A WINDOW TO THE PAST.
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 (LIBRE) l'assasymphonie.

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poufsouffle
Naëlle Ocarina
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MessageSujet: (LIBRE) l'assasymphonie.   (LIBRE) l'assasymphonie. Empty27/11/2012, 19:28

cette cacophonie qui me scie la tête

Le désordre du dortoir, les feuilles étalées sur le sol, les couvertures arrachées, jetées en pâture à quelque monstre inassouvi, invisible, hormis à ses yeux. Réel miroir de ce qu’est le champ de bataille, le dortoir est l’esprit de Naëlle. Les portes en sont fermées, et la clef ne réside qu’en son cœur. Elle s’enferme, se clôture, empêche quiconque d’en franchir les portes sacrée. La Naëlle farouche veille, l’arme au travers du corps. Mais les attaques ne cessent de venir, et la barrière protectrice faiblit ; elle vole en éclat, comme vole la porte du dortoir. Entrent en trombes les filles poufsouffles, et s’ensuit un braillement si criard que Naëlle s’empresse de fuir. Elle dévale les escaliers, traverse la salle commune et s’enfuit dans le château, les oreilles encore bourdonnantes des exclamations de ces camarades.

Les couloirs, les escaliers défilent, et elle ne remarque rien, ne prend pas la peine de s’attarder. Elle ne cesse de fuir, Naëlle, et ce, depuis trop longtemps. Le déclic se fait pourtant lorsqu’elle passe devant un groupe d’élèves ; ils la montrent du doigt, souriants de sa débâcle. Naëlle leur jette un regard mauvais ; c’est lors qu’elle remarque ses pieds nus. Le rouge cramoisi colore ses joues, de colère comme de gêne, et dans une débandade la plus complète, elle quitte les lieux, sa robe à volant virevoltant dans ses brusques gestes. Partout ou elle court, elle croise des élèves, et ses joues rosies accentuent son côté si sauvage alors. Sa seule consolation, est de ne pas avoir cours aujourd’hui, et donc de n’être pas obligée d’assister à un cours sans chaussures.
Incapable de remettre ses idées en place, incapable de déchiffrer les visages de ses camarades à l’autre bout du couloir, elle perd intensément tous repères. Vorace, sa terreur lui ronge les entrailles, coule comme de la fusion dans ses veines. Ses pupilles apeurées, spectatrices terrible du constat affolant que la demoiselle vient de poser : la fébrilité saisit ses membres, elle se sent défaillir ; des perles d’écumes apparaissent au coin de ses yeux. Sa vue a encore baissé.

Alors, Naëlle fait la seule chose qu’elle a jamais su faire. Elle fuit. Encore et encore, le monstre aux trousses, la chimère sur les talons, la gueule béante, prête à refermer ses crocs sur le menu corps de nacre. Elle ouvre la porte, entre et referme violement. Dos calé contre la porte, les yeux fermés pour retenir ses larmes, elle se permet, un instant, de retrouver son souffle. Puis, un bruit furtif, toussotement, pas sur le sol, et elle ouvre les yeux.
Quelqu’un est là.

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serdaigle
Xenophilius Lovegood
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MessageSujet: Re: (LIBRE) l'assasymphonie.   (LIBRE) l'assasymphonie. Empty28/11/2012, 16:26




