❝ Savin' me ❞

Je n’avais pas eu une journée de rêve. Aujourd’hui je ne savais pas pourquoi mais il semblait y avoir des bagarres dans tout le château. Je ne comptais plus le nombre de personnes que j’avais séparés et pourtant, Dolohov stipule bien qu’il est interdit de faire l’usage de la magie en dehors des cours. Chose que je trouve complètement débile si vous voulez mon avis mais ces décrets ne sont pas des décrets très suivis par ici, pour le moment en tout cas. J’avais donc l’impression de faire la police pendant toute la journée et puis les profs n’avaient cessé de nous donner de nouveaux devoirs à faire et je voyais la liste s’allonger encore et encore. J’avais deux heure de libre cet après midi et personne à voir car tous mes amis étaient en cours. Je décidais donc de monter à la librairie pour prendre un livre et j’irais profiter du parc de Poudlard tant que le temps me le permettrait car oui, l’hiver serait bientôt là et les températures allaient sérieusement commencer à baisser. Pour l’instant c’était supportable comme temps alors j’allais en profiter. Je pris un livre de défense contre les forces du mal. C’était une matière que je n’avais plus dans ma formation mais cela ne voulait pas dire que j’avais complètement arrêté de la pratiquer. Je me rajoutais peut-être du travail mais je ne savais que trop bien que tous ces sortilèges avancés pouvaient me servir pour plus tard. Je ne serais jamais auror mais quand même, savoir se défendre c’est quelque chose de primordial. Ma mère étant auror, je sais de quoi je parle … Donc ce serait une bonne occasion de m’y remettre et d’essayer quelques nouveaux sorts dans le parc. Je ne risquais pas grand chose vu qu’il n’y avait pas grand monde qui semblait avoir une heure de libre et avec un peu de chance, je trouverais un endroit à l’abris de la vision de Dolohov. Elle serait capable de me pourrir la vie alors que je fais exactement ce qu’elle veut c’est à dire que je travaille en plus des cours et c’est ce qu’elle prône elle. Mais un décret peut aller à l’encontre d’un autre dans certains cas et alors, on choisit lequel ? Je laissais mon esprit s’éloigner de la vieille harpie … Je ne savais pas ce qu’elle nous réservait mais cela ne sentait pas très bon à mon avis. Elle était en train de détruire la magie de Poudlard avec ses décrets et je ne savais pas ce qu’elle donnait comme retenues mais je ne pense pas que c’était des lignes. Enfin bon, seul le temps pourrait nous indiquer la suite des choses dans ce cas-là. Alors que mes pieds se posèrent sur l’herbe, je décidais d’ouvrir mon livre et de le lire en même temps que je marchais. J’aimais lire à l’extérieur, je trouvais cela plus agréable sauf l’hiver, devant la cheminée c’est mieux. J’évitais la direction du stade de Quidditch. Je détestais cet endroit, je détestais ce qu’il me rappelait, j’avais horreur de ça. Je décidais donc de marcher tranquillement vers le lac. C’était un endroit calme et je trouverais bien un endroit où m’installer pour lire. Alors que je lisais les pages d’introduction, je vis une lumière rouge du coin de l’œil. Levant les yeux, je vis alors un petit groupe de personnes sur le ponton du lac. Voyant une silhouette par terre, il ne me fallut qu’une seconde pour comprendre. Je me mis donc à courir dans cette direction et j’attrapais ma baguette. Des Serpentard pour changer qui avaient trouvé une nouvelle victime. En m’approchant, je reconnus alors la victime. Absinthe Potter, ma petite protégée. Pourquoi les gens s’acharnaient donc sur elle de cette manière ? Je me mis donc à courir pour vite et en voyant le gars repointer sa baguette sur la jeune brune, je ne pus m’empêcher de lancer un sortilège de protection sur la demoiselle. Le sort ne l’atteint donc pas et les Serpentards se tournèrent vers moi avec un regard haineux. « Non mais ça va pas ! Attaquer une élève à trois contre un c’est vraiment beau ça comme victoire ! Vous êtes si nuls que ça pour chercher une reconnaissance dans la persécution des autres ? » Ils risquaient certainement de lever leurs baguettes mais ils n’avaient aucune chance, j’étais bien plus agile et entraînés qu’ils ne le pensaient. Tendant ma main à Absinthe, je l’aidais à se relever en lui demandant : « Ca va ? »

