Au jeu d'échec, les fous sont les plus près des rois ♥
Regulus devait lutter pour ne pas s'endormir. Ses yeux, grands ouverts dans l’obscurité, lui faisaient mal et tout son corps réclamait du sommeil. Pourtant, il refusait de se laisser aller. Il avait peur. Il pouvait bien l'avouer, là, planqué derrière les rideaux verts bouteille de son lit. Il avait peur de fermer les yeux, peur de laisser son subconscient prendre le dessus, peur des rêves qui allaient encore le torturer. Il aurait tellement voulu contrôler ses pensées. Il y parvenait à peu près, en journée. Il se concentrait sur son travail scolaire, qu'il avait repris en main, pour le plus grand plaisir des professeurs. Il se concentrait sur sa haine des sangs de bourbes, sur ses prises de bec avec son frère et sa clique, sur son admiration pour Dolohov, sur ses discutions avec Julius. Mais la nuit, il n'avait rien pour faire diversion, et tout ce qu'il tentait d'oublier revenait avec force et fracas. Il ne pouvait pas contrôler ses rêves. Il ne pouvait rien faire contre les images qui défilaient dans son esprit, lorsque ses paupières étaient closes et sa vigilance endormie. Il ne pouvait même pas choisir de se réveiller. Souvent, il fallait un certain temps avant qu'il finisse par ouvrir les yeux, les membres tremblant, les yeux embués et le corps couvert de sueur. Suffisamment de temps pour que les images restent gravées plusieurs heures dans son esprit. Il détestait cela. Il aurait peut-être pu prendre quelque chose, il existait des potions capables de faire disparaître les cauchemars. Ou alors aurait-il pu investir dans un attrape rêve. Il avait entendu dire que ceux vendus dans une petite boutique du chemin de traverse étaient particulièrement efficace. Mais il ne le faisait pas. Par fierté, sans doute. C'était trop difficile, d'avouer ses faiblesses. Trop difficile d'admettre qu'il avait besoin d'aide. Alors, il continuait à vivre ainsi, à dormir peu et à se réfugier hors de son lit, dans l'étreinte rassurante de la magie noire, chaque nuit.
Et cette nuit là ne fit pas exception à la règle. Malgré la fatigue, il attendit que les bruits dans la salle commune disparaissent. Il attendit que tous ses camarades de dortoir soient couchés. Il attendit que les respirations s’adoucissent et que les ronflements résonnent. Et quand enfin il fut certain que tout le monde dormait à poings fermés, il s'extirpa de ses couvertures. Ses gestes étaient mécaniques tant il avait fait ce rituel de nombreuses fois, guidés simplement par l'habitude. Il récupéra sa baguette, enfila une cape sombre par dessus l'uniforme qu'il n'avait pas quitté, mit ses chaussures et n'oublia pas le sac en cuir dont personne ne connaissait l'existence. Silencieusement, il quitta alors le dortoir, laissant ses camarades à leurs rêves futiles. Comme à chaque fois, il sentit l'excitation le gagner alors qu'il franchissait l'entrée de la salle commune. Ce n'était pas le plaisir de braver le règlement. C'était simplement la perspective de plonger une fois encore dans l'obscurité de la magie. Il parvenait à des résultats très satisfaisants désormais. Sa pratique quotidienne avait porté ses fruits et même s'il payait chacune de ses escapades nocturnes par une fatigue encore décuplée, il était persuadé de pouvoir aller plus loin encore. Beaucoup plus loin. Il savait bien qu'il y aurait un moment où il s'attaquerait à trop gros pour lui. Ça avait déjà été le cas. Il avait déjà fait des erreurs. Et il connaissait le prix à payer. Il y avait goûté. Il y gouttait encore. Cette peur, ces insomnies, cette fatigue, ce n'était que la conséquence d'une erreur idiote finalement. Et il savait qu'il s'en sortait bien. Il avait, fort heureusement, seulement frôlé la catastrophe. Mais il arriverait un moment où il raterait la marche, où il s'effondrerait, où il retomberait en bas. Il le savait, quelque part au fond de lui. Peut-être qu'il n'attendait que ça, finalement. Le moment où il se fracasserait par terre. Le moment où la magie gagnerait. Mais pour l'instant, il avait le dessus. Il contrôlait sa magie, et il relevait chacun des défis qu'il se jetait. Il était impatient, terriblement impatient. Il avait presque un besoin constant de magie noire, désormais. Il tentait de ne pas trop y penser, mais il ressentait le manque, en journée. Il faisait tout pour ne pas se focaliser dessus, conscient qu'il en faudrait peu pour le faire craquer. Utiliser la magie noire en pleine journée, c'était dangereux. Bien trop dangereux pour qu'il ne s'y risque. Mais le fait était là, il en avait besoin et ressentait la chose presque physiquement. Comme une espèce de douleur venue d'il ne savait où et qui circulait dans son corps.
Il était impatient. Et à peine atteignit-il la salle abandonnée du quatrième étage, à peine referma t-il la porte qu'il se dépêcha d'ouvrir le sac qu'il avait emporté avec lui. Il s'agenouilla à terre, pour plus de facilité, et entreprit de sortir le nouveau grimoire qu'il avait réussi à dénicher, protégé comme l'ancien par un simple sortilège d'illusion, ainsi que sa glace à l'ennemi. Elle ne servait pas à grand chose, cette glace. Les protections qu'il posait étaient suffisantes pour tenir quiconque à distance. Mais il aimait l'avoir avec lui, c'était rassurant, c'était une habitude. Cependant, il se contenta de la poser à coté de lui, par terre, sans lui accorder plus d'attention. Il se concentra plutôt sur le livre, dont la couverture laissait penser à un banal manuel d'anatomie. Mais alors qu'il posait ses doigts fébriles sur les pages, alors qu'il ouvrait le livre, cherchant quelque chose de bien précis, les schémas anatomiques et les explications fastidieuses disparurent, laissant place à d'autres illustrations, à d'autres explications, beaucoup moins appréciables. Des corps tordus de douleurs, des visages fous, des tortures que lui même n'aurait jamais pu imaginer, des spirales noires et des pierres sanguinolentes. Il s'arrêta sur l'image d'un mur. Un mur sur lequel se découpait une silhouette humaine. Emmurer quelqu'un, voilà qui était parfaitement intéressant. Regulus observa un instant le dessin, tracé à la plume, les yeux brillants d'une lueur malsaine avant de fouiller à nouveau dans le sac. Il en extirpa le corps d'une pauvre souris. L'animal, récupéré le matin même au détour d'un couloir, était encore en vie, à en croire les faibles battements de son cœur. En vie, certes, mais incapable du moindre mouvement. Pétrifiée. Bien. Il était temps de se mettre au travail. Regulus relut les indications du grimoire, prenant soin de tout graver dans son esprit et s'avança vers le mur le plus proche. Il traça, à l'aide de sa baguette, plusieurs runes, sur le sol et sur la pierre, reproduisant les schémas représentés dans le livre, prenant garde à ne pas faire d'erreur. Ceci fait, il déposa la pauvre souris au centre de tout ce beau bazar et recula de quelques pas, admirant son œuvre, vérifiant que tout était à sa place. Une fois certain de son travail, il leva sa baguette, la pointant tour à tour sur les runes, puis sur la souris, et entreprit de prononcer une incantation, aussi longue que complexe. Dés les premières syllabes, il sentit les effets de la magie noire. D'abord, il y avait cette emprise glaciale qui l'étreignait avec violence, comme pour le faire renoncer. Il avait l'impression que tout son corps était prit dans une gangue de glace, que son sang était en train de geler dans ses veines, que le givre se déposait sur sa peau. Même son esprit semblait frigorifié, difficile à sollicité. Même son cœur semblait avoir du mal à battre. Cette sensation l'avait effrayé, au début. Il avait été longtemps sans pouvoir jeter le moindre sort, terrifié à l'idée de mourir, gelé de l'intérieur. Mais il avait appris que ce n'était que temporaire. Comme un défi. Un test de la magie elle même pour savoir si le sorcier était assez puissant. Alors, il tint bon, continuant à prononcer les mots qu'il devait prononcer, même si ses lèvres semblaient glacées. Il se concentra sur sa baguette, qui brillait d'un éclat bleuté, le même qui se reflétait désormais sur les runes et sur le pauvre animal incapable de faire quoi que ce soit pour se libérer. Comme prévu, la sensation désagréable disparu, laissant place à une chaleur, presque une brûlure. Et avec elle, un sentiment de puissance et de pouvoir. Il avait chaque fois l'impression que ce sentiment grandissait. Il avait chaque fois l'impression d'être plus fort. Encore une fois, il y était parvenu. Il avait maîtrisé la magie. Restait à savoir si le sort allait fonctionner.