Aujourd’hui, je suis d’une de ces humeurs où j’ai l’impression d’avoir fait le tour de ma vie. C’est ce qu’on appelle : être désœuvré. C’est vrai que je pourrais : aller voir Emmy, faire mes devoirs, m'entrainer à je ne sais quel sortilège, sortir. Mais je vais m’abstenir. C’est tellement plus facile de dire « j’ai rien à faire ». Une dizaine de minutes plus tard, je suis toujours là, sur ce canapé en face du feu de cheminée, et c'est quand une troupe d'amis arrive que je suis forcé de partir. Ce ne sont pas eux, c'est moi, c'est moi qui désire partir. Je suis devant la porte qui mène à la salle commune, dans le couloir, je regarde autour de moi, il n'y a toujours rien à faire. Je regarde dehors, au travers de la fenêtre. J'ai envie de sortir, mais il y a des jours comme ça où les feuilles colorées par l'automne, le vent et le ciel gris ne me font pas du tout envie, il y a des jours comme ça où je rêve plutôt de neige, blanche, immaculée, je rêve que tout disparaisse sous la neige, qu'il y ait tellement de neige qu'on ne voit plus Pré-au-Lard. Cette idée en tête, je me mets à errer. Pendant une heure, deux heures. Dehors, je crois que le jour se couche. Un jour, je regarderai le coucher du jour en détail, mais pas aujourd'hui, et puis, moi, ce qui m'intéresse le plus, c'est le lever de la lune, et le coucher de la lune aussi. Dans les couloirs, je me surprends à raser les murs, dans le cas, certes terrible, où je tomberais sur la petite Orla. Je suis face à une porte, je l'ouvre, c'est la salle des profs, je la referme, tant pis, il y a cette autre porte, à côté, je l'ouvre, la salle est vide, j'y entre, je ferme la porte derrière moi. Je regarde, je tourne sur moi-même pour voir la pièce dans son intégralité. Ça pue la solitude et l'abandon, ici. Littéralement. Ça sent la vieille chaussette. J'ouvre une fenêtre. Je m'assois sur son rebord mais c'est une mauvaise position, alors je change, je vais m'assoir par terre, sur le parquet. J'ai laissé la fenêtre ouverte parce que vraiment, ça chlingue. L'air frais apporte une nouvelle odeur à la pièce, maintenant, ça sent un mélange de nuit et d'automne, je suis ravi, pour le coup, j'ai bien envie d'esquisser une petite danse. Ce que je fais, mais toujours assis par terre en tailleur, au final, je ne peux remuer les bras, je le fais, je remue les bras au dessus de ma tête. Le tout sur un air de chanson comme maman avait l'habitude de me faire écouter quand j'habitais encore avec elle et papa. Maman la petite vessie. Silence total. Puis un grand bruit, celui d'une porte qu'on ouvre, puis encore un autre bruit, on ferme la porte, là le bruit est encore plus fort. Je n'écoute plus, je regarde, je vois un truc blond, une petite personne, frêle, des larmes au coin des yeux, le souffle court, et surtout, surtout, les pieds nus. La petite créature ne s'occupe pas de moi, trop occupée à tenter de respirer doucement et régulièrement, alors pour annoncer ma présence, je me lève, et c'est le bruit de mes pas sur le sol qui lui fait ouvrir les yeux. Il y a quelque chose qui ne va pas avec ces yeux. Je ne sais pas. Je souris. « Bonjour. Tu veux mes chaussures ? »
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poufsouffle
Naëlle Ocarina
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MessageSujet: Re: (LIBRE) l'assasymphonie.   (LIBRE) l'assasymphonie. Empty28/11/2012, 20:00

cette cacophonie qui me scie la tête

Sa terreur, si intense, atteint presque son paroxysme. Tétanisée, la gamine n’esquisse pas un geste. Le sol est pourtant bien là, sous ses pieds, froide palissade entre le monde et le ciel. Naëlle retrouve enfin un souffle régulier, et si elle ne détend pas ses muscles, sa cage thoracique retrouve cependant son mouvement d’origine. Et là, elle rougit à nouveau, les évènements de ces dernières minutes repassant à folle vitesse dans son esprit malmené. Stupide. Le mot est cru, mais il est juste ; son comportement a été d’une stupidité hors normes, courir ainsi dans tout le château, pieds nus de surcroît, au lieu de, simplement, retourner en salle commune et chercher des chaussures décentes. Son esprit semble être un amas de navires brisés, échoués sur quelques berges inexplorées. Ces navires, sont l’être de Naëlle, et la berge, le monde réel. Futile image pour décrire quelque chose qui ne s’en rapproche que de très peu, qui ne fait qu’effleurer le problème.

« Bonjour. Tu veux mes chaussures ? » Elle s’était figée, pétrifiée à l’idée de voir quelqu’un d’autre dans la salle, quelqu’un d’autre à affronter. Mais le jeune homme debout là, sa réplique, sa voix brisant le silence, et contrastant si fort avec les récents évènements, lui font l’effet d’une douche chaude. Naëlle respire, inhale, exhale, tente de détendre ses muscles si tendus qu’elle craint de les voir la lâcher. La question du jeune homme peut sembler incongrue, pourtant, c’est l’effet inverse que ça produit sur la jeune femme. Instantanément, ses épaules s’affaissent de peu, mais c’est suffisant. « Je.. Merci, mais je... » Je quoi ? Comment expliquer son comportement, comment expliquer qu’elle a paniqué alors qu’il n’y avait aucune raison de l’être, que ses yeux sont des affreux fardeaux, qu’elle est stupide de ne pas avoir pensé à prendre des chaussures que… Non.

