Ps : C'est Ryan Golsing l'avatar, au cas où hein

Une douce odeur de pâtisserie parvint aux narines de Matthew qui était allongé devant la télévision en noir et blanc du salon de l’époque, Maigret passait en fond alors qu’il s’amusait avec ses jouets. Âgé de 11 ans, il était en train de recréer une bataille avec ses petits soldats dans son salon même si on avait plus l’impression que c’était le salon qui avait subi la guerre. Se levant rapidement, il couru dans la cuisine pour voir ce que faisait sa mère et surtout à quoi était dû l’odeur qui emplissait la maison. Belles ! Belles ! Belles ! passait à la radio, chanson d’un chanteur français qui débutait sa carrière avec succès apparemment, Jude chantonnait par dessus mais ’il y avait tout à parier qu’elle ne comprenait pas un seul mot des paroles. De toute façon, Matthew n’en avait rien à faire de cette chanson, lui ce qui l’intéressait c’était le gâteau qui sortait du four, le reste était totalement optionnel. « Tu fais quoi ? » Dit-il avec sa petite voix de gamin, il fit d’ailleurs sursauter sa mère qui était tellement prise dans la musique qu’elle n’avait absolument pas remarqué que son fils était venu la rejoindre. « Apple pie mon chéri. » Son dessert préféré, surtout quand il était préparé par sa mère, elle rajoutée toujours un peu plus de cannelle car elle savait qu’il adorait ça. L'odeur de la pomme cuite se mélangeait parfaitement avec celle des hortensias, fleurs favorite de sa mère, qu'elle avait ramené ce matin de sa pépinière. A cette époque, il n’était qu’un gamin parmi tant d’autres, il n’avait rien d’exceptionnel même si sa mère ne cessait de lui dire le contraire, il n’était pas riche, il n’était pas pauvre, il n’était ni un géni, ni un crétin. Il était commun, que l’on veuille le dire ou non, à cette époque, il n’était qu’une goutte d’eau dans un océan. « Vas ranger le salon, ton père ne va pas tarder à rentrer. On va manger. »

Quelques minutes plus tard, son père franchit la porte de leur petite maison de banlieue, habillé d’un costume il lui fallu un temps exceptionnellement long pour arriver dans la cuisine ou sa femme & son fils terminaient de mettre le couvert. Saluant sa petite famille, il souriait. « Vous ne devinerez jamais, il y a un homme dans une sortes de robe noir qui se balade dans la rue. Franchement, qu'elle va être la prochaine mode ? » Fier de sa petite blague, il allait s’asseoir à sa place en bout de table lorsque quelqu’un frappa à la porte d’entrée. Michael alla ouvrir sans attendre et se retrouva nez à nez avec la fameuse personne en robe, son sourire avait totalement disparu & il était désormais un peu énervé d’être importuné par un individu dans une telle tenue. « Excusez-moi, je suis Olivier Moon, puis-je vous déranger quelques minutes ? » Matthew avait parfois repensé à cette soirée, et il ne comprenait toujours pas comment ses parents avaient pu accepter de laisser rentrer Professeur Moon. Mais, passons. Une fois tous installé dans le salon, l’homme qui devait se trouver dans le 60-70 ans présenta une lettre aux parents de Matthew & mirent plusieurs minutes à la lire, la relisant même une deuxième fois pour être bien sûr qu’ils avaient lu ce qu’ils pensaient avoir lu. Cette soirée se marqua à jamais dans la mémoire du jeune gamin qu’il était à l’époque. Il se rappelait parfaitement des cris de son père, sa mère qui lui avait lancé un regard apeuré alors que l’enfant d’une dizaine d’année lui lançait son sourire le plus innocent pour la faire sourire elle aussi. En vain. Attendant un bon moment pour laisser Michael & Jude se calmer, il était miraculeux qu’aucun des deux n’aient appelé la police même s’il est vrai qu’un vase fut évité de justesse. Le futur sorcier quant à lui suivait la situation totalement inconscient de ce qui était en train de se dérouler devant lui. « Matthew est un sorcier. » C’est à ce moment-là que le gamin ouvrit grand les yeux, ça devait être une blague. Il ne pouvait pas être un sorcier, ce n’était que des magiciens, il savait aussi que ce n’était que des tours d’illusion, que rien n’était vrai. Son père lui avait dit ça à chaque fois qu'un magicien passait à la télé. « Un quoi ? » « Tu es un sorcier. » Lançant un regard apeuré vers ses parents, ceux-ci faisaient exactement la même chose. Les minutes se transformèrent en heures, Olivier Moon expliqua la situation avec beaucoup de calme et de tact, il s’adressa principalement à Matthew durant la conversation, ce dernier acceptait la situation avec calme, il ne criait pas, ne semblait pas plus choqué que ça après dix minutes. En réalité, ce qui se passait dans sa tête était simple : si on venait vous dire : vous êtes superman. Est-ce que vous allez fuir ? Non, il n’avait que 11 ans, pour lui c’était juste génial. Il posa d’ailleurs énormément de question, passionné par la situation qui s'offrait à lui. Jude mit un certain temps à accepter l’idée, il fallu que le professeur Moon sorte sa baguette pour transformer le cendrier du salon en lapin pour qu’elle commence à se faire à l’idée que ce n’était pas une blague. « Tu pourras faire ça aussi dans quelques années Matthew, je suis professeur de métamorphose, je te l'apprendrais. » Le gamin était aux anges. Seul Michael estimait toujours que ce n’était qu’une fraude & que ce n’était que des foutaises. Il ne démordit pas de cette idée, même aujourd'hui.