❝ Savin' me ❞

J’étais peut-être un idiot mais je croyais qu’il y avait quelqu’un de bon en chacun. Même chez ceux qui ne savaient que trop bien le cacher. J’avais été élevé de cette manière par mes parents mais maintenant que je grandissais, je commençais sérieusement à en douter. Depuis que j’étais préfet, j’avais vu de ces choses se passer dans les couloirs, c’était assez impressionnant. Et je crois que les pires choses que j’avais vu, c’était le traitement que certains Serpentard infligeaient à certains élèves. Toujours les mêmes, ceux qu’ils savaient qu’ils ne pourraient pas se défendre ou plutôt qu’ils ne le feraient pas. Absinthe, je l’avais rencontrée comme ça, d’un sauvetage à un autre, voilà comment notre amitié avait commencé à se construire. Et aujourd’hui encore je venais la sauver, dès que je pouvais. Je n’étais pas tout le temps là, je le savais mais j’essayais de faire attention, de regarder les Serpentard qui chuchotaient sur son chemin. Mon statut de préfet m’interdisait de braver les décrets. Normalement, je ne devrais pas me servir de ma baguette mais dans certaines situations, cela n’est pas possible autrement. Et encore une fois, j’avais cru que je pourrais presque m’en sortir sans ma baguette et j’avais eu tord. Pourquoi la vie était-elle si injuste ? Pourquoi Absinthe qui était déjà si triste, cela se voyait dans ses yeux. Et moi je la regardais impuissant sans avoir la moindre idée de ce que je pourrais faire pour lui redonner le sourire, voir son regard s’illuminer quelques instants. J’essayais toujours de chercher un peu et de trouver mais c’était impossible, j’en étais incapable. En sortant ce soir mon livre sous le bras, j’étais loin de m’imaginer que je ferais ce genre de rencontre. Cette heure de libre je la passais toujours seul parce que je n’avais jamais croisé personne que je connaisse qui l’ait en même temps que moi et avouons aussi qu’elle n’était pas répandue dans le château. Mais aujourd’hui, je ne savais pas si un prof était absent ou pas mais en tout cas, il semblait y avoir assez de personnes en dehors des cours pour créer ce genre de scènes. Bien entendu, j’avais été à son secours et j’avais empêché les Serpentard de la toucher avec un coup de baguette. Bêtement, j’avais pensé que le fait que je sois préfet suffirait mais j’avais oublié que je parlais à des Serpentard qui adoraient torturer les autres. Bizarrement, c’était un fois sur 35 des verts et argents, allez chercher pourquoi je vous le demande … Dans des moments comme ceux là, j’étais tenté de me rallier aux Gryffondor comme quoi tous les Serpentard ne valent rien. J’avais donc fait un beau discours de morale avant de relever Absinthe et de lui demander si ça allait. On ne vous a jamais dis de ne pas tourner le dos à l’ennemi ? Ouais ben j’ai oublié ce conseil quelques secondes pour me vautrer en plein dedans. « oui merci d'être venue m'aider. » J’eus à peine le temps d’entendre ses paroles que je me sentis poussé sur la gauche. Trop surpris pour comprendre j’essayais juste de ne pas tomber dans l’eau. Heureusement, ma baguette était toujours dans mes mains et quand je me retournais, j’eus la vision d’horreur de ma vie. Absinthe se trouvait de l’autre côté sur l’herbe, par terre. Il ne me fallut que quelques secondes pour réagir et je n’eus aucun mal à les désarmer tous les trois alors qu’ils étaient en train de rire. Leurs baguettes atterrirent dans mes mains alors que je n’abaissais pas la mienne. « Je ne pensais pas en arriver là mais si je le dois … Vous irez chercher vos baguettes chez Dolohov dans la soirée, elle sera ravie de votre visite. » Je rangeais les baguettes dans une poche de ma robe de sorcier avant de dire : « Et n’essayez pas de les récupérer avec la force de vos bras, j’ai encore la mienne. » Là, je ne rigolais plus et ils le virent dans mes yeux. Peu m’importait que Dolohov me passe un savon quand je lui apporterai les baguettes ce soir en lui expliquant comment je me les suis procurée. Si je leur laissais, on aurait finis ça par un duel et c’était hors de question. Ils déguerpirent sans se faire prier et je pus enfin m’approcher d’Absinthe : « Tu vas bien ? Rien de cassé ? » Si jamais, je connaissais quelques petits sorts qui pourraient m’être utiles … « Tu n’aurais pas dû t’interposer, le sort il était pour moi tu sais … » Lui dis-je un petit sourire rassurant sur les lèvres.

