Il faisait beau depuis quelques jours, pourtant nous nous rapprochions de l'automne et le soleil n'avait pas encore baissé sa garde. Cette belle journée avait offert de nouvelle possibilité à beaucoup de moldu passant par là. L'un d'entre eux avait acquis une nouvelle voiture, d'une couleur qui malheureusement ne conviendrait pas à sa femme. Un peu plus loin dans la rue une femme elle avait achetée un nouvel aspirateur qui pour le plus grand malheur de ses enfants ne passerait jamais entre ses mains. Oui cette journée avait donné aux moldues de la rue beaucoup d'occasion de rendre leur propre personne heureuse mais, de rendre malheureuse le reste de leur famille. Et pourtant dans cette allée se trouvait aussi une famille, ma famille, si différente des autres, qui aujourd'hui aussi vivrait un instant magique, mais qui ne conviendrait pas à tout le monde. Je jouais dans le jardin derrière le grand manoir, écoutant les voisins jubiler devant leur dernière acquisition. Âgée d'à peine six ans je ne comprenais pas vraiment comme une famille pouvait être heureuse en achetant des objets qui un jour les laisseraient tomber. Que voulez-vous je n'ai jamais réellement compris les moldues, et déjà à mon âge j'avais compris qu'ils étaient bien différents de nous. Écoutant la joie de ses chaumières je regardais le sol, plein de feuille tombée quelques heures auparavant, des feuilles déjà mortes, n'ayant même plus le droit de ce pavaner en haut de ses branches où elles paraissaient si belles. Passant ma main au-dessus de celle-ci je fus doucement surprise de les voir s'animer comme si je leur offrais une nouvelle vie. C'est ainsi que je me mis à les faire danser dans les airs à les rendre vivante à oublier que cela était tout à fait anormal. ❝ Absinthe que fais-tu! ❞ Surpris par cette voix sortit de nul par je laissais tomber ces feuilles par terre tournant la tête vers cette femme debout sur la terrasse. Ne sachant que faire, restant accroupie dans le feuillage. ❝ Audran c’est aujourd’hui ! Chéri ! ❞ Ma mère sourie tendrement, laissant son regard tomber sur l’homme venue la rejoindre, qui par surprise eu un aussi grand sourire que la femme à ses côtés. Celui-ci ayant à peine prit place à ses côtés me fit signe de les rejoindre. D’une attitude peu sur de moi je me levais pour les rejoindre et prendre place entre eux ne sachant que faire. Ma mère se baissa doucement à ma hauteur passant une main tendre dans mes cheveux avant de me sourire de la même manière ❝ Rentre à la maison nous en parlerons ce soir au soupé. ❞ dit-elle avant de me laisser fuir dans ma chambre. Grimpant les escaliers je rejoignais cette chambre qui était la mienne me laissant tomber en arrière sur celui-ci. Allongée sur mon lit je regardais le plafond comme si ce que je venais de faire était un crime. Moi une sorcière, j'étais donc comme eux, j'avais aussi cette essence magique en moi. Je n'en avais pas envie, je n'avais pas envie d'être un de ses monstres, une de ces personnes qui doivent obligatoirement changer d'école pour étudier la magie. Non je n'en avais pas envie. Oui je dois être anormal d'avoir peur comme cela, de la magie.. oui je suis déjà un monstre au fond de moi de ne pas aimer ce que je suis, de ne pas vouloir être une sorcière de ne pas vouloir en apprendre plus sur ce que je suis. Non je suis désolée moi la magie cela me fait peur, cela me pétrifie, voir des objets voler dans les airs à coup de baguette magique je trouve cela anormal. Suis-je la seule à trouver cela tout à faire bizarre ?! Pouvoir contrôler les gens à coup de baguette magique ou je ne sais quoi encore je trouve cela inhumain, et malheureusement je suis inhumaine. Les heures passaient, je restais allongé sur mon lit ❝ Absinthe il est l’heure de souper. ❞ Cette douce voix, Celle de ma mère