Totalement concentré sur son œuvre, l'esprit embrouillé par la magie, il n'entendit pas la porte s'ouvrir. Il n'entendit pas les pas qui pénétraient dans la salle. Il n'entendait que le chant de la magie, le crépitement du pouvoir. Il sentait chaque fluctuation de sa puissance, savait exactement quand il fallait se concentrer encore plus, quand il devait raffermir sa prise, quand il devait libérer encore un peu plus d'énergie. Parce que la magie noire n'était pas gratuite. Il donnait un peu de force, un peu de son énergie pour réaliser ces sorts. Il donnait aussi un peu de son âme mais ça, il n'en avait pas conscience. Il donnait aussi sa magie blanche, preuve en était ce fichu patronus qu'il n'était plus capable de réaliser. Il donnait tellement, mais ça n'avait pas d'importance. Il avait enfin l'impression de vivre pleinement. Il était enfin débarrassé de toutes ses angoisses.
Et puis, il entendit un son. Un son qui lui parvint assourdi, étouffé. C'est à peine s'il s'en rendit compte. Était ce une voix ? Un sort ? Un bruit ? Il n'en savait rien et aurait pu tout à fait décider de ne pas s'en préoccuper. Mais, soudainement déconcentré de sa tâche, il prit conscience d'une présence. Juste derrière lui. Ce fut suffisant pour lui faire relâcher toute sa concentration. Sa baguette vibra, mécontente d'être interrompue en plein exercice et il manqua de la laisser tomber. Mais, ses doigts crispés sur le morceau de bois, le cœur battant à tout rompre, terrifié par ce qui l'attendait, il fit volte face. Deux secondes. C'est le temps qu'il lui avait fallut pour réagir. Deux secondes durant lesquelles son esprit imagina toutes les possibilités. Un préfet. Un professeur. Dolohov. Quelqu'un d'autre. Julius. Amélia. Sirius. Potter. Absinthe. Buckley. Alice.
Comment était-elle rentrée ? Comment avait-elle pu déjouer tous les sortilèges de protection qu'il avait … les sortilèges. Par Salazar. Il avait oublié ces putains de sortilèges, tellement impatient, tellement pressé de se jeter corps et âme dans la magie. Une erreur. Encore une erreur de débutant qui allait lui coûter cher. Très cher. Il le savait. Il le voyait dans son regard. Dans son sourire. Elle jubilait. Regulus tenta de faire bonne figure, comme toujours. Mais il ne pouvait pas masquer la panique qui courait dans ses yeux. Il restait là, face à elle, attendant de connaître le prix que cette erreur lui coûterait, incapable d’émettre le moindre son. Parce qu'elle n'allait pas le laisser s'en tirer comme ça, c'était certain. Elle avait une trop belle occasion. Et alors, l'évidence se fit dans son esprit. Elle allait le dénoncer. Elle allait ruiner sa vie, détruire tout ce qu'il s'était acharné à construire. Il lui suffisait de quelques mots pour ça.
