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 wake up and live while you're young ϟ carmellie.

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serdaigle
Billie Eynsforth
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MessageSujet: wake up and live while you're young ϟ carmellie.   wake up and live while you're young ϟ carmellie. Empty11/12/2012, 19:29


DON'T FALL ASLEEP PLEASE.

wake up and live while you're young ϟ carmellie. Tumblr_mfb32eYYlT1qi9571o5_250l’élixir de longue vie. remplir trente centimètres de parchemin sur cette potion rare et compliquée allait s'avérer hasardeux. les informations sur cette élixir étaient peu nombreuses et très difficiles à trouver ; cela promettait d'être très intéressant. billie n'avait jamais vraiment aimé travailler, mais le simple fait de penser à ce que pourrait penser ses camarades en la voyant obtenir les meilleures notes de l'école lui donnait envie de se plonger dans ses bouquins. elle pourrait y passer des heures, sans même voir le temps passer, si c'est pour se glorifier vis-à-vis des autres. les heures de sommeil en moins n'avaient pas d'emprise sur son envie de dépasser tout le monde, au grand dam de ses yeux cernés de bleu. qu'elle fasse attention à paraître présentable ou non, il y avait toujours quelqu'un pour lui reprocher quelque chose, alors à quoi bon essayer de se mettre en valeur. elle avait compris depuis longtemps que ce n'était pas son physique qui importait, mais son cerveau et ce qu'elle était capable d'en faire. la bibliothèque de poudlard. la plus grande et la plus complète de tout le royaume-uni. billie n'avait jamais vraiment aimé les livres, mais à chaque fois qu'elle mettait les pieds dans cet endroit, elle était toujours impressionnée par la beauté et la grandeur des lieux. il y régnait une odeur particulière de livres anciens qui n'attendaient qu'elle pour lui délivrer toutes leurs connaissances. billie n'avait encore jamais adressé la parole à la bibliothécaire, mrs arton, mais elle la remerciait intérieurement de prendre autant soin de cette mine d'or. une fois de plus, quand la jeune serdaigle poussa les lourdes portes de la bibliothèque, elle fut transportée par l'ambiance. Feutrée, chaleureuse. elle se sentait tout de suite à l'aise, entre les hauts rayonnages qui la cachaient de la vue de tous. à pas de loup, elle se dirigea vers la table qui se trouvait au plus près du rayon où étaient entreposés les livres consacrés aux potions. ainsi, elle avait une vue complète sur tous les ouvrages qui pourraient l'aider dans sa recherche. elle sortit ses livres et rangea son sac sous sa chaise. derrière elle, billie entendit un groupe d'élèves ricaner. ils ne peuvent pas aller ailleurs, ceux-là ! il y en a qui voudrait travailler, bordel. le bruit l'exaspérait. elle aurait aimé pouvoir s'installer confortablement dans les fauteuils de la bibliothèque pour travailler son devoir, entourée d'un silence calme et paisible. reposant. elle en avait bien besoin après toutes les horreurs que lui faisaient subir ses camarades. mais non, il fallait qu'un groupe de garçons d'elle-ne-savait-quelle-année viennent perturber ce moment avec leurs rires et les gloussements des dindes en mini-jupes qui les accompagnaient. elle aurait voulu avoir le courage, et surtout la volonté, de se retourner et de leur crier de se la fermer. malheureusement, elle n'avait jamais eu ses qualités et ce n'était pas demain la veille qu'elle allait oser se comporter comme cela. elle était rarement seule et des gens arrivaient encore à lui foutre en l'air le peu de temps qu'elle avait pour se laisser aller. il y avait toujours quelqu'un pour la suivre dans tel ou tel endroit pour lui faire une nouvelle blague qui ferait rire toute l'école le lendemain. il y avait toujours quelqu'un pour lui dire des choses humiliantes et blessantes. toujours. aucun répit. c'était constant, sans arrêt et cela durait depuis sept ans. billie se retourna à moitié pour jeter un regard sur les perturbateurs, quand elle vit, agenouillée derrière sa chaise, la main dans son sac, une jolie jeune fille blonde.



