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  « L’amour ça se cuisine tous les jours. »

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Jordan Seisyll
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MessageSujet: « L’amour ça se cuisine tous les jours. »    « L’amour ça se cuisine tous les jours. » Empty6/12/2012, 01:45

Ca avait commencé comme ça.

Ils n'arrivaient pas à dormir. Après une partie de scrabble, activité de couple chaste et sage, dans laquelle Jordan avait placé fièrement le mot hyppogriffe, ils avaient entamé une partie de cache-cache dans les couloirs le château. Pouffant comme deux gamins – Jordan surtout, puisque Peverus ne semblait pas comprendre qu'il fallait se cacher pour jouer – ils s'étaient retrouvés dans les cuisines, vides à cette heure tardive. Riant à pleins poumons, Jordan ne pouvait pas avancer sans s'aggriper aux murs pour s'empêcher de s'écrouler sur le sol. Les vastes cuisines, habituellement remplies d'elfes de maison s'affairant à cuisiner pour tous Poudlard, semblait bien grandes sans personne pour les habiter. Pas même un fantôme dans un coin pour larmoyer sur son sort ou raconter les derniers potins du monde des ectoplasmes.

Elle s'avança dans la pièce, ses pas résonnant légèrement. La professeur d'études des moldus connaissait bien les cuisines pour y passer un nombre considérable d'heure à cuisiner. Jordan adorait s'adonner à cette activité pour se détendre. En général, elle distribuait à ses élèves durant ses cours ce qu'elle prenait plaisir à préparer, trouvant toujours un moyen de lier à ses cours le fait de manger. Et s'il y avait bien une passion commune dans son couple, c'était celui de la cuisine. C'est ainsi que, pouffant dans un premier temps, le couple Seisyll avait investi les lieux, préparant une parti du petit déjeuner du lendemain.

Jordan avait regardé Peverus, un léger sourire mutin posé sur son visage joyeux alors que celui-ci s'approchait pour l'embrasser avec passion, auquel elle répondit avec sincérité. La construction de leur couple n'avait jamais rien eu d'aisé : si Peverus aimait Jordan depuis le premier, l’insouciante rousse, elle ne l'appréciait uniquement comme un ami. Mais l’insouciance se paie souvent et d'avoir passé une nuit forte agréable avec son aîné lui avait fait connaître la joie d'être mère et épouse à l'âge de vingt-ans. Les conventions voulaient encore qu'un enfant né hors mariage ne soit pas forcément bien vu et la jeune femme ne souhaitait pas offusquer la moitié de la planète pour ce détail. Avec le temps, son amitié s'était transformée en amour, solide et sincère, pour Peverus. Pas le genre dont toute jeune femme de vingt ans pouvait rêver, mais enfin, Jordan était heureuse avec lui. Mais enfin, l'étreinte devait prendre fin.

Enfin, maintenant, chacun cuisinait l'un à côté de l'autre, babillant sur des sujets légers, tels que le dernier chaudron qu'un élève avait fait fondre durant un cours de potion de Peverus ou alors comment faire en sorte que Dolohov succombe à une morsure de lutin de cornouailles, la prochaine fête déguisée à organiser avec Celsius, Merlin, Griffin et Ed. « Tu pourrais porter ces affreuses lunettes de soleil jaunes que ma tante nous a rapporté de son voyage au Japon », commenta Jordan en avalant une gorgée de Bierraubeurre ; les elfes de maison n'allaient sûrement pas apprécier la diminution du stock durant la nuit... Assise sur un tabouret, elle regardait le soin que mettait son mari à la préparation. Minutieux, comme d’accoutumée, le fait qu'il aime les potions et la cuisine lui semblait tout à fait normal : deux arts qui nécessitent ordre, précision, minutie. Dans l'art de la potion comme dans celui de la cuisine, les ingrédients ne formaient pas qu'un tout, mais tout s'associaient pour donner le résultat final : une potion nauséabonde mais mortellement dangereuse ou alors une délicieuse tarte.. Jordan, elle, appréciait de cuisiner pour une toute autre raison : tandis qu'elle se concentrait sur des oignons à couper en fines rondelles, ou qu'elle épluchait des pommes de terre, elle se concentrait sur une seule et unique chose, sa préparation et alors elle s'échappait de ses soucis et autre tracas du quotidien. Jordan lui sourit.