« Je suis désolée » murmure-t-elle, observant le reste de la salle de classe abandonnée, notant la fenêtre grande ouverte, et l’air vif de l’automne qui pénétrait les lieux. « je ne voulais pas troubler ta quiétude. » apparemment, c’est raté. La furie est passée, et Naëlle se radoucit.


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serdaigle
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MessageSujet: Re: (LIBRE) l'assasymphonie.   (LIBRE) l'assasymphonie. Empty5/12/2012, 19:48

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Le rouge monte aux joues de la nouvelle venue. Il n'y a rien qui puisse justifier ce rougissement. Mais comment je pourrais savoir, hein. C'est tellement facile, de regarder les gens, ceux qui font la tête, par exemple, et de dire « Oh, celui-là, il a un air méchant à froncer les sourcils comme ça », alors qu'on ne sait rien d'eux. Mais ça n'a rien à voir. C'est cette fille, elle me perturbe. Elle murmure quelque chose, c'est tellement murmuré que je n'entends pas, mais je lis sur ses lèvres : je suis désolée. Puis, plus fort, cette fois, j'entends bien : « je ne voulais pas troubler ta quiétude. » Je balaye sa phrase d'un geste de la main désabusé, et je m'en vais refermer la fenêtre, il commence à faire sérieusement froid, et alors, dans l'état de la fille (elle est pieds nus) ce n'est pas recommandé. D'ailleurs, je m'assois par terre et je me dépêche d'enlever mes chaussures, comme promis. Très vite, après un rapide regard vers les petits pieds de la fille, je m'aperçois que la taille n'est pas la bonne taille, Dieu que je suis nigaud. Mes chaussettes, je lui passerai bien, mais est-ce que ce n'est pas un petit peu étrange, de prêter des chaussettes à quelqu'un qu'on ne connait même pas, n'est-ce pas un petit peu crado, aussi ? Dilemme dans ma tête, je ne sais que faire, la fille attend, je ne sais même pas son nom. Je la regarde en même temps que je remets mes chaussures, elle est minuscule, on pourrait en mettre deux comme elle dans mon pantalon; une dans chaque jambière. Alors je décide de lui offrir mon pull (offrir, façon de parler). J'étais parti de ses pieds, vraiment, mon intention, c'était de l'aider à les réchauffer, mais je ne sais pas, elle donne l'impression d'avoir pas que froid des pieds, elle a l'air de quelqu'un qui a besoin d'être réchauffée de partout. Elle est très belle mais elle a l'air tellement triste. J'essaie d'enlever mon pull et c'est un tel bazar, je me retrouve coincé dans la manche droite de mon pull, et je finis par sortit du chandail par le bas. La fille n'a pas bougé. Sur son front, il y a comme écrit : pardon d'exister. C'est terrible. Je lui tends mon pull, et après tous les efforts déployés pour en arriver à ça, à pouvoir lui donner le pull, j'espère qu'elle ne pas refuser, vraiment. Elle prend le pull, et je lui demande, avec un sourire : « Comment tu t'appelles ? » Je lui parle tout doucement, comme à un enfant, je prends tellement de précautions, ça en devient bizarre. Maintenant que je suis près d'elle, je vois tellement bien ses yeux, et je comprends, je crois, je comprends ce qu'il y a à propos de ses yeux : ils sont magnifiques, c'est là leur seule particularité, ils sont magnifiques. Je le lui dis, je ne vois pas pourquoi je ne le lui dirais pas, je lui dis « Tu as de très beaux yeux. » C'est entendu, re-entendu et re-re-entendu, mais c'est vrai, et il n'y a pas cinquante-douze façons de dire à quelqu'un qu'il a de beaux yeux.