appelant mon prénom pour diner. Je n’en avais aucune envie, me retrouver à table face à eux, face à toute ces explications face à tout ce que je ne voulais pas être. Laissant donc mon perchoir je descendis prenant place en face de ma mère à la gauche de mon père. Celui-ci prenant la viande se trouvant dans le plat devant moi, esquissa un sourire satisfait ❝ Tu es donc une sorcière, tes pouvoirs se sont révélés aujourd’hui.. ❞ ❝ Non je ne veux pas devenir un monstre! ❞ Ma voix venait d'interrompre l'homme à mes côtés. Celui-ci posa son regard sur le mien pendant que ma mère arrêtait toutes ses activités pour nous fixer avec un regard anxieux. Je le savais mon père avait toujours voulu avoir un garçon et que celui-ci soit un sorcier. Malheureusement il avait eu une fille assez bizarre qu'il n'avait jamais su comprendre. Mes paroles étaient rares et quand ma voix c'était élevé mon père c'était pris d'un sursaut. Ne me lâchant pas du regard, je compris rapidement que je ne finirais pas le repas à table. Il se leva d'un bon prenant mon bras pour me faire me lever, du moins pour me trainer hors de table. Ma mère tourna la tête vers l'évier pour ne pas devoir croiser mon regard si fragilisé. Mon père me traîna jusqu'au placard non loin de là ouvrant la porte et m'y balançant avant de refermer la porte derrière moi. ❝ que je ne t’entende plus jamais dire cela! Tu es une Potter tu iras à Hogwart comme nous tous et tu seras une grande sorcière que tu le désir ou non. ❞ Cette voix traversa mon corps comme si c'était la dernière choses que j'entendrais. Me laissant tomber contre le mur derrière moi je posais ma tête dans mes mains pour ne pas devoir voir ce qui m'entourait. Il le savait, j'avais une peur bleu des endroits clos et il m'enfermait là. Comme si par cet acte je devais comprendre que j'étais comme eux et que je ne pouvais y échapper. J'y passai une heure entière les yeux fermés à chercher un moyen de respirer du mieux que je le pouvais. J'entendis des pas approchaient, laissant mon regard se levait, la porte s'ouvrit . ❝ Ma chérie sort de là, viens.. ❞ Ma mère me saisit la main m’aidant à me relever. Sans savoir vraiment pourquoi je me jetais dans ses bras avant d’éclater en sanglot. Je ne voulais pas être une sorcière, ce n’étais pas moi..

Les jours on passait depuis ce jour-là. Et malheureusement pour moi être une sorcière chez les Potter était un exploit. C’est ainsi que cet évènement devenait familial et que celui-ci donnait lieu à un repas entre Potter. Mon oncle sa femme et son fils nous rendait donc visite pour un repas et fêter l’heureuse évènement qui rendait ma vie détestable. C’est ainsi qu'ils arrivèrent vers onze heure par le réseau des cheminées pour prendre place dans le salon. ❝ Je vous ait cordialement invité à diner car Absinthe à reçus ses premiers pouvoirs il y a quelques jours! ❞ Face à moi, ils se mirent tous à me fixer le sourire aux lèvres en applaudissant, ce fléau que je deviendrais. Ne souriant pas, ne remerciant personne je laissais place aux discutions d'adultes me dirigeant vers le second salon où je pris place sur un fauteuil laissant mes jambes vaciller dans le vide. C'est en pleine réflexion que la porte s'ouvrit sur mon cousin, james. Ce garçon n'était pas comme moi, il était tout à fait mon opposé, surement aussi l'enfant que mon père aurait voulu avoir. Un fils qui aime être un sorcier et qui n'attend qu'une chose, prendre place à hogwart. Il était comme un mystère pour moi, comment pouvait-il aimer être différent des personnes nous entourant ?! Comment pouvait-il accepter d'être ce genre de personne chassé depuis des années ?! je ne pouvais les comprendre j'étais trop différente. . ❝ Alors tu as vue c’est super d’avoir des pouvoirs, j’ai hâte d’aller à hogwart !