Dernière édition par Billie Eynsforth le 10/2/2013, 18:05, édité 6 fois
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serpentard
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MessageSujet: Re: wake up and live while you're young ϟ carmellie.   wake up and live while you're young ϟ carmellie. Empty12/12/2012, 22:35


❝ En ce moment, beaucoup de gens ont renoncé à vivre. Ils ne s'ennuient pas, ils ne pleurent pas, ils se contentent d'attendre que le temps passe. Ils n'ont pas accepté les défis de la vie et elle ne les défie plus. ❞
Je dois avouer qu'en six années d'études à Poudlard, je ne me suis jamais attardé à la bibliothèque. Sans déconner, c'est pour cet endroit où on doit pas parler ni rire ? Lire, ça peur être cool, mais la plupart du temps c'est chiant. T'es là, seul comme un malpropre, et tu lis. Tu mets ta vie en suspend quelques heures et tu t'abandonne à ta lecture. Alors c'est ça, qu'on doit faire pour être mieux vu ? Passer sa vie ou toute une partie à s'ennuyer ? Je passe bien assez de temps, je pense, à étudier (loin des regards si possible) pour ne pas passer mes après-midis ici.
La salle en elle-même est agréable. Grande, haute, avec de beaux meubles et l'odeur apaisante du bois. Les rideaux sont souvent tirés et ne laissent filtrer que peu de lumière. On entend des rires, au loin, atténués. C'est un petit cocon, une bulle, une parenthèse que tu offre à ta vie en passant la porte. Les tables sont longues, en bois. Placées ça et là, au milieu de toutes ces étagères de savoirs. Cette bibliothèque aurait pu être mon lieu favori du château, si je n'avais pas rencontré le quidditch en cours de route. C'est vrai, quoi. Pourquoi lire quand on peut voler ? N'es-tu dans une école de magie que pour observer des mots immobiles sur des pages blanches ? Tu sais ce qu'ils sont, ces livres ? Ils sont tristes. Horriblement tristes. Enfermés dans un temps en noir et blanc, enfermés par leur énorme couverture et les lettres dorées par-dessus. Non, vraiment, je préfère et trouve plus d'intérêt au mouvement du vol. À l'ondulation des cheveux à pleine vitesse, au bruit des capes qui fendent l'air, aux regards qui se croisent et se défient. On peut voir l'Homme de deux manières : seul, ou en communauté. Si nous sommes contraints à vivre avec les autres, je ne comprends pas pourquoi s'enfermer là, seul, dans la bibliothèque, à tristement lire de gros livres tristes et sans images et sans couleurs.
Mais il y a eu un jour où j'avais tout mon intérêt à y venir. J'avais croisé cette fille, là, Billie. J'avais observé ses yeux constamment baissés qui se remontaient pas plus haut que mes lèvres. J'avais fixé ses mains fines qui se tortillaient l'une contre l'autre. J'avais vu sa tête se baisser un peu plus à chaque mot qu'on lui adressait, et n'avais vu aucun mouvement faire bouger son petit corps. Si je n'avais pas senti, en l'agrippant, le battement fort et rapide de son cœur, qui déchirait presque sa poitrine, je l'aurais juré morte. Mais ses joues rosées et son souffle me convainquaient du contraire. Paradoxalement, elle était dans son absence de mouvements plus vivante que n'importe qui ici. Elle avait plus de motivation encore que tous les élèves réunis. Elle avait sûrement autant d'intérêt à plonger ses grands yeux sur les lignes de mots que moi à frapper les cognards durant les matchs. J'esquissais un sourire aux blagues de mes camarades.
À les entendre, ils venaient là tous les jours, embêter les autres ou chercher de nouvelles conneries à faire. Ils trouvaient ci et là, dans quelques livres, des potions à effets comiques. Personne d'autre ne parlait dans toute la salle que le petit groupe assis sur quelques fauteuils. Et en face, Billie.
