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  « Toute révélation d'un secret est la faute de celui qui l'a confié. » | Regulus

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serdaigle
Alice Casterwell
Alice Casterwell
I swear I'm up to no good

Messages : 217
À Poudlard depuis le : 01/01/2013

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MessageSujet: « Toute révélation d'un secret est la faute de celui qui l'a confié. » | Regulus    « Toute révélation d'un secret est la faute de celui qui l'a confié. » | Regulus Empty30/1/2013, 22:32

    Enroulée dans ma cape, mon écharpe serrée autour de mon cou, je me dirigeai vers la lisière de la forêt interdite, afin de trouver un peu de quiétude, de silence et de solitude. Je trouvais l'ambiance au château de plus en plus lourde et oppressante, j'avais besoin de la fuir et de me retrouver quelque peu avec moi-même. Julius me manquait. Je le voyais peu ces dernier temps et je mourrai d'envie de me serrer contre-lui sous la couettes pour nous raconter nos dernières confidences. La routine des cours devenait même ennuyeuse, tant les règles et les décrets idiots nous handicapaient bien souvent pour la pratique par exemple. Et bien souvent, je finissais par trouver le temps long.

    Le parc du château était recouvert d'un épais manteau blanc, la neige recouvrait la moindre parcelle, masquant le relief léger du parc par un effet d'optique. Tout semblait plat et personne ne sortait, la plupart des élèves préféraient se pelotonner autour des feux de cheminées et rester au chaud. Ainsi, l'enceinte du château était étrangement silencieuse, donnant à la scène un drôle de caractère. Un peu de buée sortait à intervalle régulier de ma bouche et je regardais en silence Chesire qui courait gaiement après les flocons de neige qui tombaient mollement au sol. Je ne comprenais toujours pas pourquoi cette bête réputée pour solitaire et indépendant s'était pris d'affection pour moi et me suivait souvent dans mes déplacements, sauf lorsque je devais aller en cours, comme si son instinct lui disait qu'il ne pourrait pas entrer avec moi. Père m'avait procuré délivré par le Département de contrôle et de régulation des créatures magiques afin que je puisse garder Chesire avec moi ; choix bien vite regretté au demeurant tant il adoptait un comportement hargneux envers mon père et plus généralement les personnes qu'il jugeait louches. Je savais que l'instinct des fléreurs étaient à ce niveau là très précis, et bien souvent, Chesire m'avait empêché de côtoyer des personnes qui auraient pu me vouloir du mal- il y en avait bien assez comme ça.

    La lisière de la forêt se dessinant, je m'approchais des premiers arbres et à l'aise de sorts mineurs, je m'aménageait une place au sec sous un arbre, m'appuyant contre le tronc, une flamme chaude et agréable se diffusant du bocal posé à côté de moi. De ma poche, je sortis un petit livre aux pages jaunis, à la tranche abimée et avec quelques pages cornées, tant je l'avais lu. Une petite trouvaille chez un antiquaire de Londres, j'avais trouvé cette magnifique édition de Pride & Prejudice de Jane Austen, à date mon auteur préférée et mon livre préféré. J'aimais me plonger dans cette Angleterre que je n'avais pas connue et m'imaginer, moi aussi, tour à tour aux bras d'un monsieur Darcy ou alors courant aux côtés d'Oliver Twist à une autre époque. Mon père avait beau me répété que je ferai mieux de lire des livres qui correspondait à quelque de mon statut, blablabla, je restai émerveillée par la magie des mots et leur façon de nous transporter d'une façon bien plus efficace que le moindre des sorts que nous pourrions jamais jeter, nous, sorciers.

    Perdue dans ma lecture, je laissais cette petite bulle m'envelopper entièrement, plongée dans mon univers, Chesire allongée en boule entre mes jambes en tailleur, ronronnant et diffusant une agréable chaleur lui aussi. De temps à autre, je levai la tête pour admirer le parc ou pour juger de l'heure, bien que l'après-midi soit encore devant moi. C'est comme ça que je le vis arriver.