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Calice A. W. Croupton
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Sujet: Re: Échec et mat | Calice 11/2/2013, 12:11
S
i compliqué, si désirable et pourtant si insaisissable, ce sentiment qui te ronge doucement les os, cette douce image de le voir détruit et totalement incapable. loin de toi l'idée de le détruire, simplement de lui rendre chaque instant qu'il ta fait subir. amour et haine qui se mêle, histoire passé qui t'enchaine. tu désirs lui rendre la vie impossible lui faire regretter chaque geste chaque idée noir de son esprit. alors, assise à cette table tu cherches un moyen de ne pas croiser son regard. douce et souriante, ayant pourtant au fond de toi cette boule destructrice qui te dévore l'échine. tu tentes alors de l'oublier, de manger sans te soucier de toute ce qui te pousse à te détester. malheureusement attiré tel un aimant vers sa personne ton regard trouve rapidement cet homme. là, assis à la table des vipères, le sourire poser sur ses lèvres, discutant en bonne compagnie d'un casterwell insouciant des actes de son ami. ton doue sourire à doucement était remplacé par un sourire narquois, bien décider à lui rendre la vie impossible. ce soir sonnerait enfin l'heure de le faire souffrir. le repas prend ainsi fin, sous les rires et les paroles d'élèves incertains, prenant le large pour retrouver leur salle commune bientôt bondé. tu suis ainsi le mouvement pour trouver place sur un fauteuil d'un rouge éclatant. là tu croises les jambes, le regard se plongeant rapidement dans les flemmes. tu espères qu'il sortira ce soir, qu'il fera un mauvais pas et que tu le piège tel un rat. tu te délectes déjà de son visage prit sur le fait, dès tes accusation porter à son visage. tu imagines déjà ses pauvres yeux perdre de leur éclats. ce sourire si féroce prend place sur tes lèvres, laissant l'aiguille des minutes faire son tours avant d'entendre l'heure fatale venir titiller ton moral. alors tu te lèves, te rendant rapidement compte que la salle commune à perdu ses élèves, tu t'en fou sincèrement, prenant le large pour détruire l'être infâme. alors tu longe les couloirs en silence, croisant tableau et armures désintéressé, silencieuse prêtent à trouver un sommeil digne de Morphée. vagabondant en silence tu trouves rapidement la porte de toute ces souffrances. quatrième étage salle abandonnée. là tu pousses avec délicatesse la porte la refermant rapidement derrière toi pour plus de silence. là, à genoux sur le sol froid il enferme cette pauvre souris entre ses bras. magie noir, jouet dangereux dans lequel il se perdra. au courant depuis son acte ultime, manquer de tuer une pauvre fille. des échos étant venu à tes oreilles, souffrante à l'infirmerie, ayant trouver un moyen de la faire parler, elle avait su te donner exactement ce que tu voulais. alors qu'il restait là au sol comme si de rien n'était tu pris rapidement place contre un bureau non dépoussiéré. tu croise ainsi les bras attendant que ta proie tourne enfin le visage. il ne tarde pas à le faire, fébrile il se tourne et lâche presque sa baguette sous l'effet de la surprise. tu souris alors d'une manière malsaine, attendant qu'il fasse un simple geste. pourtant il ne bronche pas perdant doucement son éclat. perdu dans les méandres de sa magie il en a presque oublier les risques de la pratiquer. alors tu attends te délectant de son regard paniqué, perdue entre dégout et peur certaine. alors tu le laisses mariné dans ce silence déjà bien installé. pourtant tu ne désirs qu'une seule chose le détruire à jamais. alors d'un pas désirable tu t'avances vers lui le contournant, l'observant. là te postant derrière lui tu rapproches ton visage de son oreille pour y laisser murmures et visage – « pauvre petit black » lança tu laissant tes doigts glisser le long de ses bras. bougeant alors assez rapidement pour lui tourner autours et d'une voie théâtrale lui raconter quelques histoires – « trouver dans une salle des cachots, pauvre potter gisant au sol, dans son propre sang ! beaucoup on cru qu'elle avait simplement tenter de mettre fin à ses pauvres jours.. et pourtant elle aurait louper cette occasion d'être en paix.. mensonge ! car oui simple visite sur son lit de mort et j'arrive à apprendre de ses lèvres la cause de toute cette peine ! » tu rigoles d'un rire des plus strident reprenant doucement place contre ce bureau à la vue intéressante. pourtant tu reprends rapidement ta marche t'approchant de la pauvre bête prise au piège. te baissant doucement tu la déposes dans une de tes mains pour retourner face à l'homme que tu tenais lui aussi entre tes mains. alors pauvre souris mourante sous l'effet de la magie, tu l'aides à reprendre vie d'un coup de baguette magique. doucement elle se blottit contre la paume de ta main pour te remercier avant de grimper sur ton épaule pour observer son bourreau. alors tu te met doucement à rigoler de manière presque dingue pour continuer cette douce discutions – « tu en cauchemardes encore j'en suis certaine, cette pauvre fille à l'agonie sous ta baguette. grisant au départ et effrayant quand elle a doucement perdu le souffle ! tu aurais du l'achever cela t'aurais éviter que par inadvertance elle déguste une de mes potions spécialement concocté ! » tu te délectes encore de son regard effrayer. tu le tiens entre tes mains et d'une unique pression tu pourrais y mettre fin. jouant a des jeux trop dangereux il a perdu toute emprise sur la situation et malheureusement tu avais une réel envie de jouer de ces tensions. alors il souffrirait comme tu avais souffert quand il avait osé te tromper sans aucune pitié. alors maintenant c'était à toi de jouer.
Regulus A. Black
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Sujet: Re: Échec et mat | Calice 11/2/2013, 19:04
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Revenir en arrière. Il n'existait, dans ses bouquins de magie noire, aucune formule capable d'un tel exploit. Jouer avec le temps, c'était un art dangereux, bien plus que les maigres sortilèges qu'il se plaisait à expérimenter. Et il était loin d'avoir la puissance nécessaire pour modeler les heures. Un retourneur de temps, c'était ce qu'il lui aurait fallu. Retourner dans le passé, repartir en arrière. Quelques minutes seulement. Il n'en demandait pas plus. Quelques minutes. Suffisamment pour penser à protéger la pièce. Ou simplement suffisamment pour se rendre compte de la présence de Calice plus tôt. Il aurait pu faire tellement, avec un tel objet. Il y avait tellement de choses qu'il aurait voulu effacer. Mais il ne disposait d'aucun retourneur de temps, et quand bien même en aurait-il eu un sous la main, il n'était pas certain qu'il n'ose l'utiliser. Il y avait des magies avec lesquelles il pouvait jouer. Et d'autres qui pouvaient si aisément le broyer qu'il préférait ne pas y toucher. Il avait la prétention de contrôler la magie noire. Mais il n'avait certainement pas la prétention de contrôler le temps. Non, le seul objet magique qu'il avait en sa disposition, c'était cette glace à l'ennemi, qui gisait, toujours à terre, à côté du sac noir, reflétant la silhouette de Calice. S'il l'avait regardé, au lieu de la laissé ainsi de côté, il aurait pu … quoi ? Qu'aurait-il pu faire ? Il se croyait tellement protégé par des sortilèges qu'il n'avait même pas posé. Il n'aurait accordé aucune foi à ce miroir, quand bien même il aurait tenté de l'avertir du danger. Trop sûr de lui, encore une fois.
