour moi, je parlais de moins en moins fort et il n'avait peut-être pas entendu. Je laissais tomber ma tête sur le comptoir, le plus fort possible, en espérant faire sauter hors de mon cerveau et de ma tête en passant par l'oreille les quelques neurones défectueuses qui me faisaient dire n'importe quoi. Je reniflais pour faire remonter les larmes, persuadée que comme ça personne ne verrait comme j'avais honte de moi-même.
Mon chocolat chaud glissait sur le comptoir. Je l'attrapais en lâchant un merci au beau barman, et en buvais rapidement une gorgée, en jetant un œil à Marlowe (ceci est une IMAGE, je n'ai rien lancé sur personne, quand même (mais la prochaine fois je lance mon string) (si j'en ai un)). Si on m'avait dit qu'au moment où j'avais souri, les joues rouges, en essayant d'être la plus bonnasse du village, j'avais une moustache de mousse de chocolat chaud, je me serais flinguée sur le champ avec une corne de licorne bicolore.

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sorciers
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MessageSujet: Re: losing my way ∆ CARMELITA & MARLOWE   losing my way ∆ CARMELITA & MARLOWE Empty28/12/2012, 20:53


Carmelita & Marlowe - losing my way
losing my way ∆ CARMELITA & MARLOWE Tumblr_m9yogtwEHe1rxfwujo1_500La jeune fille semblait totalement paralysée & ne bougea que quand il lui indiqua le tabouret en face de lui, il ne comprenait pas vraiment son attitude, elle semblait perdue, incapable de prendre la moindre décision, comme celle de s’assoir. Marlowe n’était pas spécialement à l’aise, elle semblait fascinée par lui & ne cessait de le regarder, d’un c’était particulièrement bizarre parce qu’il n’avait absolument aucune idée de quoi lui dire, de deux il aurait aimé être capable d’entendre ce qu’elle disait plutôt que de devoir lire sur ses lèvres et de trois, … de trois, nom d’une face de Troll, s’il pouvait avoir d’une idée de comment se comporter dans ce genre de situation. Pourquoi personne n’avait fait un livre pour ça ? Il y avait bien des livres sur comment se débarrasser des gnomes alors qu’il fallait simplement les désorienter & les balancer le plus loin possible. Pourquoi ? Soupirant intérieurement, il détourna son regard, espérant qu’elle finirait par lui dire ce qu’elle voulait & peut-être pourrait-il alors reprendre la conversation qu’il avait entamée avec ses co-équipiers. Cependant, la seule chose qui se passa fut que le silence se prolongea un peu plus rendant la situation encore plus étrange. Il se retourna, regardant au alentour s’il n’y avait pas la moindre chance qu’elle soit en train de baver devant quelqu’un d’autre, oui il espérait pour quelque chose de totalement improbable, non pas qu’il était persuadé que toutes les filles bavaient devant lui, il n’était pas comme ça mais, il avait toujours ce genre d’espoir dans des situations qu’il estimait relativement embarrassante. Bell bis ne la vit d’ailleurs pas boire cul sec la bière-au-beurre de son coéquipier. Lui proposant un chocolat chaud qu’elle accepta, il le commanda rapidement au barman en même temps qu’un jus de citrouille pour lui. Un nouveau silence s’installa entre les deux individus, Marlowe n’était pas doué pour communiquer avec les gens, il ne savait pas ce qu’il devait lui dire ? Devait-il simplement la renvoyer ou devait-il au contraire lui proposer de rester ? Par la barbe de Merlin, que cette situation pouvait être compliquée. Il lui avait offert un siège car elle semblait congelé, de même pour la boisson chaude. C’était la seule raison, s’il n’avait pas fait -10°C dehors, il n’aurait sans aucun doute pas fait ça. Mais, la situation était telle qu’il ne pouvait simplement la regarder devenir un glaçon.