❝ Savin' me ❞

Mon rôle de préfet, c’était de protéger les élèves de menaces qui pourraient les atteindre pendant leur temps à l’école. Je n’avais jamais pensé qu’il puisse y avoir autant de duels, de bouc émissaires dans cette école avant que je ne commence à faire des rondes. J’avais toujours été quelqu’un d’assez solitaire. J’avais mon groupe d’amis, j’étais assez sympathique avec mes camarades Serdaigle mais je n’étais pas quelqu’un de très populaire. Cela n’avait jamais été quelque chose qui m’avait dérangé, ce n’était pas aujourd’hui quelque chose qui me dérangeait. Cependant, mon accident et mon nom de sang-pur me faisaient avoir une certaine autorité sur les autres et je n’avais jamais eu vraiment à défendre beaucoup de monde d’un coup de baguette magique. Le badge fait peur à lui tout seul et il faut tout de même avouer que désormais avec les retenues données par Dolohov, ce n’était pas quelque chose de génial à expérimenter. Ca aussi ça jouait mais apparemment, les Serpentard se sentaient protégés de l’ordre du château. J’ignorais si Dolohov leur faisait des cadeaux, j’avais du mal à le croire mais si je découvrais que c’était le cas et que j’avais des preuves, elle risquait d’avoir quelques retours la pauvre. Elle ne m’avait rien fait pour l’instant mais la voir partir ne me gênait pas non plus je devais l’avouer. Cependant pour l’instant cela n’avait pas d’importance et je préférais me concentrer sur Absinthe. Les Serpentard étaient partis rapidement devant ma baguette. Ils ne savaient pas de quoi j’étais capable ou plutôt ils le savaient et ne savaient pas que je n’avais pas non plus le droit de m’en servir mais tant pis, certaines situations le demandent peu importe les décrets de Dolohov, se défendre c’est plus important que se prendre une retenue. J’avais donc pris leurs baguettes que j’allais emmener à la chère secrétaire mais avant je voulais passer un peu de temps avec Absinthe, essayer de lui remonter le moral encore et toujours, essayer de profiter un peu de sa compagnie car contrairement à beaucoup de gens au château, j’avais appris à la connaître et je ne le regrettais pas. Une fois le groupe parti, je m’approchais de la demoiselle pour m’assurer qu’elle allait bien, qu’elle n’avait rien de casser. Je l’aidais à se relever quand elle me dit : « ne t'en fais pas je vais bien, je commence à avoir l'habitude » Je détestais quand elle me disait ce genre de choses. « Comme d’habitude » non mais ça voulait dire quoi ça ? Je savais ce que ça voulait dire mais je n’aimais pas qu’Absinthe accepte cette situation. Je détestais ça et pourtant, je n’arrivais jamais à la convaincre de se rebeller. Je n’y arriverais jamais certainement et j’avais donc arrêté d’essayer mais de temps en temps, j’y faisais allusion parce que je ne pouvais toujours pas être là, James non plus … Une fois la demoiselle debout, je lui dis : « Ne dis pas ça Absinthe … Ils n’ont pas droit de faire ça … » Elle s’éloigna alors de moi pour se diriger vers le lac. Je ne savais pas ce qu’elle faisait et j’étais un peu sceptique mais je compris vite quand elle sortit sa baguette et qu’un livre commença à s’élever de l’eau. Elle devait être en train de lire quand les Serpentard sont venues la chercher. Je m’approchais alors d’elle et lui dit que le sort m’était destiné et qu’elle n’aurait pas dû le prendre à ma place. « pour une fois que je peux te rendre l'appareil. et puis je ne veux pas que tu sois blessé à cause de moi tu sais.. » Je pouvais à peine l’entendre mais j’avais bien compris ce qu’elle avait dis. C’était toujours moi qui la sauvais, en général, je n’avais pas besoin d’être sauvé en même temps. Mais elle n’aurait quand même pas dû. « Même, c’est pas une raison. Tu en prends bien assez comme ça. »