Le silence s'éternisait. Il refusait d'ouvrir la bouche. Pour quoi faire ? Pour quoi dire ? Il préférait nettement faire tourner ses méninges, tenter de trouver une solution à cette situation qui lui paraissait inextricable. Elle avait découvert son secret. Et à voir son regard satisfait, son sourire en coin, elle savait parfaitement qu'elle tenait là une information en or. Une information capable de le briser. Il tenta de reprendre le contrôle de lui même. Détendre ses muscles, desserrer la mâchoire, respirer, et surtout, faire disparaître de son regard cette expression de peur. Il avait l'impression d'être une proie, acculée par son prédateur. Par Salazar, il n'était pas une proie. C'était lui, le prédateur. Il se força à revêtir un visage dur, lançant un regard noir à Calice. Et pourtant, Merlin seul savait à quel point ce silence le mettait mal à l'aise. Il était totalement mort de trouille. Il ne savait pas ce qui l'attendait, mais il savait pertinemment qu'il n'allait pas aimer cela. Elle avait enfin la possibilité de se venger, et elle n'allait sûrement pas laisser passer ça. Et puis, alors qu'il désespérait de la voir un jour faire autre chose que sourire de cet air narquois, elle décide enfin de bouger. Elle avança, féline, prédatrice, carnassière. Et il réprima à grand peine un mouvement de recul. Pas question de reculer devant elle. Elle était suffisamment confiante comme cela. Alors, sans un mot, la mâchoire à nouveau crispée, les poings serrés, il supporta son regard. Il le soutint un moment, jusqu'à ce qu'elle disparaisse de son champ de vision. Sa baguette crépitait, libérant des étincelles vertes et argentées, traîtresse du trouble de son esprit. Mais il ne broncha pas. Il resta immobile, totalement immobile, se retenant à grand peine de lui jeter un sort bien sentit. Ça n'arrangerait pas ses affaires. Il valait mieux attendre de savoir. À quelle sauce allait-elle donc le manger ? Elle qui avait du ruminer sa vengeance des nuits durant. Elle qui avait du le haïr tellement fort. Elle qui avait du souffrir, blessée dans son orgueil. Il du à nouveau prendre sur lui pour ne pas bouger d'un millimètre alors qu'il sentait son souffle contre sa nuque. Alors qu'il sentait ses mains sur ses bras. Il ne voulait pas lui laisser penser qu'elle le mettait mal à l'aise. Et pourtant, il ne pu réprimer le frisson qui traversa son corps. Un frisson qui n'était ni agréable, ni désagréable. Quelque part entre dégoût et désir. Quelque part entre haine et concupiscence. Il ne pouvait rien faire contre les battements de son cœur qui s'affolaient, rien faire contre sa respiration qui se faisait plus courte, rien faire contre le nouveau frisson qui lui traversa l'échine. Il n'y avait aucun sentiment dans la relation qu'il entretenait avec Calice. Il n'y avait jamais eu aucun sentiment. Il l'avait charmé, pour s'amuser, parce qu'elle était de sang pur et que s'afficher avec une sang pur, c'était toujours mieux qu'avec une autre. Il l'avait désiré. C'était physique, seulement, uniquement physique. Regulus n'avait jamais aimé personne, et ce n'était certainement pas Calice qui pourrait y changer quoi que ce soit. Et puis, il s'était lassé, comme toujours. Et il avait fini par aller voir ailleurs. Mais il ne pouvait nier qu'elle lui faisait toujours de l'effet. En revanche, ses paroles eurent l'effet d'une douche froide. Elle savait. Elle savait bien plus que ce qu'il avait pu imaginer. Lui qui pensait qu'elle était arrivée là par hasard, tombant sur lui sans aucune raison, simple caprice du destin. C'était loin d'être le cas. Elle était venu volontairement. Elle savait. Pour Absinthe. En fait, la poufsouffle avait parlé. Il était pourtant certain qu'elle n'avait rien dit. Il s'était trompé. Quels moyens avait-elle mis en place pour lui arracher ses aveux ? Il l'ignorait et ne tenait pas vraiment à le savoir. Elle savait, et s'était tout ce qui comptait. Et s'il avait imaginé sa situation très problématique quelques secondes plus tôt, elle lui paraissait carrément insurmontable, désormais. Elle en savait beaucoup trop. Et elle riait. Évidemment, qu'elle riait. Un éclat de rire dément qui lui brûla les oreilles, lui qui devait se faire violence pour ne pas laisser la panique faire surface. Dans quelle merde s'était-il encore fourré ? Décidément, il enchaînait les ennuis, en ce moment. Mais en même temps, tout était lié. Tout revenait toujours à la même chose. À la magie noire. Il voyait à peine le manège de celle qui venait de lui planter un coup de poignard dans le dos. Perdu. Il était totalement perdu, incapable de prendre la mesure de ce qu'il risquait. Incapable de savoir exactement ce dont elle était capable. Il attendit qu'elle passe à nouveau derrière lui, ses souliers claquants sur le sol, brisant le nouveau silence, pour se laisser un instant de faiblesse. Il laissa un soupir franchir ses lèvres, ses épaules s'affaissèrent et ses lèvres formèrent un juron silencieux. Mais très vite, il se reprit, fermant un instant les yeux, se forçant à rester maître de son corps et de ses émotions. Il n'avait plus que ça, de toute façon, sa fierté, son contrôle de lui-même. Elle revint se placer face à lui, certaine de son petit effet, la souris posée sur son épaule. En plus de venir briser sa vie, elle ruinait son sortilège. Cette fille était une vermine, une tornade, du genre de celles qui détruisent tout sur son passage. Et elle riait encore. Il n'en pouvait déjà plus, de ce rire strident qui lui donnait la migraine. Pourtant, il avait la sensation qu'il n'avait pas encore finit de l'entendre. Elle fit encore mouche, appuyant exactement sur ce qui était douloureux. Comment savait-elle, qu'il revoyait, chaque nuit, Absinthe agonisant sous sa baguette ? Elle le connaissait mieux qu'il ne le pensait. C'était effrayant. Terriblement effrayant. Mais il n'était pas question de la laisser gagner aussi facilement. Il savait bien qu'il n'avait aucune chance, la partie était perdue d'avance. Elle savait trop de choses. Mais ça ne l'empêcherait pas de se battre. Pour la gloire. Il desserra la mâchoire, tentant de prendre une voix aussi neutre que possible.
'' Belle manœuvre, Croupton. Par Salazar, tu es une vraie vipère, tu ferais fureur chez les Serpentards. ''
Il ne tenta pas le sourire moqueur qu'il aurait bien eu envie d'ajouter. C'était trop difficile. Mais la complimenter sur son ingéniosité n'était pas forcément une bonne idée. Elle devait être suffisamment contente d'elle sans qu'il n'ait besoin d'en rajouter. Pourtant, il n'avait jamais été aussi sincère, avec elle. Il avait beau la haïr de toute ses forces et imaginer toute sorte de mort lente et douloureuse pour Calice, il ne pouvait nier la finesse de son jeu.
'' Tu ne vas pas me dénoncer, n'est ce pas ? Sinon, tu n'aurais pas pris la peine de venir me prévenir. Tu serais déjà chez Dolohov, évidemment ... Non, ce ne serait pas logique. ''
Il parlait plus pour lui que pour elle. Son regard s'était un instant perdu dans le vide pour venir à nouveau se fixer dans celui de la jeune femme, face à lui. Ses sourcils s'étaient légèrement froncés pendant sa réflexion. Il marqua une pause avant de s'avancer vers elle, réduisant presque à néant la distance qui les séparait. Il s'approcha près, suffisamment près pour presque sentir son corps frôler le sien. Suffisamment près pour observer chacune de ses expressions en détail. Il regardait ses yeux, se focalisant sur l'un puis sur l'autre, trop près pour se fixer sur les deux en même temps.
'' Qu'est ce que tu veux ? ''
Il n'était pas tellement sûr de vouloir connaître la réponse, mais il savait qu'il finirait de toute façon par le savoir. Quel était donc le prix de son silence ?