Elle recommença à dire deux ou trois mots, il ne comprit que le début alors que la fin de sa phrase de perdait dans les cris d’une table qui semblait avoir tout d’un coup quelque chose à fêter. Il la regarda quelques secondes, cherchant à déchiffrer ce qu’elle avait dit en lisant sur ses lèvres mais, il n’y arriva pas. Que venait foutre du flan coco dans la conversation ? Non, il avait dû se louper quelque part. Rigolant légèrement désespéré par la situation, il finit par dire : « Désolé, je n’ai absolument rien comprit à ce que tu viens de dire. » Mais, elle n’entendit probablement pas ce qu’il venait de dire car, elle venait de laisser sa tête tomber violemment sur le comptoir avant de boire tranquillement le chocolat chaud qu’avait fait glisser le barman sur le comptoir en même temps que le jus de citrouille du poursuiveur. Marlowe était persuadé qu’elle venait de s’exploser la tête mais, elle semblait aller parfaitement bien. Il la regarda avec de grands yeux pendant cinq secondes environ, puis se dit qu’il ferait mieux de prendre ses jambes à son cou car, elle était particulièrement incompréhensible. Le sourire sur les lèvres de la jeune fille était accompagné d’une magnifique moustache dû à son chocolat chaud ainsi qu’un rond rouge sur son front, à l’endroit exacte où la rencontre entre celui-ci & le bois du comptoir avait eu lieu. Peut-être qu’elle était folle, il s’agissait peut-être d’une dingue de la même trempe que la fille qui lui avait demandé un autographe, en fait elle lui demandait de signer un acte de mariage. Ce jour-là resterait longtemps gravé dans sa mémoire, il sortait d’un match qui avait duré plus de quatre heures & en sortant des vestiaires il arrivait parfois que l’équipe se regroupe & sorte afin de signer deux ou trois autographes & voir les fans, mais, suite à cet incident, il n’avait plus jamais suivit le mouvement & repartait directement chez lui. Peut-être qu'elle aussi était aussi bizarre.
Le poursuiveur lui indiqua par un simple geste qu’elle avait une moustache, lui afficha un petit sourire & reprit : « Je disais, avant que tu ne t’exploses la tête : désolé, je n’ai absolument rien comprit à ce que tu viens de dire. » Il garda son sourire sur le visage alors qu’en réalité dans sa tête, plus rien n’allait. Il lança un regard d’ailleurs à ses coéquipiers qui se foutaient de lui en silence & dans le dos de la jeune fille. Il essaya de faire avancer les choses, de voir ce qu’elle voulait, car elle voulait forcément quelque chose, personne ne fixait quelqu’un sans une pensée en tête. « J’ai oublié de me présenter. Je m’appelle Marlowe. » Une fois qu’il saurait ce qu’elle avait en tête il pourrait enfin savoir s’il devait transplaner sans attendre & rentrer chez lui, ou si elle n’était pas folle (ce qui se présentait mal pour l’instant selon lui), il pourrait envisager de se détendre un peu. Il n’aimait pas devoir parler avec une inconnue, surtout qu’elle devait avoir quoi ? Dix ans de moins que lui mais, il avait l’impression que l’ignorer & garder le silence n’arrangerait rien à la situation. De plus son frère n’était pas là pour l’écraser & le ridiculiser devant tout le monde.
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MessageSujet: Re: losing my way ∆ CARMELITA & MARLOWE   losing my way ∆ CARMELITA & MARLOWE Empty12/1/2013, 21:38