    Black. Je le détestais autant que cela m'était possible. Meilleur ami de mon frère et pourtant, il n'hésitait pas à s'en prendre à moi quand l'envie lui prenait, mu par je ne savais quelle jalousie ou autre sentiment malsain de vengeance quelconque. Et surtout, il exerçait sur Julius une influence que je jugeai bien mauvaise tant j'avais la sensation que mon frère travestissait sa véritable personnalité pour coller à celle qu'on voulait lui donner. Après avoir marqué ma page, je le regardai s'approcher, espérant que ce ne soit pas vers moi qu'il vienne ; espoir vain. Je me tendis un peu, prête à réagir néanmoins, la main sur ma baguette. Chesire aussi le regardait, grognant et agitant la queue, mécontent de le voir arriver.
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serpentard
Regulus A. Black
Regulus A. Black
I swear I'm up to no good

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MessageSujet: Re: « Toute révélation d'un secret est la faute de celui qui l'a confié. » | Regulus    « Toute révélation d'un secret est la faute de celui qui l'a confié. » | Regulus Empty31/1/2013, 21:27

    TOUTE REVELATION D'UN SECRET EST LA FAUTE DE CELUI QUI L'A CONFIE. ♥




    Regulus lança un regard morose aux silhouettes rouges et or qui évoluaient au dessus du terrain de quidditch. Il lâcha un soupir et se détourna de la fenêtre. Il avait pourtant vérifié, en sortant de son cours d'hypnose, le dernier de la journée, que le terrain était libre. Il n'avait alors vu aucun joueur dans les airs, aucune balle ni aucun balai. Rien qui puisse laisser penser que, pas moins de cinq minutes plus tard, les Gryffondors auraient pris leurs aises. Et pourtant, elles étaient bien là, ces petites silhouettes ridicules qui profitaient du temps plutôt clément pour s’entraîner. Ils pouvaient bien monopoliser le terrain autant qu'ils le souhaiteraient, Serpentard allait les écraser. Comment pourrait-il en être autrement, vu le formidable couple de batteurs qui jouait chez les verts. Regulus n'était pas très objectif, sur ce point, puisqu'il s'agissait de nul autre que Julius, son meilleur ami, et Carmelita, une demoiselle très agréable. Ou plutôt, qui lui avait fait passer une nuit très agréable. Avant le lui casser le nez. Mais là n'était pas la question. Le fait est que Serpentard avait une équipe de folie et qu'ils allaient mettre les Gryffondors au tapis en moins de temps qu'il ne leur en faudrait pour dire Quidditch. Mais c'était une bien maigre consolation, face à la frustration qui se déversait dans ses veines, violente et lancinante. Déçu, rageur, Regulus redescendit de son dortoir sans s'être changé, sans emporter son balai. Et sans avoir la moindre idée de ce qu'il allait bien pouvoir faire pour occuper son esprit. Sa main se serrait convulsivement sur sa baguette, rangée dans la poche intérieure de sa cape. Il savait parfaitement ce dont il avait besoin. La magie noire. Il semblait en avoir perpétuellement besoin, en ce moment. Et il avait beau passer ses nuits à la pratiquer, ça ne suffisait pas encore. Il avait besoin de plus. De tellement plus. Mais il savait pertinemment que se livrer à de telles activités en plein jour était dangereux. Bien trop dangereux pour qu'il ne s'y risque. Il savait encore respecter certaines limites, même s'il semblait les repousser encore et encore.

    C'est donc d'une humeur massacrante, la mine sombre et le regard noir, qu'il finit par quitter sa salle commune. Trop bruyante. Il faut dire qu'avec le temps qu'il faisait, les élèves se regroupaient naturellement autour du feu et préféraient nettement passer leurs fins de journées à l'abri de la morsure du froid. Même les couloirs étaient quasiment déserts. Il faut dire que les murs avaient beau être épais, ils ne protégeaient pas vraiment des températures glaciales. Au contraire, il semblait qu'ils retenaient le froid à l'intérieur. Mais Regulus avait l'habitude, et comme son cher papa avait plein de sous, il avait pu acquérir une cape ensorcelée, capable de réguler sa température en fonction du froid. Ainsi, tant qu'il s'était trouvé dans la salle commune, la cape s'était contenté d'être une cape basique, quasiment inutile. Mais à peine avait-il mit un pied dehors que les sortilèges s'étaient activés. Désormais, une chaleur bienfaitrice circulait dans le tissu.