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poufsouffle
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MessageSujet: Re: (LIBRE) l'assasymphonie.   (LIBRE) l'assasymphonie. Empty15/12/2012, 13:52



Elle se sent si stupide, si imbécile, elle pourtant d’habitude si peu encline à s’oublier ; mais voilà, les choses ne sont plus ce qu’elles étaient. Son frère aurait ri, elle l’aurait réprimandé, et c’est lui qui se serait occupée d’elle, et non elle. Car oui, Naëlle a toujours eu besoin de lui, ou qu’elle soit, quoiqu’elle fasse ; il était là, son ange gardien, sa présence rassurante à ses côtés. Sa gorge se noue, lorsqu’elle pense à Lorcan. Lorcan l’admirable, Lorcan le fantasque. Mais Lorcan n’est plus là. Les nuages s’annoncèlent, et le tonnerre gronde. Et Naëlle de chercher un abri, un abri qu’elle ne trouve plus. Et le jeune homme lui rappelle désagréablement son frère jumeau, disparu depuis quelques mois. La sensation est étrange, puis sa stupidité la cloue sur place. Mais il faut qu’elle bouge, il faut qu’elle agisse, sinon le garçon va la prendre pour une tarée, et, étrangement, c’est quelque chose qu’elle ne veut pas.

Alors, il lui tend son pull. Maigre consolation, mais, contre-toute attente, Naëlle tend le bras et prend l’habit. Elle l’enfile par-dessus sa robe, et constate qu’elle nage dedans ; qu’importe, elle a plus qu’apprécié le geste du jeune homme, et l’en remercie d’un discret sourire. « Comment tu t'appelles ? » sa voix trouble le silence, pourtant si délicate, qu’elle met aussitôt Naëlle plus à l’aise. Lentement, elle se détends, relâche ses muscles, oublie ses pieds. « Naëlle Ocarina. » elle esquisse un bref sourire, puis l’interrogation se lit dans ses prunelles : « ton prénom à toi, c’est.. ? » Il s’est rapproché, mais sa proximité ne gêne pas Naëlle ; au contraire, elle lui fait du bien. Il ne l’a pas jugée, s’est contenté de l’observer. Aux yeux de la demoiselle, cela fait de lui quelqu’un de différent.

« Tu as de très beaux yeux. » Elle tressaillit. Son regard trouve celui du garçon, et elle n’y décèle aucune malveillance, seulement de la sincérité pure, brute. Déstabilisée, elle détourne les yeux, et cherche des mots qu’elle peine à trouver. Sa réplique était innocente ; il s’agit là d’un compliment, pourtant Naëlle panique ; la seule mention de ses yeux la plonge dans un état de terreur absolue. Consciente que le silence s’éternise, que la situation est bancale, elle tente de répondre : « je… » mais les mots ne franchissent pas ses lèvres, et elle retombe dans son mutisme.

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MessageSujet: Re: (LIBRE) l'assasymphonie.   (LIBRE) l'assasymphonie. Empty23/12/2012, 14:17

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Elle s'appelle Naëlle Ocarina. Ça lui va très bien, et même, maintenant que je le sais, je ne pourrais pas l'imaginer porter un autre prénom que celui-là, Naëlle. Je pense n'importe quoi. C'est ses yeux, c'est l'effet de ses yeux, c'est tout. Sa petite voix dit : « ton prénom à toi, c’est.. ? » Après sa douce voix se présentant en tant que Naëlle Ocarina, Xenophilius Lovegood, ça parait déplacé, ça fait clown, rigolo. Mais je lui dis comment je m'appelle, parce qu'elle me l'a demandé, et puis, parce que c'est comme ça que je m'appelle. Je lui fais ensuite une bise sur chaque joue, avant je serrais la main des gens quand je les rencontrais, et puis ça a commencé à me paraitre nullos, maintenant, je fais deux bises, une sur chaque joue. Elle semble commencer à se détendre ensuite, Naëlle, et c'est ce moment que je choisis pour la complimenter sur ses yeux. Bam, soudain, il y a une grosse barrière qui s'est formée entre nous, Naëlle balbutie quelque chose, et ça s'arrête là. Elle baisse les yeux, elle baisse la tête, je ne vois plus que son crâne, elle nage dans mon pull, c'est presque drôle à voir. Toute recroquevillée sur elle, elle se balance d'un pied à l'autre, à moitié prête à fuir. N'aime-t-elle pas les compliments ? Je voudrais comprendre, je voudrais lui poser la question, mais je ne voudrais surtout pas qu'elle se ferme encore plus. Aussi, j'aimerais savoir, savoir pourquoi elle est pied nus, pourquoi elle est arrivée comme une furie, pourquoi elle est comme ça. Je suis plutôt direct, en temps normal, mais une telle fragilité émane d'elle, j'aurais peur qu'en lui posant des questions si directes, elle se brise. Elle regarde ses pieds, soit pour ne pas me regarder, soit pour se rappeler qu'elle a oublié de se chausser. C’est là que je les sors, mes lunettes magiques, juste pour vérifier qu’elle n’est pas juste timide, et alors, en mettant mes lunettes sur mon nez, je vois, je vois les Joncheruines dont son cerveau est rempli, rempli à ras-bords. Je dis, pour moi-même, : « Beaucoup de préoccupations, dans cette tête. Ça ne me regarde pas bien sur, j’observe juste … » Je me rends compte que je sonne comme un psychologue, et alors j’arrête, je ne veux pas la mettre mal à l’aise, je ne veux pas qu’elle croie que je veux l’étudier, ou quoi. J’essaie juste de la comprendre. Je veux la comprendre. Non. Je veux la mettre à l’aise. « Tu veux danser avec moi ? Pas de la valse ou quoi. C’est beau mais je n’y comprends rien, à moins que tu saches N Je ferai la musique si ça t’ennuie pas, Mon lecteur de vinyles ne marche pas ici, tu comprends … Tu veux bien danser avec moi, Naëlle ? Une petite danse ! Un petit truc énergique ! »