❝ Fallait pas me laisser, tu vois. Il est beau le résultat : je fais rien que des bêtises, des bêtises quand t'es pas là. Et comme t'es parti, j'ai fumé les franges du tapis, j'ai fais pipi sur Kiki et j'ai mangé des raviolis, toussa. ❞
Plus le temps passait, et plus je remarquais le « tic, tac » de l'horloge, derrière le comptoir. J'entendais ça sans cesse, et ce son entrait dans ma tête pour ne plus en sortir. Je tentais de ne pas hurler dans tous les sens pour le faire partir, mais putain, c'était de plus en plus dur. Je me contentais de descendre mon chocolat d'un coup, et de me concentrer. D'imaginer un petit macaque avec des cymbales qui va exploser toutes les horloges, et après ça va mieux. Je soufflais doucement, et tentais de sourire à peu près normalement à Marlowe. Putain, il devait me prendre pour une folle. D'abord je l'agresse, je le colle, je hurle, je bave, je pleure, je bois. Je suppose que s'il m'a invité à rester c'est plus par peur que je ne l'attaque si il m'envoie chier que par sympathie et envie de me connaître. Sans déconner, je le comprends, moi je me serais frappé avec le premier truc qui passe (donc avec un de ses coéquipiers) si j'avais été lui. Mais après je me serais fais un bisou parce que je m'aime bien, quand même.
Je le voyais tendre l'oreille, lire sur mes lèvres, jeter un œil à la table du fond. Visiblement, il n'entendait rien de ce que je baragouinais (on parie que le seul truc qu'il ait comprit c'est le flan coco ?), et c'était la faute à la table de poney à quelques mètres. Je me retournais vers lesdits poney et fronçais les sourcils. D'habitude, je me serais sûrement joint à eux pour rire à gorge déployée et faire chier les autres clients. Mais je refusais que là, maintenant, devant celui que j'admirais depuis au moins... toujours (à quelques vaches près), ils viennent me pourrir l'audition. Voyant qu'ils ne se calmaient pas et se foutaient juste de ma gueule, de mon cercle rouge et de ma moustache de mousse (plus que le cuir et j'arrive pour la soirée cuir-moustache), j'inspirais un grand coup et hurlais un grand coup aux concernés de « FERMEZ VOS GUEULES. » avant de me retourner à nouveau vers le comptoir.
Mais comme c'est pas drôle si ils arrêtent, je ne faisais que provoquer l'hilarité des poney. J'attendais deux-trois minutes, fixant ma tasse pour ne pas dévisager Marlowe, me mordant la lèvre doucement pour me retenir de péter un câble. J'aurais du mordre plus fort. J'attrapais la tasse sans réfléchir et la lançais à la gueule de celui le plus au fond. Chance pour lui, il s'est baissé pour éviter la tasse, et m'a regardé avec d'immenses yeux ronds. Je ne pensais pas pouvoir atterrir plus bas. J'avais déjà touché le fond du ridicule, à vrai dire, mais j'avais continué à creuser bien bien profond. Avec une lampe frontale. Qui fait miaou quand on appuie dessus.
Je me tentais à regarder Marlowe, plus gênée que jamais. Enfin, pas vraiment. En fait, j'étais plutôt fière de moi. Ils avaient fermé leur gueule, après tout, c'était l'effet voulu. Je m'efforçais d'oublier le silence qui régnait dans le pub la minute suivante, et passais nerveusement ma main dans mes cheveux. Jusque là emmêlés et devant mes yeux, ça aurait pu faire femme mystérieuse et trop sexy mais ça faisait plutôt cosplay de Mowgli qui a pas croisé de peigne depuis neuf ans trois-quart. Et c'était pas totalement faux.
Je soupirais (encore), et me tournais vers Marlowe, l'air désolée. Je lançais un petit « Désolée, je suis pas folle en vrai, mais ils m'énervaient et je suis totalement fan des Canons et, ça me stresse carrément. À la base j'avais peur de faire n'importe quoi et d'avoir l'air ridicule, mais c'est encore pire, haha. » Je tentais de rire pour me convaincre que c'était pas très grave et que mes bourdes avaient l'air mignonnes, mais à la place je m'étouffais. Vraiment, ça partait pas d'une mauvaise intention. J'aurais juste voulu que celui que je suivais sache au moins que j'existe, que je suis là pour les supporter et que je les trouvais fantastiques. C'était étonnant de ma part, un peu, mais c'était vrai ; il y avait dans cette équipe et surtout dans Marlowe quelque chose qui me fascinant et me tétanisait un peu. J'étais comme une enfant qui rencontrait le père noël, je ne demandais rien de plus qu'un peu d'attention pour qu'il sache que j'existais, pour qu'il sache, je sais pas. Que tout ne tournait pas autour de son frère comme le reste du monde a l'air de penser. À la place, je lui bavais dessus.
Je jouais un peu avec ma bague, toujours nerveuse. Je sentais venir le moment où il allait partir avec une excuse bidon parce que je lui avais fais peur et que j'avais l'air d'une psychopathe échappée, même si juste pour rire je lui aurais sûrement couru après en hurlant. Non je déconne pas. Ô tendre flan coco, je te suivrais jusqu'au bout du monde.
Après tout ça, je ne me retenais même plus de le fixer. Rien que dans la dernière heure, il en avait vu d'autre, c'est pas ça qui le choquerait plus que le reste. « J’ai oublié de me présenter. Je m’appelle Marlowe. » Je souriais un peu. Il avait même pas fui, c'était un exploit. J'avais peut-être pas géré, mais au moins il était pas parti. Ouais, j'étais plutôt fière de moi.
En fait, je trouve toujours le minuscule truc pour me rassurer et me dire « mais non, t'es cool », alors même si c'est pas super, ça ira pour cette fois.
« Comme si je ne le savais pas ! » Je réfléchissais quelques instants. « Ca fait un peu psychopathe, ça, non ? » Je haussais les épaules. Après tout, hein. « Carmelita. Désolée d'avoir l'air tarée, en vrai je suis gentille des fois. » C'est étrange comme avant de le dire, ça avait l'air beaucoup plus convainquant. Je commandais un second chocolat chaud, toujours pas totalement réchauffée, et jetais un œil en coin à Marlowe. « Je suis tous les matchs des Canons que je peux. Je fais du quidditch, moi aussi ! À un autre niveau, mais c'est déjà pas mal, j'espère pouvoir aller plus loin... » Je souriais niaisement rien qu'à l'idée de devenir professionnelle un jour. Ce serait vraiment, vraiment génial.
En plus, je pourrais plus facilement avoir contact avec Marlowe et je le harcèlerai jusqu'à ce qu'il engage un professionnel pour me tuer. Ouais, ça serait vachement classe comme mort je trouve.
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MessageSujet: Re: losing my way ∆ CARMELITA & MARLOWE   losing my way ∆ CARMELITA & MARLOWE Empty14/1/2013, 21:17