Elle reprit son couteau et attaqua la coupe des pommes. Elle apporterait une partie des mets qu'elle cuisinait à Merlin, le lendemain. Son ami ne mangeait presque jamais dans la salle commune, trop timide pour oser s'y aventurer, aussi, la galloise lui apportait souvent de quoi manger et passait un peu de temps avec lui. Et ils partagerait un café avec un crumble aux pommes.
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Peverus L. Seisyll
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MessageSujet: Re: « L’amour ça se cuisine tous les jours. »    « L’amour ça se cuisine tous les jours. » Empty6/12/2012, 01:59

Il y'a avait de ces soirées où Peverus avait juste le temps de se mettre en pyjama avant de tomber de sommeil dans le lit et les soirs où il restait jusque très tard à lire un livre passionnant dans un fauteuil confortable, les pieds sur la table basse. D'autres soirs aussi où il aimait descendre aux cachots et continué certaines recherches, préparer des potions pour le lendemain ou simplement compter combien de pas séparait chaque banc d'élèves à son bureau. Ces soirées étaient du pur bonheur, il les préférait à ces jours où il semblait n'être rien arrivé. Il était arrivé plus tard que prévu au dîner et n'avait pas eu le temps de prendre tout le repas, occupé un peu avant à réparer les bêtises d'élèves maladroits de deuxième année qui avaient réduit à néant leur matériel de cours. Et si Peverus avait en horreur autre chose que Dolohov et les oiseaux, c'était bien le décès de chaudrons et la parte d'ingrédients.
Il était donc retourné rapidement là où il dormait, dégustant au passage une chocogrenouille en donnant à un étudiant au détour d'un couloir la carte qu'il avait trouvé et qui représentait, encore une fois, Albus Dumbledore. Il devait avoir facilement une bonne vingtaine dans un de ses tiroirs et elles ne servaient qu'à faire un château de cartes volantes lorsqu'il n'avait rien d'autre à faire les journées de neige et de froid qui passait à travers les carreaux de l'appartement. Là-bas, il y avait retrouvé sa femme, Jordan, et bien qu'il eut préféré lui demander de lui expliquer encore une fois l'utilité d'un objet moldu du nom de "frigigo", il laissa la soirée s'écouler, terminant par jouer au scrabble avec celle qu'il avait épousé douze ans plus tôt. Battu par un mot qu'il avait toujours rêvé de placer dans le jeu, il se laissa entraîner dans une partie de cache-cache qui n'avait pas été décrétée comme telle au début mais qui pour lui sonnait plus d'un de leur délires, de ces moments uniques qu'ils partageaient et que pour rien au monde il ne voulait perdre. Battu encore une fois alors qu'il se trouvait près des toilettes du deuxième étage -visiblement ce n'est pas parce qu'on ne voit plus qu'on n'est pas vu- il a fait comprendre que son repas ne fut pas des plus complets pour lui et c'est sans se poser de questions qu'ils avaient atteint les cuisines.

Des clowns, ces deux là étaient vraiment des clowns. Peverus n'avait pas besoin de s'efforcer pour le cacher à ses élèves, même si certaines étranges manies restaient et lui valaient certaines moqueries sympathiques des élèves comme celle de ne pouvoir retenir son chemin même sur une carte, mais il n'avait pas besoin non plus de se forcer quand il était avec la bande. Toujours un juste milieu, et en voyant Jordan rire à leurs blagues, le visage encadré de ses cheveux de feu qui lui donnait une aura encore plus vivante, il ne pouvait s'empêcher de déposer un baiser presque volé sur les lèvres de sa femme. Si il avait dépassé depuis un moment une certaine timidité à faire pareil geste, il avait en revanche toujours peur de donner quelque chose qu'elle ne voulait pas. Il l'aimait depuis le premier jour où elle lui avait dit bonjour, le condamnant au passage à une perte d'équilibre qui eut pour victime un pot de fleur et un potage aux pois qui vint s'écouler sur sa chemise d'étudiant, depuis toujours il l'aimait avec passion et il savait qu'il n'en avait pas été de même pour elle, même après leur mariage. Jamais il ne l'avait obligé à faire quoique ce soit, il s'était obligé à maîtriser ses mots et ses gestes, même si il semblait à plusieurs reprises ridicule quand il s'étouffait le visage dans un coussin en hurlant des phrases inaudibles. Et pourtant à présent, il avait la certitude de ne pas l'obligé à l'aimer, chose qu'il avait craint longtemps et qui le rongeait de tristesse à l'idée d'infliger pareille sentiment à la femme la plus fabuleuse. Leur couple était à ses yeux parfait, il ne lui fallait rien de plus.