Un rayon de lumière, le rare à passer à l'intérieur, tapait sur ses cheveux et les faisaient briller comme si des milliers de lucioles s'y agitaient. Elle replaçait parfois ses cheveux derrière son oreille, pour ne pas être gênée, mais ne décollait pas vraiment le regard de ses bouquins. Elle avait aussi l'air agacée, par le groupe moqueur que j'avais rejoins, je suppose. Elle commençait parfois à se retourner, mais stoppait net son mouvement. J'hésitais un long moment à m'approcher d'elle, mais renonçais finalement. Aller la voir, et pour dire quoi ? Salut, je t'aime pas, mais t'as du sex appeal et t'es bonne comme un flan coco. Superbe approche.
Je me contentais de l'observer de loin, fixant de temps à autres d'autres élèves au hasard, assis un peu plus loin, pour ne pas me faire prendre directement. J'avais l'impression d'être aussi discrète qu'un phacochère chez les fourmis. Assise sur l'accoudoir, une jambe repliée contre moi et l'autre pendant dans le vide – j'ai toujours été trop petite pour réussir à bien toucher le sol. J'appuyais mon menton sur mon genou et soupirais. Ah, Billie.
Je tentais ne serait-ce que d'imaginer le taux de rage qu'elle contenait en elle. Cette fille me fascinait plus qu'elle ne me dégoûtait encore. Je n'aurais jamais pu, qu'importe mon éducation, me retenir de l'ouvrir face à des gens qui se moquent de moi tous les jours. Je ne pourrais pas les laisser me secouer et m'humilier sans rien dire. Je ne pourrais pas me réfugier dans les livres pour me rassurer, trouver quelque chose en quoi j’excelle. J'ai besoin de cogner, de voler, de bouger. J'imagine que sa vie ici ne doit pas être aussi simple qu'elle en a l'air.
Et pourtant, j'arrivais à deviner sa paire de grands yeux, presque trop grands pour le reste de son visage. Ils avaient cette manière de rester étincelants quand son sourire s’affaissait. Ils auraient pu briller dans la nuit noire s'ils l'avaient voulus. Mais jamais au grand jamais ils ne se seraient aventurés jusqu'aux miens. Jamais ils n'auraient osé m'adresser un peu d'attention. Et depuis que je l'ai vue la première fois, je hurle sur la pauvre quand je l'aperçois. Je hurle, et j'attends qu'elle regarde. Mais jamais rien ne se passe. Je me contente d'attendre sans rien avoir.
J'ai tenté quelque chose de nouveau, ces derniers jours. Il est certain que la Serdaigle me reconnaîtra. Qui d'autre que la folle qui l'agresse tous les jours irait mettre des mots aussi méchants dans ses bouquins ? Mais j'aimais voir sa tête quand elle les lisait. Non pas que la voir triste, blessée et compagnie me faisait énormément plaisir – quoi que ça m'amusait un peu –, mais son regard se baladait de gauche à droite dans la pièce à chaque coup. J'ai toujours été fascinée par le comportement humain, mais jamais autant qu'avec elle.
Je me laissais glisser de l'accoudoir jusqu'au sol, et marchais avec discrétion vers Billie. Personne ne m'accordait la moindre attention, j'avais la voie libre.
Je chopais un petit morceau de papier froissé dans le fond de ma poche et griffonnais quelque chose dessus, avant de le plier en deux puis en quatre. Un autre mot pas très aimable, qui la ferait peut-être réagir cette fois-ci. Je me penchais et m'accroupissais derrière elle, pour attraper son sac et un de ses bouquins. Je chopais le premier qui me venait, un à la couverture épaisse et mauve, et m’apprêtais à y laisser le mot. Malheureusement pour moi, une main agrippa le même livre et le tira. Je relevais la tête et me raclais la gorge. Billie était retournée vers moi, et me fixait enfin. Je tournais un peu la tête. Si quelqu'un me regarde dans les yeux, il comprendra que tout ça n'est qu'un jeu et que je suis sûrement plus faible encore qu'elle.
Je tirais le livre à moi et me retrouvais sur le cul, après avoir perdu l'équilibre. Bon, cette fois au moins, elle aura compris de qui étaient ces charmants petits mots.
