ENOCH & MARLOWE - Stop breathing. God created air and this is copyright infringement.

Marlowe se trouvait dans sa pièce favorite de son appartement, non pas sa chambre mais, la pièce qu’il avait spécialement aménagé pour ses affaires de Quidditch, si son frère avait probablement une pièce uniquement constitué de miroir pour pouvoir s’admirer pleinement, lui au contraire avait fait quelque chose de spécial afin de mettre les nombreux balais qu’il avait accumulés au fur & à mesure. De même ses tiroirs étaient remplis de différents accessoires de Quidditch, que ce soit des chiffons pour nettoyer ses balais, ou encore des chaussures spécifiques au sport (il y avait même une paire de chaussure qui avait été faite en édition limitée à son nom, d’ailleurs Bell bis n’avait jamais comprit cette idée de chaussure). Tout ça pour dire qu’il pouvait facilement entrer en compétition avec la boutique d’accessoires sur le chemin de Traverse, bien qu’il lui manquait une chose : des robes de Quidditch, ça il n’avait que la sienne au couleur de son équipe. Bien sûr de nombreuses copies étaient en vente dans la boutique du chemin de Traverse, la sienne, portant son nom écrit en gros derrière, ainsi que celles de son équipe & des autres équipes connues du Royaume-Uni. C’était d’ailleurs l’une des choses dont Marlowe était le plus fier. Il avait eu les larmes aux yeux la première fois qu’il était passé devant la boutique & qu’il avait vu sur un mannequin sa tenue de match orange vif, avec écrit en gros « BELL ». Il avait passé tellement de temps dans cette boutique quand il était petit, rêvant du dernier modèle de balai en vente ainsi que de ses innombrables objets dont il n’avait souvent, à l’époque, aucune idée de leurs utilités. Et pourtant aujourd’hui il savait les reconnaître les yeux fermés.

Ayant entendu parler d’un nouveau balais, Marlowe n’avait pu résister à la tentation, il était faible en ce qui concernait ce genre de chose. Il ne dépensait guère de son argent & s’il s’arrêtait dès aujourd’hui il pourrait avoir une retraite plus que confortable sans rien faire mais, s’il dépensait son argent c’était généralement pour le dernier modèle de balais de course existant ou pour des balais de collection. Certes ils ne servaient pas à grand chose de voler dessus tant ils étaient inconfortables mais, ils restaient des pièces maitresses de l’évolution de ce sport. Attendant patiemment que la plupart des gens soient à leurs travails & que le chemin de Traverse soit désert, Marlowe quitta son appartement & se dépêcha de se rendre dans la boutique qui l’intéressait. Saluant la propriétaire qu’il connaissait bien à force de venir dans sa boutique depuis son enfance, celui-ci lui présenta immédiatement le dernier balai de course existant, une pure merveille. La mâchoire du poursuiveur faillit tomber par terre & sa bave aurait pu souiller le magnifique manche s’il n’avait pas fait plus attention. Sans un mot, il admira la merveille pendant plusieurs minutes & décida de le prendre sans même l’avoir essayé, c’était un coup de folie mais, il ne pouvait pas résister. Laissant le propriétaire nettoyer à la perfection le balai ainsi que le préparer avec soin, Bell bis fit le tour du magasin. Il ne voulait pas rester trop longtemps pour ne pas se retrouver face à la foule, en particulier face aux fans de Quidditch mais, il n’eut pas le temps de dire ouf qu’un jeune homme s’adressait déjà à lui. « Excusez-moi de vous embêter, mais ne seriez-vous pas Marlowe Bell ? » Nom d’une crotte d’hippogriffe. Il n’avait pas le choix. Peut-être qu’il pouvait l’ignorer ? Non c’était dégueulasse. Lui tendant la main pour le saluer, il afficha un petit sourire de gêne. « Oui, c’est bien moi. » Puis ça le frappa, le jeune homme l’avait appelé Marlowe Bell, par son nom & non par son surnom Bell bis. « Je peux vous aider ? » Le poursuiveur fut tout de suite beaucoup plus sympathique.

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« Pardon de vous aborder comme ça, mais je voulais juste vous dire à quel point je suis fan de ce que vous faîtes ! Vous êtes mon idole ! Votre façon de voler, c'est de l'art ! Je ne loupe pas un seul de vos matchs !» Marlowe fut embarrassé par la situation, bien sûr il était content que quelqu’un apprécie son jeu, c’était un magnifique compliment car il passait énormément de temps à s’entrainer & faire de son mieux. Donc que cela soit reconnu par un fan ne pouvait que lui faire chaud au cœur. Seulement que pouvait-il répondre à ça, à part lui afficher un sourire de reconnaissance & le remercier, il n’y avait pas grand-chose à faire. Oui Bell de jour n’aurait pas de problème lui pour engager la conversation, pour discuter un peu. Mais c’était Bell de jour, Bell de nuit n’était pas comme ça. Il n’arrivait pas à lancer des conversations. Par la barbe de Merlin, déjà qu’il avait du mal à participer aux conversations. Remerciant le jeune garçon qui se trouvait en face de lui, il était touché par ce qu’il venait de lui dire. Il ne put s’empêcher de jeter un coup d’œil au propriétaire de la boutique pour voir s’il s’en sortait dans la préparation de son nouveau balai mais, il savait que cela ne servait à rien. Il en avait pour une bonne vingtaine de minute, le temps de nettoyer le bois, couper les brindilles, etc … pour atteindre la perfection car, quand il vendait un balai, il le vendait toujours au point où il était plus beau que sur l’affiche de publicité.

Les secondes passèrent & Marlowe regardait désemparé le jeune garçon se liquéfier sur place en tentant de s’expliquer, en réalité il ne faisait que s’embrouiller un peu plus et s’enfoncer toujours plus loin lorsqu’il essayait de se rattraper. Le joueur de Quidditch ne put s’empêcher de rigoler, ce n’était pas méchant, c’est juste que le jeune homme lui faisait penser un peu à ... lui en fait. Se rendant compte que son rire pouvait avoir l’air déplacé & particulièrement méchant, car s’il ne se moquait pas de l’incapacité d’Enoch de s’exprimer, celui-ci pouvait le ressentir ainsi, il s’arrêta net & décida de prendre la parole. « Désolé, je ne me moquais pas de toi. J’ai parfaitement compris où tu voulais en venir, ne t’en fais pas … » Il laissa sa phrase en suspens pour que ce dernier puisse lui dire son prénom. Car Marlowe avait horreur que les gens connaissent son prénom ou qui il était alors que lui n’avait aucune idée de qui pouvait être la personne. « Qu’est-ce que je peux faire pour toi ? Le propriétaire va être dans son monde durant la prochaine demi-heure, tu ne pourras rien en tirer. »