Travaillant à présent sur une tarte, sans même avoir eu le besoin de se concerter très longtemps sur la recette – quand le couple Seisyll se mettait aux fourneaux, les collègues et certains élèves pouvaient être certains qu'ils mangeraient du dessert le lendemain- ils abordèrent avec le sourire le sujet Dolohov et sur un présent reçu.
    « Tu pourrais porter ces affreuses lunettes de soleil jaunes que ma tante nous a rapporté de son voyage au Japon »
    « Affreuses ? Je les trouve charmantes tu sais. Elle vont très bien avec ma cravate bleue à rayures jaunes. Et je suis sérieux » ajouta-t-il en mettant presque de force un morceau d'ananas dans la bouche de Jordan pour l'empêcher d'ajouter quelque chose, c'est qu'il les aimait vraiment bien ces lunettes.
Peverus se remémora nostalgiquement un moment de sa vie à Poudlard quand il était élève en cinquième année lorsqu'il avait voulu apporter des gâteaux à l'ananas accompagnés d'un poème de sa plus belle plume qu'il voulait donner à Jordan un jour où ils étaient dans les gradins lors d'un entraînement de Quidditch. Il avait pris ce jour là un violent coup de cognard qu'il soupçonnait toujours volontaire de la part d'un des joueurs de Poussoufle et jamais il n'avait pu offrir ce cadeau à son amie, lui qui avait espéré pouvoir lui faire comprendre ses sentiments en même temps. Qu'elle idée stupide et ridicule. Mais est-ce que le garçon au nez en sang ce jour-là aurait pu deviner qu'il serait quelques années plus tard en train de préparer de nombreux desserts en la compagnie de cette fille ? Étouffant un petit rire en se remémorant l'épisode, il acheva la crème sucrée qu'il venait de faire et en donna à Jordan pour qu'elle y goûte, faisant dégouliner exprès le liquide pour lui faire un barbichette qu'il s'empressa de nettoyer d'un baiser et coup de langue qu'il fit passer pour involontaire.
    « Tu sais, en parlant de Japon, je me suis dit qu'on devrait aller quelque part avec les enfants cet été, un pays qu'ils ne connaissent pas. dit-il en faisant couler la pâte dans de petits moules sortis d'un grand placard brun. Enfin, un endroit où il n'y pas trop d'oiseaux. Et où tu pourras enfin me montrer ce que sont ces "télé-neige". »
Il attrapa un flacon de sirop qui affichait une tête suspecte de caribou qui louchait, sans doute un produit du Canada, et badigeonna la pâte de ce liquide dorée. Il eut subitement un petit sourire nerveux en jetant un œil en direction de Jordan, envoûté par la tranquillité du lieu, l'heure tardive et l'étrange apaisement sur le visage de la jeune femme. Mais il se calma en s'efforçant de penser à la vieille dame à la perruque verte de Pré-au-Lard chez qui il allait chercher ses ingrédients. Peverus commençait à vraiment apprécier cette odeur de lait, de pommes, d'ananas, du parfum de Jordan, de sa propre veste imbibée des relents de potions aux fèves de Braniflore et de la propreté du lieu. C'était un tout qu'il se promit de garder bien au chaud dans sa mémoire. Pour ça, il s'efforçait un maximum de ne pas oublier.
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Jordan Seisyll
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MessageSujet: Re: « L’amour ça se cuisine tous les jours. »    « L’amour ça se cuisine tous les jours. » Empty7/12/2012, 01:10

Jordan avala docilement le bout d'ananas que Peverus lui mit dans la bouche et n'ajouta rien sur la question, elle oubliait souvent, malgré toutes ses années passées à vivre dans le monde de la magie, que les standards de la mode n'étaient définitivement pas les mêmes... Du moment que Peverus ne portait pas son ensemble devant ses parents, Jordan n'avait rien à redire, par ailleurs. Alors elle se contenta de lui sourire tendrement, tandis qu'il continuait de fouetter les œufs pour sa crème pâtissière, crème avec laquelle il s'amusa à lui dessiner une barbichette avant de lui lui lécher le tour de la bouche en lui volant à nouveau un baiser, l'air de rien. Jordan rit comme une enfant alors que Peverus gardait un visage qui ne montrait rien de sa petite victoire. La jeune femme se pourlécha les lèvres, achevant de nettoyer les bêtises de son époux, ses yeux rieurs braqués sur lui.