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Calice A. W. Croupton
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Sujet: Re: Échec et mat | Calice 11/2/2013, 20:29
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rix dans ce piège se refermant avec une certaine délicatesse sur son corps frêle. des jours et des mois que tu rêvais à cette douce situation tant désiré. des mois qu'on au fond de ton crâne se mélanger idée des plus noir pour le faire choir. tu n'avais qu'une unique envie qu'il ressente cette douce humiliation qu'il avait su attisé alors que tu lui étais tant dévoué. des idées plein la tête, accroché à tes lèvres attendant presque avec impatience que tu lui offre sa dernière révérence. pourtant tu avais décidé de jouer avec ses nerfs le faire doucement sombrer. alors tu attisé doucement ce feu qu'il avait allumé y jetant des regards et des rires laissant s'embrasser chaque regard paniqué passant au sein de ses douces prunelles. une envie de le rendre dingue, de le faire languir de mettre ses nerfs à vif comme il avait pu le faire sans aucun état d'âme avec la pauvre potter. tu avais envie de jouer avec black de le faire choir et de t'émouvoir. alors tu lui tourner autour tel un rapace fonçant sur sa proie, attendant qu'il lâche prise et qu'il te soit complétement promis. alors là tu te laissais t'assoir sur le bureau derrière toi, croisant tes jambes de manière sensuelle, déposant chacune de tes mains de chaque côté de ta désirable silhouette. alors tu plongeas ton regard dans le sien laissant sur tes lèvres ce doux sourire malsain et si cruelle. attendant une réponse un geste de la par de cette pauvre bête. – « Belle manœuvre, Croupton. Par Salazar, tu es une vraie vipère, tu ferais fureur chez les Serpentards » as-t-il raison ?! aurais tu fais une bonne vipère ?! tu en doutais fortement, aussi forte qu'un lion, prête à écraser chaque personne tentant de ruiner ton parcours, simplement, une véritable lionne. certes tu tendais d’avantage vers cette perversion digne des serpents depuis quelques temps. pourtant ce doue compliment t'arrachas un nouveau sourire des plus satisfait même si au fond de ses yeux venait de se placer comme un sentiment de regret. complimenté son bourreau était-elle la meilleure des solutions ?! peut-être que oui, éviter une sentence trop cruel, tenter de ne pas continuer à s'enfoncer peut-être.. pourtant il regrettait déjà cette douce manœuvre ayant bien comprit que rien ne changerait ta vision et ta rancœur. alors tu préféra le laisser plaider seul – « Tu ne vas pas me dénoncer, n'est-ce pas ? Sinon, tu n'aurais pas pris la peine de venir me prévenir. Tu serais déjà chez Dolohov, évidemment ... Non, ce ne serait pas logique. » tu penchas la tête d'un côté puis de l'autre tel une poupée de chiffon un sourire inchangé poser sur tes lèvres. tu te mis ainsi à balancer tes pieds dans le vide tel une gamine attendant sa récompense presque déjà impatiente de pouvoir couper la tête à cet ourson n'ayant trouvé aucune compassion. alors doucement il s'approcha de toi, avec silence et révérence, cherchant un moyen de te démasquer et de comprendre toute la suite de tes idées. pourtant tu ne changeas en aucun cas de sourire ou de regard, bien trop satisfaite de l'effet déjà procuré. alors tu arrêtas de balancer tes jambes dans le vide, attendant que ta proie se jette directement au creux de tes bras. il ne tarda pas à se coller à toi, frôlant ton corps du sien, plongeant son regard dans le tien attendant de subir cette sentence inévitable – « Qu'est-ce que tu veux ? » enfin il posait cette douce question te brulant déjà les lèvres. alors comme déjà heureuse de ton effet tu laissas grimper tes mains le long tu torses du serpentard pour les laisser grimper le long de son visage. là tu le saisis avec douceur comme si de tout cela ne naitrait jamais aucune horreur. pourtant ton sourire devint insistant rigolant encore une fois d'un son destructeur. là tu laissas ton visage se rapprocher du sien pour que lors de chacun de tes paroles tes lèvres frôlent les siennes. – « toi, simplement regulus black » lanças tu avant de reculer ton visage pour reporter ton attention sur la petite bête recroquevillé sur ton épaule. là tu relâchas ton étreinte pour caresser doucement la jeune demoiselle ayant encore peur de finir en vie. c'est ainsi que tu en oublias la compagnie du jeune homme, tentant de rassurer le cœur battant encore fortement de l'animal. une nouvelle importance pour toi, avoir sauver la vie de cette pauvre bestiole des griffe d'un homme avait comme donner a cette soirée un nouveau gout enjoué. une nouvelle amie, surement un nouvel animal de compagnie qui ne quitterais que rarement ton épaule de peur de retomber entre les griffes d'un homme détesté. c'est ainsi qu'après quelques caresses tu relevas ton visage pour te rappeler qu'il était encore là, debout, attendant de connaitre sa lente punition. alors prenant la sourie tu l'as déposa sur le coin du bureau pour pouvoir te relever. là debout tu collais ton corps au sien avant de laisser encore se balader tes mains le long de ses reins. grimpant sur son torse pour s'y fondre en quelques caresse féroce. – « je te veux, rien que pour moi, criant ta fidélité et ton amour à chaque tour du château et à chaque demoiselle qui l'entendra ! » lanças-tu avant de te coller encore d’avantage au jeune homme devant toi, laissant encore tes douces lèvres frôler les siennes – « quoi que je fasse quoi que je dise, tu devras être fou de moi et te comporter de la sorte » un sourire des plus malsain se nicha sur tes lèvres, déjà bien heureuse de pouvoir déjà au fond de ta tête l'humilier de la sorte. oui, tu ne serais pas cette douce calice a lui être amoureuse et fidèle au non, simplement cruelle, l'humiliant à chaque coin de couloir sans qu'il ne puisse dire mot et qu'il te laisse faire. lui rendre la monnaie de sa pièce, simplement de manière si alléchante.
Spoiler:
j'aime pas ma réponse désolé je me rattraperait (a)
Regulus A. Black
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Sujet: Re: Échec et mat | Calice 12/2/2013, 13:58
Au jeu d'échec, les fous sont les plus près des rois ♥
Il était terrible, ce sentiment d'avoir perdu avant même d'avoir joué. D'être à terre avant même d'avoir levé les armes. Regulus n'avait pas l'habitude, de se sentir ainsi acculé. Il ne savait pas ce qu'elle allait bien pouvoir inventer pour faire de sa vie un enfer. Il n'avait aucune idée de ce dont elle était capable. Mais il était loin, bien loin d'imaginer le plan qui se formait dans l'esprit de Calice. Encore une fois, il ne laissa aucune émotion filtrer alors qu'elle laissait ses mains courir sur son torse. Il aurait pu la repousser, mais la chose était loin d'être désagréable. Il aurait pu entrer dans son jeu, mais il refusait de faire quoi que ce soit tant qu'il ne saurait pas. Il ne voulait pas s'enfoncer encore. Elle avait déjà un tel avantage sur lui. Un coup. Deux coups. Trois coups. Suffisamment pour qu'il ne puisse plus rien faire. Qu'il se débatte, il ne ferait qu'aggraver la situation. Comme un vulgaire insecte prisonnier d'une toile d'araignée. Oui, elle avait bien tissé sa toile. Avec discrétion. Avec subtilité. Et avec efficacité. Sans même qu'il ne s'en aperçoive. Il s'était laissé poignardé sans rien faire. Il n'avait pas été assez prudent, sans doute. Mais qu'aurait-il pu faire, finalement, pour éviter le drame qui était en train de se jouer ? Lui qui ignorait jusqu'aux intentions de vengeance de Calice. Bien sûr, il savait qu'elle lui en voulait, qu'elle le haïssait. Mais il n'avait jamais imaginé qu'elle mette autant d'énergie à le détruire. Intouchable. Il ne l'était pas, finalement.