Une envie violente de tout casser envahit le jeune garçon, il savait que devenir animagus n'était pas facile, il en avait même parfaitement conscience. Il savait également qu'il n'y avait pas de limite de temps pour le devenir, cela pouvait arriver en quelques années comme en une dizaine, voir même jamais. Il était fatigué tout simplement, cela faisait cinq ans qu'il avait décidé (car oui, cela arriverait forcément selon lui, c'était une évidence, s'il le voulait suffisamment cela arriverait, c'était juste une question de volonté) et il ne voyait toujours aucun résultat. Il y a une semaine, il avait cru qu'il y était presque lorsqu'il avait ressentit un picotement dans ses jambes, seulement il avait juste des fourmis dans les jambes à force de rester assit trop longtemps dans une position inconfortable. Faux espoirs. Malheureusement, il n'y avait aucun guide pour vous expliquer le long parcours qui est imposé au sorcier, il faut une certaine force de caractère, une détermination sans faille & quelque chose en plus. Matthew finit par croire qu'il ne l'avait pas en lui, ce fut ce soir-là où il faillit tout abandonner, ça serait sa plus grande déception & son fardeau, savoir qu'il n'en était pas capable. Il se demanda d'ailleurs pendant une brève seconde si cela n'était pas dû à la pureté de son sang, se prenant une claque dans la gueule, il passa le reste de sa soirée en position foetale dans son lit. Cinq ans de sa vie venaient de partir en fumée, ses espoirs avaient disparus. Poudlard était sa maison, pourtant il ne s'était jamais senti aussi seul.