Je me relevais en m'accrochant à son bras et frappais le livre sur la table. Je la regardais, plus confiante quand j'étais au-dessus, et hurlais un coup : c'est pas possible d'avoir le nez plongé dans ses bouquins sans arrêt ! Tu crois que tu serais capable de passer deux jours sans les ouvrir ? Essaie de changer tes habitudes et de prendre les devants, pour une fois, putain. Bouge, je sais pas. (petite pause) Tu parles, t'en serais sûrement pas capable. Je fronçais les sourcils. Le premier défi, sans réelle importance mais qui démarrait un nouveau quelque chose était donc bien lancé.
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serdaigle
Billie Eynsforth
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MessageSujet: Re: wake up and live while you're young ϟ carmellie.   wake up and live while you're young ϟ carmellie. Empty19/12/2012, 14:21


DON'T FALL ASLEEP PLEASE.

wake up and live while you're young ϟ carmellie. Tumblr_mfb32eYYlT1qi9571o5_250la surprise était de taille. les yeux ronds, billie fixait avec intensité la jeune fille qui avait toujours la main dans son sac. toutes les deux tenaient le même livre et la jeune serdaigle n'était pas décidée à lâcher ce qui lui appartenait. s'écraser, mais ne pas se laisser faire, voilà sa devise. ne rien dire, mais une fois le danger écarté, remuer ciel et terre pour assouvir sa vengeance. agir par derrière, sans prévenir. l'indifférence cache parfois des choses... surprenantes. la serpentard perdit l'équilibre en tentant de tirer le manuel vers elle, sans compter sur la poigne ferme de billie qui ne pouvait accepter de perdre son précieux sésame. les fesses par terre, elle avait perdu toute son assurance. ridicule, elle était. et peu discrète. comment ne pas deviner l'expéditeur de tous ces petits mots censés la rabaisser et l'humilier encore plus? « alors, c'était toi... » un murmure presque inaudible. elle n'avait pas besoin d'en dire plus et même si la serpentard n'avait pas entendu, elle s'en fichait complètement. « et tu es....? » le visage fin lui était familier, mais aucun nom ne lui revenait. elle ne se souvenait pas l'avoir déjà vu dans les couloirs et encore lui avoir parlé. sa mémoire était défaillante, cependant. elle croisait tellement de monde, elle se faisait tellement insulter et humilier par tant de gens qu'elle ne se souvenait plus des visages. il n'y avait que son uniforme aux couleurs de sa maison qui lui indiquaient de quelle espèce elle était. du vert et de l'argent. ce n'était pas bon signe, et pour cause. soudain, elle sentit la jeune fille se relever en s'aidant de ses bras. de quel droit osait-elle la toucher? le contact humain lui était presque devenu intolérable depuis que des idiots s'étaient mis en tête de la violenter sans arrêt. « ne me touche pas. » siffla-t-elle. en seulement quelques secondes, elle avait perdu sa timidité, remplacée par de l'audace. elle avait la nausée en repensant à ses mains sur ses bras. deux marques rouges les décoraient maintenant, signe de la poigne de fer de la serpentard. deux marques de plus parmi toutes celles qu'elle avait et qui resteraient, à coup sûr, à jamais ancrées dans sa chair. pensée intolérable. billie grimaça. perdue dans ses pensées, elle sursauta en entendant la blonde frapper la table avec le livre qu'elle avait finalement réussi à prendre. « c'est pas possible d'avoir le nez plongé dans ses bouquins sans arrêt ! tu crois que tu serais capable de passer deux jours sans les ouvrir ? essaie de changer tes habitudes et de prendre les devants, pour une fois, putain. bouge, je sais pas. » encore une qui ne supportait pas son côté amorphe. billie ressemblait plus à un cadavre vivant qu'à une jeune fille de dix-sept ans enjouée et bien dans sa peau. elle n'était qu'une ombre et elle ne serait pas étonnée que personne ne se souvienne de son nom. elle n'avait plus d'identité. ma vie était une nuit sans lune. très noire, même s’il y avait des étoiles – des points de lumière et de raison… cielo. sa météore. son rayon de soleil. son meilleur ami. elle ne pensait plus qu'à lui, alors qu'elle voyait, comme si elle se trouvait à des kilomètres de là, la serpentard s'énerver. « tu parles, t'en serais sûrement pas capable. » non, elle n'en serait sûrement pas capable. capable de quoi, d'ailleurs? tout s'embrouillait, tout allait tellement vite. elle qui comptait passer quelques heures à travailler sur son devoir de potion se faisait agresser par une inconnue complètement folle. et comme à chaque fois que la situation dégénérait, billie pensait à quelque chose qui, au fond, lui donnerait du courage. elle s'évadait alors, les yeux dans le vide, pendant que le temps s'écoulait. et une fois que tout était redevenu à la normale, elle revenait à elle et la vie reprenait son cours, comme si jamais rien ne s'était passé. « je ne m'attendais à ça, vois-tu. je pensais que tout le monde l'avait compris. je ne passerais pas des heures dans mes livres si personne ne faisait de ma vie un enfer. bouger, pour quoi faire ? pour retomber et se faire encore plus mal ? non merci, je préfère rester ici. » replongeant dans son bouquin qui s'avérait être passionnant, elle ne vit pas la serpentard souffler bruyamment et s'asseoir en face d'elle, bien décidé à la faire réagir.