    Il avançait sans réel but et finit par se retrouver dehors. Il ne savait pas vraiment ce qu'il recherchait. La solitude ? Il n'en avait pas besoin. Il savait très bien que la solitude n'avait pas un effet très reposant, au contraire. Parce que, lorsqu'il était seul, il n'avait rien à faire, sinon à se pencher sur lui même. Et en ce moment, se pencher sur lui même était particulièrement désagréable. Alors pourquoi s'exilait-il dans le parc ? Pourquoi n'était-il pas resté au milieu de ses camarades bruyants ? Parce qu'ils l'exaspéraient. Ils l'exaspéraient tous autant qu'ils étaient, avec leurs rires et leurs discussions badines. Lui n'avait pas l'esprit au rire. Alors, plutôt que de leur faire ravaler leurs sourires par des sortilèges bien sentis, ce qui aurait été du plus mauvais effet, il valait encore mieux s'isoler. Son regard alors tomba sur des traces de pas, profondément ancrées dans la neige. Ce n'est nullement la curiosité qui le poussa à suivre ces traces. Il se fichait éperdument de savoir qui était le deuxième solitaire qui profitait du dépeuplement du parc et ce qu'il pouvait bien faire ici. Non, ce qui le poussa en avant, ce fut clairement l'ennui. Il jeta un dernier regard blasé aux Gryffondors qui n'en avaient pas fini avec leur entraînement, et suivi les traces de pas. Avec un peu de chance, il tomberait sur un né moldu avec lequel il pourrait s'amuser un moment. Avec un peu moins de chance, il tomberait sur l'une des nombreuses personnes qu'il tentait d'éviter. Mais quel était le pourcentage de chance que ce soit Absinthe Potter qui se trouve là ? Ou Amélia Bones ? Pratiquement nul, vous en conviendrez. Son regard tomba rapidement sur une petite silhouette, installée sur le sol, occupée à lire. Une petite silhouette qu'il connaissait bien. Regulus laissa un rictus mauvais s'afficher sur son visage. Elle l'avait vu arriver, et semblait bien mécontente de sa présence. Ce qui ne fit qu'accentuer le sourire du Serpentard. Alice. Alice Casterwell. La sœur de Julius. La sœur de son meilleur ami. Accessoirement, sa future femme. Il aurait sans le moindre doute du avoir un comportement exemplaire en la présence de la jeune femme. Il aurait du la respecter, tout faire pour lui être agréable, en vue de leur future union. Mais c'était loin d'être le cas. Devant les autres, il était aussi aimable que l'exigeait la situation, aussi sympathique qu'il devait l'être, amical presque. Après tout, ils se connaissaient depuis l'enfance, ils étaient censés entretenir une relation cordiale. Mais à l'abri des regards, il semblait se transformer. Il déversait sans vergogne toute sa frustration sur Alice. Et frustré, il l'était particulièrement, ce jour là. Elle lui offrirait la distraction parfaite. Mieux que le quidditch, mieux qu'un né moldu. Il s'approcha et, s'appuyant nonchalamment contre un tronc, en face d'elle, laissa son rictus se transformer en sourire moqueur.

    '' Que fais tu ici toute seule ? Ce n'est pas très prudent, tu sais ? Il y a des créatures maléfiques qui rôdent, à l'orée de la forêt. ''

    Comme s'il en avait quelque chose à faire, de la sécurité d'Alice. Il pouvait bien lui arriver n'importe quoi, il s'en fichait éperdument. Il ne l'aimait pas, c'était ainsi. Une bête question de jalousie. Il ne l'aimait pas et le fait qu'ils seraient sans doute bientôt mariés n'y changeait rien. C'était une situation follement amusante, selon lui. Sans doute follement désagréable, selon elle. Quoiqu'elle n'était pas au courant, de cette union que ses parents avaient déjà négocié. Enfin, peu importait. Il posa un instant son regard sur le fléreur, cette bestiole hargneuse qui lui grognait dessus, avant de reporter son attention sur Alice.

    '' Tu imagines peut-être être capable de te défendre ? Je te trouve bien prétentieuse, petite Alice. ''

    Il tournait sa baguette entre ses doigts. Il n'envisageait pas vraiment de s'en servir. Pas pour l'instant. Mais en général, quand il cherchait des noises à quelqu'un, il gardait sa baguette à la main, prêt à se défendre. Et puis, il se sentait toujours un peu plus puissant, avec son morceau de bois dans la main. Son morceau de bois dans lequel coulait une goutte de venin de basilic. Si c'était pas la classe, ça.



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