Carmelita & Marlowe - losing my way
losing my way ∆ CARMELITA & MARLOWE Tumblr_m9yogtwEHe1rxfwujo1_500Elle avait beau lui affirmer qu’elle n’était pas folle, vu ce qu’elle venait de faire, Marlowe n’était guère convaincu par ses propos. La définition de folie est : « Dérangement de l’esprit, accès de folie. ». Si elle n’était pas folle, elle n’était pas loin de l’être. D’ailleurs après qu’elle ai crié dans la salle, faisant taire tout le monde sauf une table qui rigolait aux éclats, il se demanda s’il n’était pas l’heure pour lui de prétendre qu’il était fatigué & qu’il fallait qu’il rentre chez lui. Voir même simplement signer un bout de papier & partir en courant. La voir lancer sa tasse de chocolat à travers la pièce ne fit que le conforter dans son idée : elle était folle, et il devait partir. Puis, lui vint une idée : si elle était vraiment folle, partir n’était pas la meilleure chose à faire, il ne pouvait deviner sa réaction si elle se rendait compte qu’il mentait. Il était foutu. Bell bis se voyait déjà enfermé dans une cave. Un regard vers ses coéquipiers ne l’aida pas vraiment à se dire que peut-être c’était lui qui exagérait. Eux-mêmes étaient prêt à partir en courant, d’ailleurs quelques secondes plus tard ils payèrent leurs consommations, donnèrent une petite tape d’encouragement sur l’épaule du poursuiveur et quittèrent le bar sans se retourner. La jeune fille semblait gênée par la situation, par ce qu’elle venait de faire & faisait tout pour éviter le regard de Marlowe, qui en profita pour commander discrètement un verre de whisky pur feu. L’avalant cul sec pour se donner du courage, il en commanda un autre. Oui, vous direz que s’il voulait partir en courant, il valait mieux pour lui qu’il en soit capable, plutôt que de trop boire & de se prendre la vitrine pour sortir, pensant qu’il s’agissait de la porte. Seulement là, il avait particulièrement besoin d’une dose d’alcool, d’un pour faire descendre son rythme cardiaque qui avait augmenté en flèche suite à la surprise qu’il avait eu quand elle avait jeté sa tasse à travers la salle. Et surtout, nom d’un gnome, il n’était franchement pas rassuré. Certains vous direz qu’il ne s’agissait que d’une gamine de quoi ? 16-17 ans, il était bien capable de la maitriser à l’aide d’un ou deux sortilèges. Ils n’auraient pas totalement tort. Sauf que si ça ce trouvait elle était un prodige en magie noir & lui était bien dans une bouse de dragon s’il l’énervait.