❞ je ne lui répondit pas, baissant les yeux faces à ce garçon tellement enthousiaste à l’idée de devenir une bête de foire. ❝ pourquoi tu n’es pas heureuse?!❞ Cela se voyait autant que cela?! Soupirant un instant j’eus la force de lui répondre. ❝ je ne veux pas être un monstre.. ❞ répondis-je dans un murmure. Son regard devint tout de suite différent quand il entendit ses mots.. oui je le traitais de monstre, je nous traitez de monstre de bête inhumaine.. ❝on est pas des monstres ! on est des sorciers c’est géniale ! absinthe tu sais ma mère ma raconter que là-bas à hogwart on apprendra plein de chose pas que des sorts mais aussi jouer au quidditch ❞ cela ne me donnais aucune envie d’y aller.. ❝ et tu verras tu te feras plein d’amis !❞ encore une histoire qui me rendais doucement malade.. je n’étais pas comme les autres je ne me ferais aucun amis je n’étais pas sociable, j’avais même du mal à parler à mon propre cousin, comment voulez-vous que j’adresse la parole à une personne inconnue ?! il devait me trouvais si différente de lui, je n’étais pas une véritable Potter, je n’étais pas cette personne extraverti et folle de magie comme l’était le reste de la fratrie. Je ne voulais pas lui répondre, à vrai dire qu’est-ce que je pouvais bien avoir à lui dire.. ❝ Pourquoi tu ne parles jamais ?! Pourquoi tu ne souris jamais ?!❞ Mon regard se releva pour fixer le jeune homme debout devant moi. Ce n'était pas la première fois que nous nous rencontrions et c'était bien la première fois qu'il me posait cette question. Une interrogation que je m'étais déjà posé à moi-même, pourquoi es tu si discrète ?! je n'en savais rien je dois vous l'avouer je suis ainsi depuis ma tendre enfance. Mes parents se sont fait à ce fait que je n'étais n'y bavarde n'y souriante au grand malheur de ma mère qui n'attend qu'un sourire de ma part . ❝ Cela ne sert à rien de parler si on a rien à dire ❞ répondis-je d'une voix presque inaudible. La conversation aussi peu convaincante aurait pu durer des heures entières, mais sans grande réponse de ma part cela ne servait à rien. La journée suivi donc son court et il repartit chez lui avec ses parents. C'est surement quand il a disparu dans le réseau des cheminées que mon père eu cette révélation. ❝si seulement tu pouvais être comme james !❞

Onze ans, un âge que je redoute depuis mes six ans. Onze ans, l'âge ou chaque sorcier digne de ce nom acquiert cette fameuse lettre, cette lettre qui ouvre les portes de ce monde magique. Quand cette chouette c'est posé sur le coin de la fenêtre de la cuisine tendant son bec vers mon père j'ai cru perdre doucement pied. Alors ce n'était pas un mauvais rêve que je vivais depuis cinq ans. Il était donc temps de dire au revoir à ce manoir à ma vie de sorcière inavoué et de me laisser tomber dans le gouffre de la magie.. dès l'arrivée de cette lettre mon père et ma mère avaient commencé à parler et parler encore et encore du château de me raconter leur vie personnelle dans cet antre, de me parler des nombreuses pièces, des cours des animaux magiques, de leur enfance passé.. ❝ Nous allons faire un tour sur le chemin de traverse absinthe tu peux prendre ce qui t’intéresse.❞ m’assura mon père avec un sourire bientôt plus large que son propre visage. Un voyage sur le chemin de traverse, ce monde magique au bout de mes doigts. Boutiques en boutiques, achetant des quantités de livres et d’affaire sans même que je donne mon avis. ❝ Ce chaudron sera parfait, eum que manque-t-il encore?! oh le plus important la baguette, va y ma chérie nous allons te chercher un balais❞ un balais et puis quoi encore ?! Moi dans les airs non jamais de la vie ! tournant la tête pour m’y opposé je me retrouvais seule dans cette rue pleine de monde.. Faisant donc quelques pas j’entrais dans la boutique du célèbre olivander. ❝ Mademoiselle Potter ! Votre cousin est passé il y a quelques heures pour une visite de routine que puis-je faire pour vous ?!