Souvent, Jordan se faisait la réflexion que Peverus était finalement l'une des plus belles choses qui lui soit arrivé dans sa vie. Il était si attentionné, présent. Elle coulait à ses côtés des jours heureux et paisibles, ponctués de rires et de faces, de complicité et de confiance. Jordan l'aimait, elle le savait, elle en était convaincue ; et tenait à lui comme à la vie ses enfants. La professeur, douze ans plus tôt, n'aurait jamais pu imaginer le bonheur qu'elle vivait actuellement, alors qu'elle n'était qu'une jeune fille à peine sortie de l'adolescence, qui devait annoncer à l'un de ses meilleurs amis qu'elle était enceinte de lui et qu'elle voulait garder l'enfant. Jordan n'était pas une trouillarde, loin de là, mais elle se souvenait avec précision de l'angoisse qui l'avait saisie alors qu'elle devait avouer à Peverus que la fabuleuse nuit passée ensemble apporterait quelques chamboulements mineurs dans leur vie. Bien sûr, elle le savait depuis longtemps que Peverus l'aimait, si Griffin ne lui avait pas dit, elle avait tout de même remarqué la tendance de son ami à devenir maladroit quand elle arrivait près de lui ; et jamais Jordan n'aurait voulu le blesser d'une quelconque manière. Alors qu'elle pensait regretter d'avoir un peu trop bu, trop fumé et de ne pas être capable de repousser Peverus qui commençait à l'embrasser, elle se retrouvait avec le bonheur d'une famille.

Elle savourait l'instant présent tout entier, des silences au fou rire, se plaisant à regarder Peverus ajouter de ça et de là dans les recettes, sachant avec un instinct sans faille que ce serait bon. Elle notait avec plaisir les petits détails qui lui plaisaient tant chez lui. Son sourire et les fossettes que celui-ci creusait dans le visage de l'homme, ses yeux, toujours rieurs. Ses mains, grandes, douces et chaudes. Hum. Elle détourna le regard et se concentra à nouveau sur sa préparation. Coupant en grossier morceaux ses pommes coupées dans une poêle, la jeune femme décida que le temps de la vengeance durerait le temps que les pommes caramélisent comme il le faut. Elle savait comment titiller Peverus. « Il faudrait partir à l'autre bout du monde, pour ça. Enfin, trouver un endroit où il y a de la neige pour que tu comprennes à quoi servent les télésièges. La Nouvelle-Zélande, par exemple ? ». Et alors qu'elle répondait mine de rien, elle s'approchait de Peverus qui lui tournait le dos -dangereuse erreur ! Elle attrapa de la farine qu'elle se pressa d'étaler sur le visage de l'homme, en riant comme une enfant. Parce que Jordan restait une grande enfant, elle préférait de loin prendre la vie du bon côté et garder une partie de rêve et de joie facile dans le quotidien plutôt que de se morfondre dans divers problème de grand ; ça devait-être pour cela que le Petit Prince était son livre préféré. Mais les grandes personnes se compliquaient toujours trop la vie, alors que de se contenter de petit bonheur était si facile.

Contournant Peverus, elle se retrouva face à lui et ne put s'empêcher d'éclater de rire devant la tête de son mari, le visage ainsi blanc, alors que quelques grains de farines tombaient les uns après les autres. « Tu es beau, comme ça », fit-elle, les yeux rieurs, sa tignasse rousse s'agitant en même temps qu'elle riait. « Je pourrais te croquer... », ajouta-t-elle en murmurant au creux de l'oreille de l'homme, mutine. Idée qu'elle appliqua en mordillant le lobe de l'oreille de Peverus avant de le planter et de couper ses pommes, fins cuites. Tous les jeux du monde ne permettaient pas qu'on loupe la cuisson de pommes caramélisées pour un crumble ! Elle agita sa baguette et un plat se posa devant elle, dans lequel elle vida le contenu de la poêle avant d'ajouter le reste de la préparation au dessus et d'enfourner le tout.
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Peverus L. Seisyll
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MessageSujet: Re: « L’amour ça se cuisine tous les jours. »    « L’amour ça se cuisine tous les jours. » Empty7/12/2012, 14:42