En tout cas, il y avait une chose qui était certaine : le ridicule de la situation. Lui joueur de Quidditch, reconnu internationalement ayant la chair de poule face à une gamine. Il sentait sa baguette, coincé entre son pantalon & son boxer, peut-être qu’il avait une chance de l’attraper, de lancer un sort de confusion & de courir comme le vent. Il avait peut-être une chance de s’en sortir à ce moment-là. Malheureusement, il avait passé trop de temps à chercher un plan pour son évasion, la jeune fille s’était retournée vers lui. Elle soupira une énième fois. Par la barbe de Merlin, comment une folle qui semblait aussi folle quand elle faisait quelque chose, avait l’apparence d’une innocente. Si elle n’avait pas fait la moitié de ce qu’elle venait de faire en l’espace de 35 minutes, Marlowe n’aurait jamais cru qu’elle puisse être aussi dérangée. Car, oui là elle était dérangée selon lui. « Désolée, je suis pas folle en vrai, mais ils m'énervaient et je suis totalement fan des Canons et, ça me stresse carrément. À la base j'avais peur de faire n'importe quoi et d'avoir l'air ridicule, mais c'est encore pire, haha. » Elle semblait sincère, pourtant Marlowe avait du mal à y croire. En même temps avec ce qu’elle venait de faire, la plupart des gens seraient restés septiques. C’était son cas.

Lorsque Marlowe se présenta, elle lui dit qu’elle savait & enchaina avec un : « ca fait un peu psychopathe ça, non ? » Pas que ça d’ailleurs. C’était d’ailleurs la chose la plus censée qu’elle ai dite cette dernière demi-heure. Se présentant elle aussi, Carmelita, c’était un prénom intéressant. Marlowe nota mentalement d’éviter toutes les filles qui portaient ce prénom. Juste au cas où. Ce n’est que lorsqu’elle avoua qu’elle devait avoir l’air tarée mais, que parfois elle était gentille, que le joueur se décrispa un peu & afficha un petit sourire à Carmelita. Se définissant comme une grande fan de Quidditch & particulièrement des Canons –son équipe – & qu’elle désirait aller plus loin que l’amateur, Marlowe eu presque l’impression de se retrouver face à une personne de normal. Cependant & par précaution, il ne baissa que très peu sa garde. « Ca fait toujours plaisir de rencontrer des fans » Mes fesses, s’il appréciait parler avec certains fans, il pouvait avoir envie d’en frapper d’autres. Comme ceux qui passaient leur temps à lui dire que dans un ou deux ans ils passeraient pro’ & qu’ils viendraient lui botter les fesses. Super les fans. Surtout que depuis le temps, il n’en avait vu aucun devenir pro. « Peut-être qu’on jouera l’un contre l’autre un jour. » Il n’espérait pas spécialement. « Alors, qu’est-ce que je peux faire pour toi, Carme … Carmelita, c’est ça ? » Un sourire poli sur les lèvres, il attendit la réponse.
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MessageSujet: Re: losing my way ∆ CARMELITA & MARLOWE   losing my way ∆ CARMELITA & MARLOWE Empty9/2/2013, 15:08