❞ ❝ il me faudrait une baguette s’il vous plait ❞ le vielle homme me sourit doucement avant de s’engouffrait dans sa caverne de baguette pour revenir avec quelques boites qu’il déposa devant moi. Ouvrant chacune d’entre elle il m’observa, comme si l’une d’entre elles allaient me sauter au visage. Pourtant c’est bien moi qui fit le premier pas vers l’une d’entre elle la levant devant moi donnant un petit coup sec devant moi faisant léviter la boite. ❝ celle-ci est parfaite pour vous, bois de rose 20 centimètre, crin de licorne, droite assez souple ayant des prédispositions pour la botanique❞ j’eus un petit sourire prenant la baguette pour la ranger dans sa boite avant de payer l’homme devant moi et de faire marche arrière. ❝alors cette baguette Potter ?!❞ Demanda mon père. ❝ bois de rose 20 centimètre, crin de licorne, droite assez souple ayant des prédispositions pour la botanique ❞ ma mère eu un sourire satisfait tout comme mon paternel avant de continuer à marcher dans les rues peuplés. Mais en pleine marche ma mère s’arrêta net. ❝ il lui faut un animal de compagnie Audran❞ mon père haussa les épaules laissant ma mère me prendre la main jusqu'à la boutique. Là une multitude d'animaux s'offrait à moi, ma mère se tourna rapidement vers les hiboux et chouettes mais, mon regard fut attiré par un rat d'une couleur gris clair, se tournant vers moi elle me fit un regard assez déçus mais accepta quand même.

Le train le voyage, la répartition l'arrivée dans la salle commune bref la vie à hogwart. Me voici élève sorcière dans ce monde qui ne me correspond pas. Voilà que je n'adresse la parole à personne que je fuis les regards des gens comme si j'avais peur qu'il découvre qui je suis vraiment. Je me cache je me perds en silence dans les livres de la bibliothèque, j'étudie je mange je dors, je passe mon temps au bord du lac noir à contempler les remous incertains qu'il m'offre. Je marche dans les couloirs je laisse toute ces personnes passer à côtés de moi sans me voir, et je retourne me perdre dans les livres. Voilà que je suis l'élève discrète mais intelligente, la Potter calme et insouciante, loin de cette vision que mon cousin donne. Passage en seconde année, et je recommence les mêmes scénarios, je suis invisible aux yeux de tous, il est là lui, il me parle ses amis me parlent et pourtant je suis toujours la Potter que personne ne voit. Ce regard que j'ai sur ce monde a bien changer je m'intéresse à la magie, je suis toujours un monstre, mais un monstre instruit. Je marche dans les couloirs en cherchant les regards, je commence à avoir peur d'être seul le restant de ma vie, et de ne plus savoir comment je dois l'exprimer. La troisième année je parle, des personnes de ma maison me trouvent intéressante, j'aide les premières années à faire leur devoir, je m'implique dans la vie sans pour autant être une de ses gamines populaires de serpentards. De toute façon cela ne m'intéresse pas. Quatrième années, je suis peut-être un peu plus sociable du moins avec les personnes qui cherchent à connaitre qui je suis à comprendre la Potter discrète. Certaine personne me parle parce que je connais ce groupe qu'ils forment, parce que je leur parle, parce que je suis proche de james. D'autre s'en foute de mes rapports familiaux et me parle parce que je suis intéressante. J'étudie toujours autant même parfois trop, oubliant souvent de me laisser aller à des intérêts moins importants. Ma cinquième année, cette année-là où ce garçon m'a parlé. Il parait que je suis belle, il parait que je plais, il parait aussi que je m'en fou. Et voilà que je passe en sixième année puis en septième puis en huitième et je ne sais toujours pas ce que je vais devenir..