« O’Ryan, tu passes sur le côté avec Fischer. Avec Ross on passe par derrière. N’oubliez pas, le but est d’attraper le plus de ces bouses de dragons en vie & en bon état. » Il lança un regard vif vers Fischer qui avait une fichue tendance à balancer des sors à la pelle, laissant peu de souvenirs aux mages noirs qui venaient d’être capturé. Matthew avait d’ailleurs horreur d’être en équipe avec lui mais, le chef de leur équipe savait pertinemment que le sorcier se débrouillerait sans problème pour stopper Fischer s’il venait à perdre les pédales. Sans un mot de plus, les deux groupes se séparèrent après avoir chuchoté Nox. La mission en elle-même n’avait rien de bien sorcier (muahahahah vous avez vu le jeu de mot ?) et ne présentait pas spécialement de risque mais, quand on était auror on savait aussi pertinemment qu’il n’y avait pas de mission avec 0% de risques, il y avait toujours la possibilité que quelque chose dérape & que tout se termine mal. C’était le risque du métier et ils en avaient conscience. Avant d’apprendre qu’il était sorcier, Matthew avait toujours voulu devenir soldat, pas reprendre le cabinet d’avocat de son minable de père, ni travailler avec sa mère dans une pépinière, il avait réussi à réaliser son rêve dans un sens. Furtivement, les quatre sorciers entourèrent le groupe de 4 mages noirs, ces derniers n’avaient pas repéré la présence des aurors qui avaient prit soin d’enlever tous les sortilèges de protection à 500m à la ronde. Ross était censé lancer le premier sortilège d’ici cinq minutes, signe que le combat pouvait commencer, l’idée était que pendant que les quatre se tourneraient pour voir Ross, Matthew & Fischer étaient censé en stupefixier le maximum. Sauf que rien ne se déroula comme prévu. Fischer n’attendit pas le signal & choisit d’attaquer sans attendre, il avait toujours trouvé l’attente inutile. Un des mages malheureusement l’avait repéré au moment où il s’était levé, le combat venait de devenir un champ de bataille, le plan était foutu & il ne restait la place qu’à l’improvisation. O’Ryan détestait ça quand il s’agissait d’une mission, c’était le meilleur moyen de se faire tuer. Dans la panique de la situation, il balança deux sorts de pétrification en direction du groupe, un seul toucha sa cible ; voyant un éclair vert le frôler il se transforma immédiatement en écureuil et se jeta sur le groupe sans réfléchir. Ils étaient de toute façon en train d’essayer de repousser Ross & Krahn, persuadé d’avoir touché O’Ryan. Ce dernier se promit de démolir version moldu Fischer s’ils ressortaient tous vivants de cette mission. Il le méritait amplement.

Sa forme rongeur lui permit de ne pas se faire repérer par les 2 sorciers restants, voulant à tout prix équilibrer ce combat, il mordit violemment dans le mollet d’un des mages noirs, qui cria de tout ses poumons, Matthew avait atteint le sang & il devait franchement souffrir. L’avantage fut que les deux autres mages en attendant le cri eurent une demi-seconde d’inattention permettant à Krahn & Ross de récupérer l’avantage. Cependant Fischer semblait avoir disparu, et Matthew n’avait plus la possibilité de voir comment aller ses coéquipiers, le sorcier dont il s’occupait semblé comprendre la situation & malgré le mal de chien qu’il devait endurer, il n’attendit pas que l’animagus ai le temps de s’attaquer à sa jambe & lui balanca un méchant sortilège qu’il réussit à éviter de justesse. Le deuxième sort fut une autre histoire, le mage avait deviné sa feinte. […] « Hey, regardez qui se réveille. » Ouvrant difficilement les yeux, il remarqua qu’il y avait une bonne partie des aurors du ministère de la magie autour de lui. Il lui fallut quelques secondes pour reprendre ses esprits. « C’est rien, t’es à St Mangouste, tu t’es pris une bonne équipe de Quidditch. » Ca Krahn pouvait le dire, il avait un mal de chien, en particulier au niveau du thorax, où il posa instinctivement sa main pour trouver l’endroit où il avait été probablement blessé. Un gros bandage se trouvait en dessous de son pectoral droit. « Oui, un vilain sortilège celui-là. Tu risques d’avoir une assez grosse cicatrice mais, ça aurait pu être pire. Mais, on les a tous eu. » Signification, si tu l’avais prit dans la tête, tu serais probablement mort. Estimes-toi chanceux. Et oui, il était en vie, c’était le principal, il remercia une force invisible d’être animagus, c’était la raison pour laquelle il était en vie selon lui.

Parfois les choses ne se déroulent tout simplement pas comme prévu. D’ailleurs c’est le cas la plupart du temps, la vie est intéressante justement parce qu’elle est pleine de surprise, que rien n’est programmé à l’avance. C’est là que se trouvent les meilleurs souvenirs, dans les choses inattendues, c’est là que l’on retrouve les plus grands défis. Tout du moins c’est ce qu’on peut imaginer, c’est avec ce genre de pensées qu’on se réconforte. Âgé de trente ans, Matthew avait plutôt l’impression que tout n’était que foutaise, son monde était en train de s’écrouler & il ne pouvait rien faire. Prisonnier d’une cage invisible, il subissait chaque jour avec une seule envie, celle de retourner en arrière, ou tout simplement d’oublier pendant quelques instants sa situation mais, c’était impossible. Le monde continuait à avancer et il devait suivre la cadence. Ou plutôt la subir. Il avait rompu avec sa petite amie de bientôt un an et demi quelques semaines plutôt, mais c’était inévitable, les disputes ne cessaient jamais, ils les enchainaient comme certains enchainent les shots de tequila. Le problème n’était pas qu’ils ne s’aimaient plus, le problème était simplement que ce qu’ils avaient tant apprécié chez l’autres étaient devenus ce qu’ils détestaient le plus. Mais ce n’était qu’un infime problème.