Dernière édition par Billie Eynsforth le 5/2/2013, 18:14, édité 1 fois
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serpentard
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MessageSujet: Re: wake up and live while you're young ϟ carmellie.   wake up and live while you're young ϟ carmellie. Empty29/12/2012, 17:11


❝ En ce moment, beaucoup de gens ont renoncé à vivre. Ils ne s'ennuient pas, ils ne pleurent pas, ils se contentent d'attendre que le temps passe. Ils n'ont pas accepté les défis de la vie et elle ne les défie plus. ❞
Et donc, elle était là. Le cul posé sur sa chaise, les yeux rivés sur moi. C'était bien la première fois qu'elle me regardait comme ça ; les nombreuses fois où j'ai pu lui gueuler dessus n'ont même pas eu l'air de lui faire autant d'effet. Pour le coup, je ne savais pas si je devais être fière d'elle, ou gueuler de nouveau. C'est vrai, je ne me serais pas attendu à une telle réaction, surtout pas de sa part à elle. J'étais, sans trop le montrer, étrangement surprise. Je l'ai secouée, je lui ai crié dessus, j'ai été presque jusqu'à l'insulter à de nombreuses reprises. J'ai tout fait, tout, et elle n'a pas bronché. Elle n'a pas bougé un cil, et je commençais peut-être à comprendre. À comprendre que si elle ne bougeait pas, c'est que je n'avais aucun effet sur elle. Je ne lui faisais rien. Je ne lui inspirais aucune peur comme aucune sympathie. J'étais à vrai dire invisible, bien plus invisible qu'elle, et ça m'effrayait en quelque sorte. Je n'étais qu'un fantôme. J'étais un esprit, celui qui gueule au milieu des corps muets. Mais ces corps, tu les bouscules, tu ne leur passe pas au travers. J'étais la seule obligée de hurler pour qu'on fasse attention à elle. Dès que je hurlais, je m'enfonçais encore plus. Je m'enfonçais dans mon invisibilité, et plus ça allait moins les gens s'intéressaient à moi. En plus de camoufler un océan de faiblesses, je cachais un manque d'attention dont j'avais sans aucun doute possible besoin. J'étais comme ça, j'avais besoin qu'on me regarde, qu'on sache que je suis là, je ne supportais pas d'être perdue au milieu des gens, je ne supportais pas l'idée que je puisse parler sans qu'on m'écoute ni ne me réponde. Et elle, elle ne m'avait jamais regardé. Elle n'avait pas fait attention à moi, que ce soit quand je passais simplement ou quand je vidais mes poumons sur elle. Jusque là, je n'avais même pas valu le coup qu'elle m'adresse un regard. Et voilà que je l'avais, son regard. Je l'avais, et j'y lisais un amas de différentes émotions. Toutes celles que j'aurais espéré ne jamais croiser dans un regard qui m'était destiné.
Je n'entendais rien de ce qu'elle disait, et me retrouvais obligée de lire sur ses lèvres. Elle parlait beaucoup trop doucement. À vrai dire, son regard en disait des tonnes, et elle observait avec sa bouche. J'en aurais presque souri tant cette situation me surprenait. Je ne me serais déjà pas attendue à me faire prendre la main dans le sac (c'est le cas de le dire), et encore moins à ce que la suite soit celle-ci.