❝ Savin' me ❞

J’aimais beaucoup passer du temps avec Absinthe. Les gens ne comprenaient pas que ce n’était pas parce qu’on était timide que l’on n’était pas intéressant. J’étais conscient de la place de James chez les Potter que je connaissais depuis mon enfance mais je savais que James adorait sa cousine. Là dessus nous étions complètement d’accord, Absinthe était fantastique et ce qui nous inquiétait était les attaques incessantes dont elle était la victime. J’aimais passer du temps avec Absinthe mais je préférais que nos rencontres ne commencent pas de cette manière. En général c’était le cas. Je venais à sa rescousse et ensuite nous passions un moment ensemble. A chaque fois j’étais complètement déboussolé par le fait qu’Absinthe prenait ces attaques comme une habitude et qu’elle semblait les trouver normales. Mais des fois, je me disais que de mon point de vue les choses étaient différentes des siennes. Et même si je voulais lui redonner le sourire, je savais que je ne pourrais pas la changer. Poudlard m’avait appris une chose importante, accepte les gens comme ils sont et n’essaye pas de les changer. Pas complètement en tout cas. En ce qui concernait James et Lily, j’étais heureux pour James qu’il ait commencé à grandir un peu pour attirer les regards de la belle rousse. Il n’avait seulement pas la moindre idée qu’il les avait attirés auparavant et qu’il n’avait simplement pas su le voir. Mais Lily elle non plus ne s’en était pas rendue compte. Leur histoire se finirait par un mariage, je l’avais parié avec Alice dès leur arrivée à Poudlard, même avant que je ne connaisse réellement Lily. J’avais donc une fois de plus sauvé Absinthe. J’aurais préféré m’en abstenir je devais l’avouer mais bon, ce n’était qu’un détail. Cette fois je n’avais pas assez fait attention et je me serais fait avoir si Absinthe ne s’était pas interposée. Bien sûr que je lui étais reconnaissante du geste qu’elle venait de faire mais je ne pouvais pas cacher non plus qu’elle aurait dû laisser le sort me frapper à moi. Je comprenais pourquoi James détestait les Serpentard, pour une fois je pouvais être d’accord avec lui à ce sujet car d’habitude, j’étais plutôt du genre à prôner l’unité entre les maisons. Enfin, ce qui était fait était fait et je ne pouvais pas revenir en arrière. J’avais chassé les Serpentard qui devraient faire face à Dolohov pour récupérer leur baguette. Je savais que j’allais aussi avoir quelques problèmes avec la secrétaire d’éducation car on ne confisque pas des baguettes à mains nues mais bon, je faisais mon devoir de préfet non ? Et je n’en avais touché aucun avec un sort d’attaque donc je n’étais pas un cas désespéré. « cela m'a fait plaisir de te venir en aide » Je voyais bien que ça lui avait fait plaisir, comme si elle avait une espèce de dette à mon égard. De toute manière, même en espérant que les choses se soient passées différemment, cela ne changerait rien alors je décidais de la remercier. « Merci en tout cas, c’était vraiment gentil. » Et je le pensais. Peu de personnes prendraient des sorts à la place de leurs amis. L’individualisme était une valeur de plus en plus répandue ces derniers temps dans le monde … Absinthe me prit alors par la main pour m’amener sur un banc pas très loin de l’endroit où nous nous trouvions. C’était agréable de savoir qu’elle n’allait pas trop mal, qu’elle semblait être capable d’oublier ces attaques en quelques secondes. « comment vas-tu depuis notre dernière rencontre ?! » Je lui souris en réfléchissant à ce que je pourrais lui raconter d’intéressant. Ma vie était plutôt inintéressante et je ne voyais pas d’évènements particuliers qui pouvaient avoir eu lieu ces derniers jours. « Je vais bien, comme toujours. Je suis retombé dans mes habitudes au château et si on oublie les décrets de Dolohov, c’est toujours agréable d’étudier ici. Et toi alors ? Quoi de beau dans la vie d’Absinthe Potter ? »