Matthew était assis dans le noir, il voyait les rayons de lumières s’écraser contre les rideaux de la chambre d’hôpital. Mon dieu qu’il pouvait détester cette endroit, il se supportait pas l’odeur si caractéristique de ces établissements de santé moldus. Rien ne venait gâcher le silence de la pièce, sa mère respirait profondément à ses côtés, il détestait cette situation, parfois il avait juste envie de crier & de frapper contre l’un des murs, juste pour que quelque chose se passe. Car ses derniers mois se ressemblaient affreusement, il allait faire son travail au ministère de la magie, remplissait ses missions à moitié absent & revenait immédiatement dans le monde moldu pour passer ses nuits au côté de sa mère. Elle mourrait lentement d’un cancer du poumon, elle n’avait jamais fumé et ne buvait que très peu. Le monde était injuste. « Matthew c’est toi ? » attrapant sans attendre la main de sa mère, il lui caressa le dos de celle-ci avec son pouce. « Oui. » un sourire se dessina sur les lèvres de Jude O’Ryan alors qu’elle indiquait les rideaux à son fils. C’était le jour de repos de Matthew mais, comme tout son temps libre, il le passait enfermé dans cette pièce, il n’avait d’ailleurs plus dormi à son appartement depuis deux mois. Se levant rapidement, l’auror ouvrit les rideaux légèrement pour ne pas aveugler sa mère, elle avait dormi toute la matinée, sa dernière séance de chimio l’avait épuisé. Le monde moldu est cruel. La mère et le fils passèrent quelques minutes à discuter, sa mère avait repris un peu de force, puis quand elle se trouva de nouveau fatiguée, il fit ce qu’il savait qu’elle appréciait tant. Le sorcier attrapa son violon & lui joua Hey Jude des Beatles, il savait que c’était sa chanson préférée.

La fin était proche & ils le savaient tous les deux. Le père de Matthew lui gérait les choses autrement, la bouteille était devenue sa nouvelle amie. Il n’était qu’un lâche selon les termes du sorcier, il n’avait qu’une envie aller l’attraper par la peau des fesses & le ramener derechef dans la chambre pour qu’il puisse passer un peu de temps avec sa femme mourante. « Matthew, tu peux me promettre quelque chose ? » La voix était faible mais, confiante. Comment pouvait-il dire non alors que le médecin avait annoncé quelques heures plus tôt que le traitement ne répondait pas & qu’elle n’en avait plus que pour quelques semaines. « Tout ce que tu veux, tu le sais bien. » « Ton métier, aurar » « Non auror maman. » « Oui auror, pardon mon chéri. Je sais que tu aimes ça, la magie et tout. » Matthew rigola, sa mère avait toujours fait beaucoup d’effort pour comprendre le monde auquel il appartenait mais, elle avait toujours un peu de mal à le comprendre dans sa totalité. « C’est trop dangereux, je sais que tu me dis que non mais, même si je ne suis pas une sorcière, elle avait murmuré ce dernier mot à voix basse pour ne pas être entendu, je ne suis pas stupide. Trouves toi un métier moins dangereux s’il te plait. » « Mais, maman … » « Tu m’as promis Matthew, oserais-tu mentir à ta mère sur son lit de mort ? » Un sourire satisfait s’étira sur les lèvres de Jude alors que son fils était totalement désemparé. Il n’avait pas vu ça venir. Il n’aurait jamais dû lui parler de son métier, ça avait été une erreur. Pourtant il se trouvait dans une impasse aujourd’hui, il lui avait promis quelque chose et elle avait utilisé la carte de la femme mourante. « On verra. » Il la détestait à ce moment précis mais, son sentiment fut vite remplacé par de l’inquiétude quand elle recommença à tousser du sang.