Traîner dans le château la nuit, il avait l'habitude. Au début c'était bien pour s'offrir des promenades nocturnes qui lui étaient refusées lorsqu'il était étudiant, il s'était mis en tête de découvrir chaque recoin et d'apprécier cet endroit qui l’impressionnait tant sous la couleur de la nuit. Mais très vite, il trouvait de la tranquillité, une intimité avec son propre esprit et la possibilité de penser à toutes ces choses qu'il mettait de côté pendant la journée. Si au début ses principales préoccupations concernaient ses recherches, il pensait désormais à ce qu'il attendait de la suite. En réalité, il n'avait pas de but bien précis, hormis celui de continuer à vivre avec sa famille et les rendre heureux, aboutir à des résultats concluants dans ses recherches et terminer sa collection de carte de chocogrenouille. A force de se le répéter, il avait constaté que la vraie bataille de sa vie, la pulsion féroce qui le tenait debout chaque seconde et qui le forçait à sourire malgré les moments difficiles était bien cette femme qui se tenait à ses côtés, occupée à couper des pommes qui répandaient leur saveur en fines gouttelettes sur la table de travail. Aucun des deux n'avaient eu droit à cette période où chaque jeune se demande quoi faire de sa vie, se forme et cherche du travail, jongle entre les petits boulots et le raclage de sous dans les tiroirs en fin de mois, se recherche une place dans la société et une famille à fonder. Ils avaient la trentaine et ils avaient tout.
Et c'est là qu'est la différence. Si beaucoup peuvent penser qu'une fois qu'un homme ou une femme possède tout ce que chacun espère, la vie n'est pour autant pas au point mort. Peverus rêvait de beaucoup de choses. Se débarrasser de Dolohov en était une, et pas des moindre. Il était d'ailleurs plus nerveux et pensif que d'habitude, souvent occupé à passer ses doigts dans ses cheveux et se demander quoi faire, des idées d'empoisonnement ou de cognards qui lui traversaient l'esprit et s'ancraient plus qu'il n'était autorisé. Mais il pensait aussi à l'avenir de ses enfants, à la passion soudaine qu'il avait connu depuis peu sur une période de l'histoire moldue et qui le poussait à poser mille questions ennuyantes à sa femme lors des repas, ce qui conduisait aussi à lui donner envie de voyager un peu partout en Europe pour en savoir plus. Voyager. Si il parlait de voyage, c'est parce qu'il voulait voir d'autres choses, connaître mille nouveautés, s'intriguer et apprendre. Est-ce bon ? Signe d'ennui dans sa vie ou autre chose ? Peut-être était-ce le moment dans sa vie ou la curiosité et l'envie de bouger de ses vingt-ans s'éveillaient enfin. Et ça, il voulait le vivre pleinement avec sa famille. Après qu'ils se soient débarrassés de l'autre harpie de Poudlard bien entendu.
    « Il faudrait partir à l'autre bout du monde, pour ça. Enfin, trouver un endroit où il y a de la neige pour que tu comprennes à quoi servent les télésièges. La Nouvelle-Zélande, par exemple ?  »
    « Bonne idée. J'avais aussi penser à la Suisse, une de mes tantes vit là-bas, mais je doute que tu apprécies de vivre avec un troll dans la cuisine. Un vrai troll. Il est toujou... »
Et sans que Peverus n'ait eu le temps de comprendre ce qu'il se passait, une drôle de texture farineuse vint lui brouiller la vue et s'écraser contre son visage. Bouche, narines et yeux étaient obstrués par cette matière qui le démangeait atrocement. Il était resté immobile, mi-surpris mi-énervé, après tout, il s'était fait avoir comme un débutant. Pourtant il connaissait sa femme, il savait qu'elle allait prendre sa revanche sur la barbichette de crème d'une manière ou d'une autre. Vraiment ? On joue à "ça" ?
Et alors qu'il relevait une main couverte de sirop et qu'il essaya d'enlever la farine de ses yeux qui colla encore plus sur ses doigts, il sentit Jordan qui s'approcha, son corps chaud contre son épaule et lui murmura à l'oreille, touchant son dernier sens qui n'était pas paralysé par la farine.
    «Tu es beau, comme ça. Je pourrais te croquer...  »

Ce n'était pas des choses que l'on pouvait dire aussi innocemment, comme ça sans filet. Pas à un homme aveuglé par la farine et qui sentait encore les différentes potions de la journée. Il ne dit rien mais sourit intérieurement et sentit un frisson le parcourir quand elle lui mordit l'oreille, le paralysant quelques secondes de plus. Doublement touché. Il passa le dos de sa main sur une partie de son visage, suffisamment large pour se débarrasser du plus gros de la farine, lui permettre de respirer et de s'approcher de Jordan qui, comme si rien ne s'était passé, terminait la préparation et mit au four le dessert. D'une main sur son bras il la tourna vers elle et planta ses yeux dans les siens, suffisamment près pour qu'elle reçoive un peu de poussière de farine quand il respira.
    « C'était une nouvelle veste. dit-il fermement, pas énervé pour un sou en réalité mais décidé à rentrer dans son jeu, jouant la comédie pour poursuivre la manche débutée. Et on ne gaspille pas la nourriture, que dirais-tu si je versais ce sirop sur tes cheveux ?  »