❝ Savin' me ❞

J’étais loin d’être un des garçons les plus populaire de Poudlard mais j’avais mes relations. Avec mes inventions peut-être débiles, les gens me connaissaient, même de nom. Il y avait eu aussi mon accident et le fait que je sois un préfet et que je vienne d’une famille de sangs purs. Tout cela faisait qu’au final, mon nom était connu dans le château pour ce que j’y avais accomplis moi. Je n’avais aucune famille proche au château ni dans le monde des sorciers d’ailleurs. Mes parents étaient fils et filles uniques et moi aussi donc la seule réputation que je devais égaler était celle de mes parents et j’y arrivais sans trop de problèmes. J’avais toujours été le premier de mon année, j’avais été bon au Quidditch à une époque, j’arrivais à créer, inventer quelques trucs par moi-même et j’espérais devenir médicomage rapidement. J’arrivais à soigner pas mal de choses déjà et certains de mes camarades n’hésitaient pas à m’utiliser quand ils ne voulaient pas aller voir notre chère infirmière. Quoique, la nouvelle était plutôt sympathique par rapport à celle qui nous avait quitté l’année précédente. En ce moment, je travaillais sur une pommade ou un sortilège qui permettrait de faire disparaître les marques sur les mains de mes camarades, ces marques que Dolohov prenait tant de plaisir à leur faire entrer dans la peau. James en avait plusieurs, ses amis aussi et ils n’étaient pas les seuls. Les miennes étaient parties, je n’avais eu qu’une petite retenue depuis l’arrivée de Dolohov au château donc elles n’avaient pas eu le temps de bien s’imprégner dans ma peau encore. Absinthe n’en avait pas, je pouvais le voir quand elle prit ma main pour me conduire sur le banc. Il ne faisait pas chaud mais le soleil me réchauffait de l’intérieur. Absinthe m’avait demandé ce que j’avais à lui raconter de nouveau depuis notre dernière rencontre et je n’avais pas grand chose à lui dire. Avec le nouveau couvre-feu, les nouvelles règles, nous n’avions pas grand chose à faire à part travailler le soir dans nos salles communes respectives. C’était assez déprimant, je devais l’avouer mais c’était comme ça, nous ne pouvions pas changer les choses. Je lui avais ensuite retourné la question en espérant que son quotidien ce soit amélioré d’une manière ou d’une autre mais j’en doutais fort en voyant la scène qui se déroulait sous mes yeux. « Ma vie reste malheureusement la même. les cours, quelques passages à la bibliothèque, mon stage a l'infirmerie à croisé des imbéciles tombé de leur balais.. rien de bien passionnant.. comme tu le dis si bien avec les décrets de Dolohov il est compliqué de changer de quotidien. » Oui, il était bien compliqué de trouver un moment pour changer son quotidien car les cours prenaient la plupart de notre temps et voir les amis d’autres maisons semblait quelque chose d’assez compliqué ces derniers temps. J’étais tout de même content qu’Absinthe ait son stage à l’infirmerie, ça lui permettait de faire ce qu’elle aimait tout en le pratiquant. Moi je faisais pareil mais pas dans l’infirmerie … Je détestais y aller depuis mon accident et j’essayais d’éviter d’y mettre les pieds mais je m’y retrouvais de temps en temps, trop souvent à mon goût. Des blessures de Quidditch, elle devait en voir tous les jours, j’espérais seulement que personne n’ait à vivre ce que moi j’avais vécu. « Ton stage à l’infirmerie se passe bien ? » Je préférais lui demander, nous n’en avions jamais réellement parler et c’était un bon moment pour le faire. Personne n’allait venir nous déloger de notre banc désormais de toute manière. Alors que je regardais l’eau du lac qui commençait à se geler, j’entendis la voix d’Absinthe qui me demandait : « Et avec alice.. tu m'avais dit que tu tenterais de l'invité.. tu y es arrivé ?! » Je ne pus empêcher le rose de me monter aux joues, c’était plus fort que moi. J’aimais Alice, je le savais et je n’avais aucun mal à l’avouer sauf que j’étais extrêmement timide et je n’étais pas certain qu’elle retourne mes sentiments et je voulais conserver notre amitié. Tout le monde me disait de tenter ma chance, que je pourrais être surpris mais je n’étais toujours pas convaincu. « Non, les visites à Pré-au-Lard sont interdites désormais et je ne sais pas si je veux saccager notre amitié. »