C’était la fin d’une époque, et elle arrivait à grand pas. Beaucoup trop rapidement selon Matthew mais, on ne peut arrêter le temps. Même les grands sorciers savent parfaitement qu’on ne peut abuser du Retourneur de Temps. Il était un homme qui tenait ses promesses.

Allongé dans le lit d’une inconnue, Matthew dormait paisiblement, il dormait toujours bien & il fallait qu’un dragon passe dans sa chambre pour qu’il se réveille. Un dragon ou quelqu’un le frappant. Le professeur de métamorphose se réveilla en sursaut, il émit un petit couinement alors qu’il sentait une douleur violente au niveau de son cuire chevelu. Il ne lui fallu que quelques secondes pour comprendre la situation, son amante d'une nuit était au dessus de lui, en train de lui tirer les cheveux. « DEPECHES-TOI IL FAUT SAUVER LES LICORNES, ATTRAPES LES GATEAUX POUR NEUTRALISER LES ORGRES. » La situation était déjà gênante à la base mais, elle criait fort, très fort et avec beaucoup de détermination, rendant la chose totalement surréaliste. Elle était folle, ça devait être ça, comment voulait-elle neutraliser des ogres avec des gâteaux ? Car oui, c’est ce qui choqua le plus le jeune homme sur le coup, non pas qu’elle criait qu’il fallait sauver les licornes. Essayant tant bien que mal de la raisonner, il mit tout de même deux bonnes minutes avant de comprendre qu’elle était totalement somnambule & qu’il ne pouvait rien y faire. Et deux minutes dans ce genre de situation, c’est loooong, très long et ça correspond à une perte capillaire importante. Sans attendre plus et surtout sans attendre qu’elle lui explique son plan en détail pour sauver les licornes, il se transforma en écureuil pour se libérer de l’emprise de la somnambule, se rhabilla plus vite que le vent avant de partir par la fenêtre sous sa forme animale. Par la barbe de Merlin, c’était un réveil particulièrement difficile ça, se réfugiant dans le parc le plus proche, il attendit d’être sûr d’être seul avant de se retransformer. Matthew avait l’impression qu’une équipe de Quidditch lui était passé dessus, sa tête lui faisait horriblement mal. Parfaitement bien réveillé pour le coup et en alerte, il sortit sa baguette en moins d’une seconde, vieux réflexe d'auror, quand il entendit du bruit derrière lui, alors qu’une ombre s’approchait il transplana devant Poudlard. Quelques minutes plus tard il se trouva dans sa chambre, attrapa une potion contre le mal de tête & ne mit pas plus de cinq minutes pour tomber comme une masse dans un sommeil profond. Demain il devait donner un cours à 9h, sortir boire un verre n’avait pas été la meilleure idée qu’il ai eu, finir avec chez somnambule girl avait été encore plus stupide car ses chances d’arriver à l’heure à son cours n’avait fait que se réduire un peu plus. De toute façon il était trop tard pour regretter.

Galopant comme le vent dans les couloirs sous sa forme de rongeur, il pouvait passer entre les jambes des élèves sans se faire remarquer & gagner un temps considérable, surtout qu’il devait donner un cours depuis 3 minutes déjà. Bien sûr ses élèves étaient habitués désormais mais, il détestait arriver en retard. Matthew passa par la porte entre ouverte, se transforma devant les élèves qui à chaque fois ne manquaient pas d’ouvrir grand les yeux. Il pouvait comprendre la réaction, bien qu’il faille le dire il ne lui était arrivé que quelques fois de profiter de son don dans ce genre de situation, il appréciait toujours de voir ses élèves admiratifs, c’était une des choses dont il était particulièrement fier. Il avait réussi à faire quelque chose que peu de sorciers étaient capable d’accomplir. « Oui, bon on enchaîne s’il-vous-plaît. Sortez votre baguette et ouvrez votre livre à la page 203. Aujourd’hui on va passer à la vitesse supérieure. On va commencer à envisager les transformations humaines. » Il remit ses lunettes en place, sortit sa baguette magique et changea son nez en groin de cochon avant de retrouver son visage habituel. « Si vous avez des questions, n'hésitez pas. »