Il n'avait pensé à rien de pervers ni mal placé, au contraire il se disait justement que la couleur dorée du liquide irait à merveille avec les cheveux de feu de Jordan, un mélange peut-être peu ragoûtant mais certainement très beau. Et comme pour appuyer ses propos et son intention, il attrapa la bouteille et l'agita devant le visage de sa femme, un sourire espiègle au coin des lèvres et les yeux lui lançant un défi. Il n'était pas mauvais perdant et appréciait toute sortes de jeux -sauf le Quidditch, ça c'est un jeu de dégénérés-. Il était extrêmement bon pour les échecs, les cartes et étrangement pour un jeu moldu avec un ballon qui rebondit qu'il avait eu l'occasion de pratiquer avec un de ses cousin moldus plus jeunes. Mais il ne s'agissait pas de perdre ou de gagner contre sa femme. Il s'agissait juste de renvoyer la balle dans ces cuisines, tout en restant un minium propre et responsable. C'est que, même si il n'hésitait pas à blaguer, il avait un grand respect pour les elfes de maison et leur travail. Et il ne faudrait pas que le dessert soit cramé.
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Jordan Seisyll
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MessageSujet: Re: « L’amour ça se cuisine tous les jours. »    « L’amour ça se cuisine tous les jours. » Empty17/12/2012, 15:32

Un sourire, mutin. Un regard coquin. Jordan gardait ses yeux braqués dans ceux de son mari et le défiait un peu. Juste un peu. Une nouvelle veste ? Ce n'était pas grave, ça, juste un peu de farine... et puis si ça le dérangeait tant que ça de voir ce vêtement devenu blanc, elle pouvait arranger ça. La rousse se défit doucement de la poigne de son mari pour glisser ses mains sous la veste de l'homme. Ses mains, légèrement fraîches se crispèrent légèrement au contact du corps chaud de Peverus. Et Jordan souriait. Elle remonta le long du corps jusqu'au épaules pour débarrasser l'homme de ladite veste, devenue bien trop encombrante. Et Jordan fixait toujours Peverus. Elle sentait le souffle chaud de l'homme contre sa joue, sentait le sang palpiter dans ses veines et son cœur s'emballer. « C'est pas grave, regarde, ça part... » murmura-t-elle avant de s'approcher de son mari encore un peu plus. D'une main, elle essuya son visage encore blanc, l'autre se crispant dans le dos de l'homme. Elle approcha son visage du sien, le titillant de baiser ça et là. Un près de la lèvre, un dans le cou, un sur la joue, un autre sur les lèvres. Doucement. Furtivement. Taquine.

« Si tu renversais ça sur moi, je serai sucrée », répondit-elle le plus naturellement du monde. Dans le ton. Dans l'ambiance. Ses mains maintenant libres, elle hésitait à donner immédiatement le prochain assaut. Elle se contenta alors de se lover contre lui, plongeant son visage dans son cou, l'enlaçant doucement. Jordan savait ce qu'elle voulait et savait le chemin à prendre, le tout étant de convaincre Peverus de se jeter avec elle dans les flammes. Que lui aussi prenne quelques initiatives, quelles qu'elles soient, fussent-elle de la recouvrir d'un sirop étrange dont la bouteille est décorée d'une tête de caribou. Elle eut un léger rire à cette idée, le pire étant qu'il en était parfaitement capable.

Puis sur le même ton d'impulsivité, elle se défit de l'étreinte de l'homme, en profita pour lui remettre quelques mèches en place et prit sa baguette posée sur le plan de travail. Elle marmonna un sort et le reste de farine qui décorait joliment la veste de son mari disparut comme par enchantement. Puis Jordan se retourne, comme si elle oubliait la présence de l'homme derrière elle, quoi que son sourire prouvait le contraire. Elle attrapa quelques tomates, qu'elle entreprit de couper en fines en fines rondelles qu'elle assaisonnerait plus tard pour en faire une salade. De temps à autre, elle avalait une lamelle -pour vérifier la qualité du fruit, il allait de soi... Remettant une mèche de cheveux en place, elle en profita pour vérifier la cuisson de son gâteau.

Et elle souriait.
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