❝ Savin' me ❞

Tu profitais de ce moment particulier. Tu avais de moins en moins de temps à consacrer à tes amis entre tes études, tes devoirs de préfet et le couvre-feu mais dès que tu pouvais sauter sur l’occasion de pouvoir passer du temps avec tes amis, tu le faisais. Ce qui te dérangeait le plus avec Absinthe c’est que le plus souvent, vos conversations démarraient après que tu l’aies sortie d’une mauvaise situation. La plupart du temps vous ne vous croisiez que peu ou alors toujours dans la hâte, entre deux cours. Alors aujourd’hui tu voulais en profiter, vérifier qu’elle allait bien, qu’elle vivait tranquillement sa vie et qu’elle était heureuse. C’est ce que les amis font pas vrai ? Ils veillent les uns sur les autres. Tu avais toujours veillé sur Absinthe, du moins depuis plusieurs années déjà. Tu savais que tu n’étais pas le seul, James la protégeait aussi à sa manière mais James était tellement différent. Tu adorais la famille Potter, du moins les enfants. Les parents de James aussi que tu avais eu l’occasion de voir à de nombreuses reprises. Tu ne connaissais pas ceux d’Absinthe par contre, tu avais fait la connaissance de la demoiselle seulement une fois à Poudlard. Mais tu aimais sa compagnie, elle était plus calme que James et elle te parlait beaucoup moins de Quidditch. Tu lui avais encore une fois sauvé la mise même si tu aurais préféré qu’elle se défende toute seule. Tu savais qu’elle en avait les moyens, Absinthe était une bonne sorcière mais elle ne le faisait jamais. Elle te parla de son stage à l’infirmerie et tu te souviens qu’elle t’en avait parlé. Cependant, elle ne l’avait pas commencé encore et tu n’avais jamais eu l’occasion de lui demander comment cela se passait alors tu décidais de le faire. « Oui à merveille, même si beaucoup d'élèves viennent pour des maladie imaginaire. j'ai eu le droit a quatre cas de Scrofulites en deux jours ou encore des Morsure de dragon a la pelle.. ils attendent juste que je les gardes pour éviter le cours du professeur woog. sinon des cas assez basique, jambes cassés, chute de balai ou sortilège raté. ce n'est pas vraiment ce que je recherche dans mes études de médicomage mais bon.. c'est un bon entraînement de devoir supporter certain élèves désagréable. » Tu ne pus t’empêcher de rire un peu à ses paroles. Cela ne t’étonnait qu’à moitié que des élèves se présentent à l’infirmerie pour louper des cours. Qui ne l’avait pas fait une fois dans sa vie ? Tu avais tellement horreur de cet endroit que tu évitais d’y mettre les pieds malgré le fait que tu y allais toujours régulièrement pour vérifier que tu allais toujours bien, qu’il n’y avait pas de problèmes. Tu devrais toujours faire ces tests dans le futur mais tu espérais les faire toi même. A Poudlard, l’infirmière ne voulait pas te laisser les faire malheureusement. Enfin bon, Absinthe avait un aperçu de ce que c’était travailler à l’infirmerie. Ce n’était peut-être pas ce qu’elle voulait faire plus tard mais à Poudlard, il ne fallait pas s’attendre non plus à de terribles accidents. Sauf pour les matchs de Quidditch et des fois les cours de potion mais sinon en général tout le monde allait plutôt bien sauf pour les maladies virales. « Ca te fait un peu d’entraînement et puis tu auras vu les dessous de l’infirmerie comme ça. Tu auras le temps de faire autre chose quand tu seras sortie de Poudlard. » Tu lui souris gentiment. Tu n’avais pas vraiment imaginé le type de métier que tu allais faire en sortant de Poudlard. Tu allais travailler à Sainte Magouste, c’était certain mais dans quelle section tu l’ignorais et tu te doutais bien qu’on ne te donnerait pas un poste important pour commencer malgré le fait que ton père était connu dans les murs de Saint Magouste. Enfin, tu avais le temps de te spécialiser, peut-être que tu passerais tes mois d’été à aller donner un coup de main à l’hôpital sorcier, ton père te trouverais bien quelque chose à faire et peut-être que tu trouverais ton domaine de prédilection. La conversation dévia ensuite vers le sujet qu’était Alice. Tous tes amis semblaient être d’accord pour ne te parler que de ça comme si tu n’y pensais pas assez comme ça peut-être. Mais tu ne leur en voulais pas, tu avais tendance à faire pareil avec Lily. Enfin, ce n’était qu’un détail de toute manière. « Arrête d'être aussi pessimiste. je suis certaine qu'elle acceptera avec grand plaisir. propose lui je ne sais pas une balade dans le parc c'est simple mais au moins tu pourras être seule avec elle et tenter de t'en rapprocher ! » Tu souris à ton amie. Oui, elle avait certainement raison et pourtant, tu ne t’en sentais pas le courage. Tu avais bien entendu envi de le faire mais tu ne voulais pas que cette amitié si parfaite entre Alice et toi soit réduite à néant. Non, tu refusais d’y penser. « Je vais voir, peut-être que je le ferais. Tout le monde semble tellement persuadé que ça va marcher, ça fait presque peur. » Lui dis-tu avec un sourire en coin.