Elle approcha son visage, suffisamment près pour que leurs souffles se mêlent, pour que leurs lèvres se frôlent sans jamais vraiment se toucher. Quatre mots. Huit syllabes. Et elle recula, se désintéressant de lui à une vitesse surprenante, le laissant là, perplexe. Qu'est ce que ça voulait dire, exactement ? Si c'était une simple partie de jambes en l'air, qu'elle voulait, elle n'aurait eu qu'à demander. Toute cette mise en scène était loin d'être nécessaire. Elle savait bien ce qu'elle était, désirable. Elle savait bien que, si Regulus n'était capable d'aucun sentiment, il n'était pas contre quelques plaisirs, de temps à autre. Alors pourquoi se donner tant de peine ? Il y avait quelque chose qu'il ne comprenait pas. Il y avait quelque chose de caché sous ces quatre petits mots, qui sans doute n'allait pas lui plaire. Pourtant, lorsqu'elle se laissa glisser de la table pour venir se coller à lui, il oublia les doutes et les questions. Peut-être n'avait-il pas besoin de lire entre les lignes, finalement. Peut-être ne cherchait-elle rien de plus qu'un moment de délice. C'était une idée totalement absurde, et il s'en serait sans doute rendu compte si les doigts de Calice n'avaient pas été à nouveau en train de parcourir son corps, si elle n'avait pas été si proche, si son esprit n'avait pas été brouillé de désir et de fatigue. Elle n'avait pas besoin de lui, pour atteindre l'extase, et il le savait très bien. Mais quelque part, il espérait s'en sortir ainsi. Facilement. Simplement. Il avait rangé sa baguette, conscient que jeter le moindre sort n'arrangerait en rien la situation. Sa main alors libre alla se perdre dans le creux de ses reins pendant que l'autre, baladeuse, glissait le long de sa cuisse, frôlant le tissu de sa jupe plissée. Elle dit quelque chose qui, s'il l'entendit parfaitement, ne parvint pas jusqu'à son esprit. Ses doigts s'aventuraient sous son vêtement alors qu'elle approchait à nouveau son visage. Et, alors qu'à nouveau leurs lèvres se frôlèrent, elle posa les bases du contrat. Et cette fois, il entendit parfaitement. Tout son corps se tendit, instinctivement, alors qu'il tentait de comprendre ce qu'elle insinuait. Alors qu'il craignait de comprendre. ''Tu devras être fou de moi et te comporter de la sorte''. Il la repoussa, reculant de plusieurs pas, fuyant son corps brûlant qui l'empêchait de réfléchir convenablement. Il ne faisait même plus semblant d'être indifférent, désormais. À quoi bon. S'il comprenait bien, il aurait largement l'occasion de faire semblant. Fidélité. Amour. Quel était ce jeu auquel elle voulait s'amuser à ses dépends ?
'' Attends, tu me demandes de … putain. Tu veux que … que … ''
Il n'arrivait même pas à formuler la chose. Tout était confus dans son esprit. Il n'était même pas sûr de saisir l'ampleur de la situation. Il n'était pas certain de tout comprendre. Ce qu'il savait, en revanche, c'est qu'elle n'avait pas fait les choses à moitié. Combien de temps avait-elle réfléchit, avant de trouver une idée aussi … il n'avait même pas les mots. C'était ignoble, dégueulasse, malsain, humiliant et il avait une envie folle de réduire son joli visage d'ange en bouillie. Il était rare, qu'il se laisse aller à des pulsions moldues de la sorte. En général, il se battait baguette en main et sortilèges à l'appui. La dernière fois qu'il avait utiliser ses poings, ça avait été pour faire lâcher prise à une Absinthe Potter bien décidée à imprimer la marque de ses mains sur son cou. Mais là, les poings crispés par la rage, il se serait bien laissé aller. Pourtant, il était conscient que tout ce qu'il ferait ne changerait rien au fait qu'elle en savait beaucoup trop et qu'elle pouvait aller le dénoncer à tout moment. Son regard avait changé, l'inquiétude se lisait clairement sur ses traits. La surprise aussi. Elle avait bien plus de ressources que ce qu'il avait imaginé. Il l'avait sous estimée. Il avait voulu jouer avec elle, mais il n'avait pas imaginé qu'elle aussi, était capable de jouer. Et même qu'elle se défendait plutôt bien, dans le jeu de la manipulation et des faux semblants.
'' T'es complètement malade. ''
Voilà qui résumait parfaitement l'état d'esprit de Regulus. Cette fille était folle, ça ne faisait aucun doute. Mais encore une fois, il n'avait même pas conscience de la véracité de ses paroles. S'il l'avait su, sans doute aurait-il tenu là un merveilleux moyen de revenir à égalité avec elle. Mais il l'ignorait, et il ne pouvait que constater sa supériorité. Même si ça lui faisait mal de le reconnaître, elle avait été meilleure que lui, sur ce coup. Bien meilleure.