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MessageSujet: Re: (LIBRE) l'assasymphonie.   (LIBRE) l'assasymphonie. Empty14/1/2013, 18:13

Elle n’est pas un roc, elle n’a jamais été la fille forte tête que tout le monde admire. Naëlle, elle vit dans l’ombre. Même quand Lorcan était là, elle vivait dans son ombre. Cette capacité, ou qu’elle se trouve, de fuir quoique ce soit, en devient presque instinctif. C’est ainsi, elle a beau se battre contre elle-même, elle n’y peut rien. Et la vérité lui a depuis longtemps sauté aux yeux.
Naëlle a besoin d’aide.

Encore faut-il l’accepter. Encore faut-il la mériter. Vers qui se tournerait-elle ? Le peu d’amis qui lui reste la jugent trop bizarre. Il y a Absinthe, bien sûr, mais Absinthe n’est pas dupe, elle sait sûrement déjà. Et Absinthe a aussi ses propres problèmes. Inutile d’en rajouter avec ceux de la pauvre gamine perdue qu’est Naëlle.

Xenophilius Lovegood. Elle l’observe un moment. Oui, définitivement, le prénom lui sied à la perfection. Et il lui fait la bise. La bise. Et le sourire revient immédiatement, comme par magie. Non, la magie, ce n’est pas ça. C’est lui, c’est ses manières décalées, son air détaché, ses cheveux en bataille et sa gentillesse. C’est sa magie. Alors, doucement, Naëlle cesse de se crisper. Elle nage dans son pull ; qu’importe. Elle n’a pas de chaussures, qu’importe.
Et, tout aussi incongru que le personnage, il sort des lunettes étranges. Si étranges que Naëlle oublie tout, et l’observe, intriguée, mettre ses lunettes et l’observer. « Beaucoup de préoccupations, dans cette tête. Ça ne me regarde pas bien sur, j’observe juste … » Il ne parle qu’à lui, pourtant son air concentré, allié à ses lunettes, décroche un sourire – un vrai sourire, pas un timide, ni rien, non, un de ceux qui sont si rares sur le visage de Naëlle. Les lunettes toujours sur le nez, il déclare :« Tu veux danser avec moi ? Pas de la valse ou quoi. C’est beau mais je n’y comprends rien, à moins que tu saches. Je ferai la musique si ça t’ennuie pas, Mon lecteur de vinyles ne marche pas ici, tu comprends … Tu veux bien danser avec moi, Naëlle ? Une petite danse ! Un petit truc énergique !»

La requête est si incongrue qu’elle la séduit instantanément. « eh bien… je suis une piètre danseuse, mais j’accepte. » Faux. Elle danse très bien, Naëlle, même plus que ça, seulement, elle n’a plus dansé depuis la mort de Lorcan. C’est une première ; un grand pas, vous dis-je. Il fait des efforts, ça crève les yeux, et elle ne veut pas voir la déception s’afficher sur son visage. Elle s’approche de lui, légèrement timide. Avec un vrai sourire, resplendissant, elle ajoute : « es-ce que tu gardes tes lunettes pour danser aussi ? » mais elle ne lui laisse pas le temps de répondre, et les lui enlève délicatement, les déposants sur ses propres yeux. « c’est quoi les trucs qui tournent dans les airs, là ? » Elle enlève les lunettes. Ne voit rien, les remet. Elle finit par les lui tendre. Elle lui a promit une danse, après tout.