Je posais un coude sur la table, et ma tête dans ma main. Cette fille-là, elle m'attirait, me fascinait, me dégoûtait et m'ennuyait à la fois. C'est fou ça ! Je ricanais doucement à cette pensée, et reportais mon regard sur elle. Elle ne voulait même pas que je la touche ; je devinais que le dégoût allait dans un sens mais aussi dans l'autre. Je balayais la pièce du regard. Il ne se passait décidément jamais rien ici. Après un soupir, je me redressais et m'étirais. J'aurais bien dormi, tiens.
La serdaigle venait d'avoir une absence. Je claquais des doigts à quelques centimètres de son visage pour la réveiller, et soupirais. Puis je captais (enfin) sa question. Je réfléchissais un peu, j'avais toujours voulu faire une présentation un peu classe, du genre Diane, femme flic. 'Ton pire cauchemar.' et partir dans un nuage de fumée, le genre de truc mystérieux et méga classe. Bon, sauf que je me serais étouffé à peu près vingt fois dans la fumée et que je serais sûrement tombé par là – autant sur un balai, j'ai jamais été aussi à l'aise, mais je sais rien faire de mes deux pieds. Alors je me contentais, en la détaillant de haut en bas, de murmurer un petit 'Carmelita Ienor.'. Putain, un 'à votre service' aurait été super classe aussi, même si ça n'aurait pas été vrai. Ça aurait faire comme Sweeney Todd quand le juge Turpin vient se faire raser, ohlala. Tellement classe. Même si j'aurais préféré être Mrs Lovett, mais c'est autre chose. La voix enfin dévoilée de la jeune fille me sortait de mes rêves. Je ne m'attendais à ça, vois-tu. Je pensais que tout le monde l'avait compris. Je ne passerais pas des heures dans mes livres si personne ne faisait de ma vie un enfer. Bouger, pour quoi faire? Pour retomber et se faire encore plus mal? Non merci, je préfère rester ici. Oh, chérie. Fais-moi confiance, tu n'as jamais connu l'enfer – ni moi. Quand à 'tout le monde'... qui est tout le monde ? 'Tout le monde', c'est des cons. 'Tout le monde', c'est des gens suffisamment banals, inintéressants, chiants, tout ce qui est de plus négatif pour qu'on ne les nomme même plus. Les 'tout le monde' sont des gens inutiles sur lesquels ont aurait toutes les raisons au monde de cracher. Les 'tout le monde', c'est la merde de ce monde, et si tu t'en tiens à ceux que l'on ne nomme même pas, t'as pas la merde sortie du cul. Je soupirais. Je ne savais même pas d'où c'était sorti, mais ça venait du cœur. Tu sembles pas avoir compris que si tu ne bouges pas, rien ne changera. Les gens se lasseront pas de t'emmerder, ça n'en sera que mieux. Quand on te dit que les gens arrêtent si tu les ignorent, c'est une grosse blague. Bouge si tu veux t'en sortir, putain. Ça me tue les gens qui se laissent faire et prennent les choses comme si elles ne pouvaient pas être changées. En soupirant, un peu énervée, je montais mes pieds sur la table, jambes croisées, et en profitais pour mettre un gros coup dans son livre, pour qu'elle en sorte. Eh, quand je te parle, tu lis pas, t'écoutes.
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serdaigle
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MessageSujet: Re: wake up and live while you're young ϟ carmellie.   wake up and live while you're young ϟ carmellie. Empty10/2/2013, 20:45


DON'T FALL ASLEEP PLEASE.