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Calice A. W. Croupton
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Sujet: Re: Échec et mat | Calice 12/2/2013, 15:04
S
éduisante manipulation de le faire devenir simple esclave de tes tentations. s'amuser enfin avec son être le manipuler tel un pantin pour le faire à nouveau tien. pourtant jeu beaucoup moins sympathique, beaucoup plus sarcastique. le contrôler et t'en amuser, simplement le rendre chèvre et le faire devenir ton chien. tu avais envie de le détruire à tel point que trop d'idée avait déjà pris part dans ton esprit. alors d'un sourire des plus malsain tu lui avais tout bonnement exposer chaque parcelle de ton plan déjà bien dessiné. pourtant il ne t'écoutais guère, se laissant par instant séduire de ton corps si désirable. voilà que ses mains se balader doucement contre ton corps, parcelle après parcelle dégustant la douceur de ta peau. se laissant presque envouté, laissant sa main doucement divaguer. tenter par ce corps que tu lui offrais il recula alors d'un pas quand tes paroles eurent enfin le bon impacte. il venait de comprendre tes intensions et dans son regard venait de se pencher des réponses si peu intéressé. alors du même sourire détestable tu l'observas attendant un geste de sa part. – « Attends, tu me demandes de … putain. Tu veux que … que … » il venait de comprendre et a cette première phrase paniqué ton unique réponse fut un rire enjoué. détestable et pourtant si désirable, un sourire des plus diabolique perché sur tes douces lèvres qui avaient quelques instant plutôt frôler les siennes. totalement apeuré par cette douce situation pourtant si délicieuse dans ta bouche. alors tu tournas ton regard vers cette petite souris observant la situation avec dans ses pupilles comme une once d’excitation. voilà que son bourreau se retrouver désarmé et totalement dénué de toute pensé. alors que tu retrouvais le regard azure du jeune homme il recula encore d'un pas pour ajouter assez précipitamment – « T'es complètement malade. » sortit comme simple défense. pourtant tu ne put que rire à cette douce accusation sortant de ses douces lèvres tremblantes. alors d'un nouveau geste tu caressas les poils de la spectatrice la reposant calmement sur le bureau poussiéreux avant de te lever d'un bond pour t'approcher assez dangereusement de ta proie. là il recula le laissant reculer jusqu'à rencontrer un mur non loin de là ou plutôt dans la soirée à ses pieds il avait tenté d’assassiner cette pauvre bête. là tu te collas assez violemment à lui souriant, glissant doucement ta main le long de son corps trouvant rapidement une poche ou se trouvait un objet qui lui avait sis souvent servie d'arme d'attaque. sa baguette. la retirant avec séduction tu la remontas rapidement à son visage la plantant avec insistance dans sa joue droite. là d'un sourire malsain tu te remis à rire, plongeant ton regard dans le sien avant de laisser ton regard caresser le bois fin de sa baguette. – « complètement malade.. sont des mots qui te conviendrais bien mieux black.. fou d'une magie noire incontrôlable t'amusant à tuer toute vie te passant sous la main.. je crois bien que tu es malade » enfonçant un peu plus sa baguette dans sa joue tu te reculas pourtant. d'un petit pas remettant le fameux objet à sa place initiale. tu le savais il ne tenterait rien contre toi, tu en savais bien trop, et malheureusement pour toi si sa baguette osait étinceler en ta direction chaque mot sortant de ta bouche le mènerait tout droit dans ses pires cauchemars. alors ayant remis sa baguette en poche tu te recollas à lui pour laisser ton visage se rapprocher du sien. pendant ce temps tes mains grimper à nouveau le long de son torse pour se bloquer contre le col de sa chemise que tu saisis avec une certaine violence. d'un regard devenue insistant, d'un sourire des plus méchants tu ajoutas – « alors maintenant si tu ne veux pas finir dans une jolie cellule portant ton nom on va jouer avec mes règles ! » ajoutas tu avant de reculer doucement d'un pas lâchant le col du jeune homme. là tu lui tournas un instant le dos retournant sur ton perchoir. là t'y installant tu recroisas les jambes lançant un regard des plus séduisant a la vipère encore tétanisé un peu plus loin. alors tu te mis encore à rire avant de commencer à lui expliquer certaine chose non négociable de cette douce histoire. – « black, tu seras à mes pied fidèle et toujours enjoué, criant ton amour au monde entier ! c'est simplement ce que je te demande si tu renonces beaucoup de chose n'auront plus comme appellation secret »
Regulus A. Black
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Sujet: Re: Échec et mat | Calice 13/2/2013, 18:07
Au jeu d'échec, les fous sont les plus près des rois ♥
Il avait reculé, ne se souciant plus d'une quelconque fierté puérile qui l'avait, quelques secondes plus tôt, maintenu immobile, les pieds fermement ancrés dans le sol, inébranlable. Il avait reculé, tentant de s'éloigner d'elle, de sa folie si dévastatrice, de ses formes si désirables, de son chantage si déplaisant. Il sentait le mur, derrière lui. Il sentait encore la chaleur du sortilège, imprimée sur la pierre. Il apercevait, sous ses pieds, les runes encore brillantes. Il regretta qu'elles ne soient pas activées. Si le sortilège avait fonctionné, s'il avait été au bout, un simple contact avec ce mur aurait signé sa mort. Emmuré. Voilà qui lui semblait un sort bien enviable, face à celui qui l'attendait. Pourtant, alors que la surprise première s'estompait, alors qu'il intégrait pleinement la requête de Calice, il sentit la colère reprendre ses droits, étouffant la panique première. Aucun mot ne sortit de ses lèvres encore quelque peu tremblantes, mais tout son corps semblait hurler son refus. Non. Il ne participerait pas à cette comédie qu'elle voulait lui imposer. Il préférait encore assumer pleinement la conséquence de ses actes. Il savait qu'il aurait du mal à s'en sortir, si elle le dénonçait. Il n'aurait aucun soutient, cette fois ci, ni de ses parents, ni de personne d'autre. Son père ne le sauverait sûrement pas. Au contraire. Une telle erreur ne lui serait sûrement pas pardonnée. Mais peut-être pouvait-il trouver quelque chose, une circonstance atténuante, un bouc émissaire sur lequel rejeter la faute. Avec un bon avocat et pas mal de gallions, il pouvait faire étouffer l'affaire. À nouveau sûr de lui, ou en tout cas aussi sûr de lui que la situation le permettait, il mit dans son regard toute la haine et tout le défi dont il était capable. Il ne marcherait pas dans ce chantage pernicieux. Qu'elle aille donc se faire voir. Il s'autorisa même un sourire moqueur alors qu'elle s'emparait de sa baguette. Il ne fit aucun geste pour l'en empêcher. Sa baguette, c'était une chose qu'elle ne pourrait jamais lui prendre. Le venin de basilic qui courait dans le bois la rendait totalement fidèle à un seul maître et, vu la haine que Regulus pouvait ressentir à l'égard de Calice, aucun doute qu'elle se mettrait gravement en danger si elle tentait le moindre sortilège avec cette arme. Ses paroles n'eurent pas plus d'effet sur lui. Il se contenta d'un regard dégoûté, et ce fut sa seule réaction. Il n'était pas ce psychopathe sans cœur et sans âme qu'elle décrivait. Peut-être ces mots