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MessageSujet: Re: (LIBRE) l'assasymphonie.   (LIBRE) l'assasymphonie. Empty16/1/2013, 20:16

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Un entrain nouveau, que je ne lui ai pas encore vu, semble s'emparer de Naëlle. Elle a l'air emballée par cette idée qui est mienne, qui m'est venue, subitement, comme ça. Celle de danser. C'était de toute façon, le but. Si j'ai proposé cette activité, c'était pour elle, pour lui faire plaisir, pour la faire s'exprimer, un peu, si on peut formuler ça comme ça. Moi, qu'on danse ou pas, je m'en fiche royalement, on pourrait tout aussi bien rester assis par terre à parler de rien. Elle parait donc partante, et pourtant, c'est avec une certaine hésitation, à croire que l'hésitation caractérise tout son être, qu'elle dit : « eh bien… je suis une piètre danseuse, mais j’accepte. » Je ris en baissant la tête, si bien que les lunettes m'en tombent du nez. In extremis, je les rattrape. Les replace sur mon nez. Non pas qu'elles soient utiles pour une danse, mais j'aime les porter, on voit le monde différemment, avec. Naëlle s'approche de moi, ce à quoi je ne m'attendais pas, elle doit avoir une notion différente que moi du terme « danse », mais peu importe, aujourd'hui, je fais dans l'humain ou je ne sais quoi, je fais pour les autres et pas pour moi. Par « les autres », entendez Naëlle. En tous cas, elle est maintenant à moins d'un mètre de moi quand elle fait, encore, quelque chose que je n'avais pas prévu : elle m'arrache mes lunettes du nez. Après avoir dit, avec un sourire : « es-ce que tu gardes tes lunettes pour danser aussi ? » En fait, elle ne m'a rien arraché du tout, c'est une expression. Il suffit de voir Naëlle pour savoir qu'elle n'arrachera jamais rien à personne, le mot est trop fort, trop violent pour qualifier un de ses actes. Je vous jure. Avec un air amusé, elle pose les lunettes sur son propre nez. Elle regarde autour d'elle, puis moi. Toujours avec cet air amusé, ce qui fait plaisir à voir. Moi, en tous cas, ça me fait plaisir à voir, réellement. « c’est quoi les trucs qui tournent dans les airs, là ? » Et maintenant, elle est plus normale. Maintenant que quoi, je ne sais pas. Maintenant qu'elle porte les lunettes, maintenant que j'ai proposé qu'on danse ? Je ne sais pas, non. Mais elle est plus normale, et par normale, je veux dire plus enjouée, plus en phase avec l'âge qu'elle semble avoir, car pour moi, normal n'a pas de sens. Personne ne peut décréter ce qui est normal, ce qui ne l'est pas. Reprenant les lunettes qu'elle me tend, les rangeant dans la poche de mon pantalon, j'explique : « Ce que tu as vu, ce sont des Joncheruines. Elles sont invisibles, on ne les voit qu'avec les lunettes. Elles t'embrouillent le cerveau, même si en général, quand on en voit dans le cerveau des gens, grâce aux lunettes, c'est que le cerveau est déjà bien embrouillé. En général. » Et j'ajoute, pas peu fier : « Je les ai fabriquées moi-même. Les lunettes. » Et puis, sans plus attendre, j'entraîne cette chère Naëlle Ocarina dans une danse inqualifiable, vraiment. Non sans lui avoir auparavant offert ma main, bien entendu, en disant solennellement « Mademoiselle », en français (notez que c'est le seul mot français qu'on ne m'entendra jamais dire). Nous voltigeons à travers cette salle avec, j'espère, grâce. Cette salle triste et abandonnée, nous la rendons plus gaie. Bien sur, le tout est un peu brouillon, Naëlle essaie je crois de danser une valse, et moi, eh bien, je tente de suivre. Plusieurs fois, je manque de lui marcher sur les pieds, ce qui serait extrêmement fâcheux. Une autre fois, Naëlle et moi prenons une direction opposée. Mais rien ne semble déranger Naëlle, et elle danse parfaitement bien. Naëlle Ocarina.

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