❝ Fallait pas me laisser, tu vois. Il est beau le résultat : je fais rien que des bêtises, des bêtises quand t'es pas là. Et comme t'es parti, j'ai fumé les franges du tapis, j'ai fais pipi sur Kiki et j'ai mangé des raviolis, toussa. ❞
Les yeux de Marlowe. Sa voix, son sourire – hypnotisants.
Les autres joueurs étaient partis. Envolés, disparus. Et moi, je mourrais toujours de froid mais n'y faisais plus attention. C'est l'histoire de la poupée flocon.
L'horloge face à nous indiquait une heure beaucoup trop tardive. J'avais déjà du entrer tard dans le pub, et le temps n'avait pas prit la peine de s'arrêter pour mes beaux yeux. J'entendais les « tic, tac » résonner jusqu'au fin fond de mon cœur, et faire vibrer mes veines jusqu'au bout des doigts. Cœur de bombe. Cerveau volcan.
D'un geste simple, j'attrapais tous mes cheveux et en faisais un nœud pour les attacher en arrière, haut. Cœur de bombe, cerveau volcan, cascade de fils blonds au parfum sucré. Peau glacée et yeux fatiguée, j'étais le bonbon resté au fond du sac qu'on redoutait de manger parce qu'il était trop piquant. Je sortais une dragée de ma poche et la mangeais vite, espérant que personne ne viendrait m'en demander une. Je ne partage pas ma nourriture ; c'est une chose impensable.
La table plus loin, entourée des quatre têtes aux yeux grands ouverts vers le cadavre de tasse et le reste de chocolat sur le mur n'osait plus rien dire. L'un posa de quoi payer les consommations de chacun et se leva, tentant de faire comme si de rien n'était. Une mouche au coin du bar se faisait entendre. Mis à part le tic, tac qui emplissait nos têtes, on entendait plus rien. Et le sourire était la chose la plus bruyante qu'il y ait eu depuis le début de la journée. Il remplissait jusqu'au vide en nous.

Je songeai soudainement au quidditch. Allez savoir pourquoi – Marlowe, toussa. Peut-être que je serai professionnelle, un jour, oui. Je volerai tous les jours, sans autre préoccupation que de taper toujours plus fort les cognards. Les renvoyer dans les têtes de deux, trois, quatre adversaires. Toujours plus, toujours plus forts, plus redoutables. Je n'aurai plus même besoin de tendre le bras que les cognards changeraient de sens – non, Carmelita, tu délires.
Cependant, j'affronterai peut-être un jour les Canons. Je l'espère – pour moi, pas pour eux. Je me donnerai plus que jamais, n'abandonnerai pas avant de mourir sur mon balai et ne leur laisserai pas la victoire.
Je souriais dans le vide en y pensant. Le rêve d'une vie.

« Ça fait toujours plaisir de rencontrer des fans » Je riais doucement et disais : te fatigue pas, rencontrer une fille qui balance des tasses sur les gens, leur hurle de la fermer et se frappe sur le comptoir avant même de se présenter, c'est pas un plaisir. Sans déconner, tu crois tromper qui mon chat ? Dis ça à celles que tu veux emballer, pas à celles qui pourraient te tuer d'un coup de fourchette.
« Peut-être qu’on jouera l’un contre l’autre un jour. » Je me mettais à rire en repensant à mes dernières pensées. Lisais-tu dans les pensées, ô Marlowe Bell ? Le pauvre devait me prendre pour une démente à rire de la sorte. Je hochais doucement la tête et prenais un air, le plus déterminé possible. Je dis : je promets de passer pro et de vous faire manger les cognards un par un. Dans ma tête, tout ça semblait moins agressif. Plus du genre, j'y arriverai et je viendrais te montrer que la folle que t'as croisé dans un bar a réussi. A surpassé tous les autres. Je rêverai de montrer au monde que je pouvais le faire. Que la connasse qui a peur d'elle-même et ne sait rien faire de sa baguette peut faire quelque chose. Elle peut taper plus fort, jouer mieux, voler plus haut. Que ça ne lui fait pas peur de se faire mal. De passer des mois à l'infirmerie, si elle peut revenir ensuite.

Je sortais rapidement un carnet et un stylo Titi de ma poche. Autographes, et tout. Je les posais sur le comptoir et ouvrais la bouche pour lui demander un autographe, mais...
Le barman arrivait déjà vers nous et me fixait d'une manière telle que je doutais qu'il vienne me demander de gambader dans les prés nue avec lui. Étrange idée, d'ailleurs.
« Alors, qu’est-ce que je peux faire pour toi, Carme … Carmelita, c’est ça ? » Marlowe, lui, continuait sur sa lancée et ne semblait pas voir celui qui ne serait sûrement pas mon ami. Je me levais sans prendre garde au carnet et au stylo Titi qui donne du courage et te fait te sentir moins seul, et partais en courant. Je n'avais aucune envie de payer pour la tasse cassée ou la clientèle qui s'était enfuie. Je hurlais juste à Marlowe qu'il verrait, qu'il se souviendrait de mon nom et qu'il le verrait bientôt dans tous les journaux et sur toutes les lèvres des fans de quidditch. Puis je m'évaporais.

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