trouvèrent un écho quelque part en lui, reflétant une peur si profonde que lui même avait du mal à en prendre conscience. Mais le fait était là. Il se sentait aussi sain d'esprit que n'importe quel sorcier. Plus sain d'esprit même que la plupart. Plus sain d'esprit qu'elle. Il ne tuait pas pour le plaisir de tuer, mais seulement dans un but d'apprentissage et d'expérimentation. D'ailleurs, il ne tuait pas vraiment. Enlever la vie à une pauvre souris, ce n'était pas un meurtre, ce n'était pas condamnable. Il n'avait encore jamais assassiné aucun être humain, Merlin l'en préserve. Il était passé près, certes, mais ce n'était qu'un regrettable accident. Un concours de circonstance totalement imprévu. Alors non, il ne s'estimait pas malade et que Calice le pense lui importait bien peu. En revanche, ce qui lui importait beaucoup plus, c'était sa baguette, qu'elle appuya fermement contre sa joue. Il perdit son sourire et un éclat d'inquiétude se refléta parmi la fierté et la rage qui brillait dans ses yeux. Il ne voulait pas détourner le regard. Pas une seule seconde, il n'avait cessé de la regarder dans les yeux, refusant de ployer devant elle. Et pourtant, sous la pression, il n'eut d'autre choix que de tourner la tête, rompant le contact visuel. Pourquoi la laissait-il faire ? Pourquoi la laissait-elle s'amuser ainsi, riant de lui ? Pourquoi ne prenait-il pas sa baguette ? Il connaissait des sorts dont il était certain qu'elle ignorait jusqu'à l'existence. Et de toute façon, un simple sortilège d'amnésie suffirait à la réduire au silence définitivement. Pourquoi ne le faisait-il pas ? Par peur, sans doute. Peur d'aggraver encore la situation. Peur de se louper et d'imaginer ce qu'elle serait capable de faire, dans sa colère. Parce qu'il n'avait jamais pratiqué un tel sortilège, il savait que c'était difficile et qu'il fallait une maîtrise parfaite pour y parvenir. Ce n'était pas qu'il s'en sentait incapable, seulement, son état d'esprit actuel n'était sûrement pas favorable à une maîtrise parfaite et il n'était de toute façon jamais certain de réussir un sort du premier coup. Alors, il ne fit rien du tout. Elle sembla finalement se lasser et remit la baguette là où elle l'avait trouvée. Elle avait tellement confiance en elle. Elle était tellement sûre du pouvoir qu'elle exerçait sur lui. Mécaniquement, Regulus porta sa main à sa joue, là où la baguette s'était appuyée. Il devait prendre sur lui pour ne pas laisser la proximité de la jeune femme troubler à nouveau ses pensées et sa volonté. Il avait été bien mal avisé de laisser transparaître son désir quelques instants plus tôt. Elle avait gagné une nouvelle arme dont elle usait et abusait à volonté. Mais il était décidé, il ne la laisserait pas faire. Advienne que pourra. Il ouvrit la bouche, bien décidé à faire cesser cette mise en scène agaçante, bien décidé à refuser ce chantage. Mais avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit, il sentit les mains, à l'apparence délicate mais pourtant plus vicieuses qu'il n'aurait pu l'imaginer, se serrer sur son col. Et de ses lèvres entrouvertes ne sortit qu'un grognement mécontent et quelque peu surpris. Elle allait jouer longtemps à ce petit jeu ? La dureté soudaine de ses traits n'augurait rien de bon et, d'une voix beaucoup moins enjouée, beaucoup trop sérieuse, elle lança la menace. Et toute la soif de rébellion de Regulus fondit comme neige au soleil. Elle venait, de quelques mots bien placés, de réduire toute sa combativité à néant. Après la surprise. Après le soulèvement. C'était l’abattement qui prenait maintenant place dans son cœur. La dernière trace de défi s'effaça de son regard, remplacée par une résignation douloureuse. Elle avait raison. Ni l'argent, ni la réputation, ni les belles paroles ne seraient suffisantes, cette fois ci. Et n'importe quel avocat qui accepterait de le défendre dans une affaire pareille, aussi bon soit-il, ne pourrait rien pour lui. Surtout si son père avait décidé de lui faire payer son erreur au prix fort. Orion Black était tout à fait capable de laisser enfermer son fils pour préserver son honneur et son poste. Il n'avait aucune chance. Ou alors était-elle si maigre qu'il ne voulait pas prendre le risque de la tenter. C'était un coup de poker bien trop dangereux pour lui. Elle l'avait lâché, mais c'est à peine s'il s'en rendait compte. Les peurs qui l'assaillaient depuis des semaines et des semaines refaisaient surface. Violentes. Destructrices. Il en avait la nausée. Et ses émotions étaient comme portées dans un wagonnet de Gringotts, chutant, remontant, brutales, douloureuses. Et il supporta un nouveau virage lorsque ses yeux se fixèrent à nouveau sur Calice, à nouveau assise sur le bureau, et qu'il capta ses paroles. À nouveau la fureur. Mais pas une colère vive comme précédemment. C'était une fureur sourde, nichée dans un creux de son cœur, bouillonnante, se répandant sans ses veines. L'envie de fracasser le crâne de la Gryffondor contre le bois du bureau avait disparu, mais pas l'envie de la briser, de la détruire, de lui rendre coup sur coup. Il accepterait ce jeu ignoble, puisqu'il n'avait pas le choix. Mais il ne comptait pas se laisser broyer sans résister. Le regard perdu entre la colère et la résignation, il s'avança vers elle, plantant à nouveau son regard dans le sien, refusant de baisser les yeux. Ses mains trouvèrent leur place sur le bureau, de chaque côté de Calice, et il avança. Moins près que la fois précédente. Suffisamment malgré tout pour qu'elle puisse lire la détermination sur ses traits et qu'elle entende bien l'acidité de sa voix.
'' Tu me le paieras, Croupton. Je te conseille de surveiller tes arrières, si tu ne veux pas tomber de ton piédestal. Je finirais par te briser, par te réduire en morceaux, et alors tu n'auras plus que tes yeux pour pleurer. ''
Il se recula, affichant une assurance insolente. Il avait eu tord. Le jeu n'était pas perdu d'avance. Il ne faisait que commencer. Elle avait peut-être un coup d'avance, mais elle ferait une erreur, à un moment ou un autre. Et à ce moment, il serait là. Il ne laisserait rien passer. Il façonnerait ses armes comme elle l'avait fait des mois durant. Et quand il frapperait, ce serait d'un seul coup, puissant et fort, suffisant pour la faire chuter. Il jouerait exactement de la même façon qu'elle. Il alla s'appuyer contre le mur lui faisant face, pas pour la fuir, cette fois ci, mais simplement pour laisser reposer son corps un instant. Il était fatigué, courbatu. Et il n'espérait même pas pouvoir dormir, cette nuit là. Pas avec la soirée qu'il était en train de passer. Sa voix était plus lasse, mais toujours aussi confiante, lorsqu'il reprit la parole.
'' Je sais jouer, moi aussi. Alors réfléchis bien à ce que tu fais. ''
Il n'espérait pas s'en sortir ainsi. Il savait qu'il fallait bien plus que quelques menaces pour l'effrayer. Mais il voulait simplement mettre les choses au clair. Il ferait ce qu'elle lui demanderait, puisqu'il ne pouvait pas refuser. Mais cela ne voulait pas dire qu'il s'écraserait devant elle sans tout tenter. Chaque instant, chaque heure, chaque minute, il n'aurait de cesse de trouver une solution. Une solution qui, de préférence, embarquerait toute la crédibilité, toute la fierté, toute l'arrogance de Calice Croupton.