wake up and live while you're young ϟ carmellie. Tumblr_mfb32eYYlT1qi9571o5_250elle murmura son prénom. carmelita ienor. non, elle n’avait jamais entendu parler de cette fille qui, visiblement, aimait se faire respecter. pourquoi venait-elle lui chercher des noises à elle alors qu’elle devait avoir des dizaines de sbires à emmerder comme il se doit dans sa propre maison ? ne pouvait-on jamais la laisser en paix ? « ‘tout le monde’, c’est des cons. ‘tout le monde’, c’est des gens suffisamment banals, inintéressants, chiants, tout ce qui est de plus négatif pour qu’on ne les nomme même plus. les ‘tout le monde’ sont des gens inutiles sur lesquels on aurait toutes les raisons du monde de cracher. les ‘tout le monde’, c’est la merde de ce monde, et si tu t’en tiens à ceux que l’on ne nomme même pas, t’as pas la merde sortie du cul. » huh, si billie aurait su dans quel état la jeune serpentard se serait mis pour si peu, elle aurait fermé sa bouche avant d’ignorer celle qu’elle avait prise la main dans le sac. elle semblait garder cela au fond d’elle depuis longtemps et cela devait la soulager d’avoir balancé tout ça à billie qui, littéralement, était sur le cul. carmelita soupira avant de reprendre la parole. oui, il était encore loin le moment où la serdaigle pourrait enfin travailler tranquillement. « tu sembles pas avoir compris que si tu ne bouges pas, rien ne changera. Les gens se lasseront pas de t’emmerder, ça n’en sera que mieux. quand on te dit que les gens arrêtent si tu les ignores, c’est une grosse blague. bouge si tu veux t’en sortir, putain. ça me tue les gens qui se laissent faire et prennent les choses comme si elles ne pouvaient pas être changées. » une nouvelle fois, elle soupira avant de s’asseoir et de poser ses pieds sur la table. bien sûr, c’était trop beau pour qu’elle lui dise ses quatre vérités avant de prendre la porte. mais billie ne comptait pas lui laisser l’opportunité de la déranger plus longtemps, alors elle se replongea dans son bouquin, bien décidée à finir ce putain de devoir. elle n’eut même pas le temps de lire une ligne que carmelita balança son pied dans son livre, le refermant d’un coup sec. « non, mais ça va pas ? t’es dingue ou quoi ? c’est un ouvrage d’une valeur inestimable ! » s’il y avait bien une chose que billie détestait par-dessus tout, c’était que l’on abîme des choses aussi précieuses que des livres. même s’il ne valait que cinq gallions, cela restait un objet inestimable et très utile. jetant un coup d’œil à carmelita, elle comprit tout de suite qu’elle avait plutôt intérêt à arrêter de bouquiner si elle ne voulait pas qu’il soit déchiqueté en morceaux dans les minutes à venir. elle expira bruyamment avant de se reposer sur le dossier du fauteuil. billie croisa ses bras sur sa poitrine avant de baisser les yeux, intimidées. elle voulait bien se montrer forte, mais il ne fallait pas trop lui en demander. une chose à la fois et discuter était déjà une très grande épreuve pour elle. « ok, d’accord… » n’angoisse pas, ne dis pas de bêtises, crois en ce que tu dis, ne montre pas que tu es complètement terrorisée… billie décroisa, puis recroisa ses bras. elle plia ses doigts, frotta ses paumes contre ses cuisses, se redressa, changea de position, mis ses coudes sur la table... pour finir, elle posa ses mains à plat contre la table, complètement stressée. elle avait brusquement rougit alors qu’elle observait la serpentard qui, pendant tout le petit manège de billie, n’avait rien perdu du spectacle. « je suis… un peu stressée. juste un peu. » un peu était un euphémisme. si elle avait pu crier, elle l’aurait fait volontiers. elle se doutait bien qu’elle exaspérait au possible carmelita, mais elle ne pouvait s’empêcher de penser au pourquoi de cette discussion. elle qui arrivait parfaitement à se fondre dans la masse, elle avait réussi à se faire remarquer par une folle qui cherchait obstinément à la faire bouger. « alors… hm… qu’est-ce que tu proposes ? je ne suis pas… comme ça. comme toi, je veux dire. je n’ai pas le courage de m’opposer, mais je crains de ne plus avoir le choix. donc vas-y, dis-moi ce que je dois faire. » la jeune serpentard resta bouche bée face à ce changement brutal d’attitude. si elle s’attendait à ça… billie elle-même ne s’en croyait pas capable. « le défi est lancé, non ? » c’est parti.

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