MANOIR MALFOY. WILHELMINA + PATRIARCHES (10 ans): Il est l'heure que tu rejoignes tes parents dans la salle où se déroulent vos repas. La gouvernante vient de toquer à ta porte et te somme de descendre rejoindre ta mère et on père dans l'autre aile de votre demeure. Tu te regardes dans ton miroir, afin de décider si tu es présentable ou non. Ta petite robe verte te saille à merveille, et tes cheveux lissés impeccablement te donnent un air de princesse. Tu décroises tes mains et essaies de ne pas avoir l'air stressée, comme à chaque fois où tu te trouves dans la même pièce qu'eux. Tu ouvres la porte de ta chambre et lance un mince sourire à ta gouvernante qui détourne le regard et avance à ta suite. Tu essaies de marcher le plus rapidement possible tout en restant droite et en tentant de garder une certaine prestance. Tu lèves ta petite tête et attend que ta gouvernante ouvre la porte en face de toi. Lentement, tu pénètres dans la salle. La cheminée est allumée, et de nombreuses bougies brillent dans la pièce. Tu ressens cependant une froideur extrême à ce tableau. Tu salues discrètement ton père, puis ta mère. Tu viens ensuite t'asseoir à table, pinçant légèrement les lèvres. Tu regardes tes couverts. Tu as l'habitude de toute cette argenterie maintenant, et tu n'as plus peur de te tromper. Tu te souviens cependant de ta première expérience et le regard sévère que l'on t'avait alors accordé. Tu avais toujours du être parfaite d'aussi loin que tu te souviennes. Le repas fut silencieux, tu ne jetas aucun regard à tes parents. Ils t'en jetèrent cependant d'innombrables. " Tu as reçue ta lettre aujourd'hui." Ton coeur fit un raté. Tu te tournes vers la voix de ton père, comprenant qu'il parle de la si prestigieuse école de Poudlard. Tu as toujours attendu ce moment. Parce que cela signifie que tu vas avoir une certaine liberté de mouvement, que tu n'auras pas constamment ta gouvernante en train d'épier tout tes faits et gestes. Que tu n'auras pas la crainte constante de faire quelque chose de mal. Et tu vas revoir ton frère. Ce n'est pas la personne la plus gentille que tu connaisses. Mais il reste ton frère, et c'est le seul dont tu sois le plus proche dans ta famille. Tu demandes à sortir de table lorsque tu finis enfin la dernière goutte de soupe dans ton assiette. Tu retournes dans ta chambre et t’assoies sur ton lit, avant de soupirer et de t'allonger. Le plafond te semble merveilleux et tu imagines alors qu'il représente la voie lactée. Tu visualises toutes ses brillantes étoiles qui scintillent au firmament et tu te laisses aller à tes rêves.
POUDLARD. WILHELMINA + CALEB (16 ans): "MALFOY!" La voix sourde retentit encore et encore dans le couloir. Lentement, tu te retournes, cherchant du regard la personne qui t’appelles. Elle est brune, son regard est azur et son uniforme n'est autre que celui des Serdaigle. Elle s'arrête près de toi toute essoufflée. Tu la regardes de haut en bas à plusieurs reprises avant de daigner ouvrir la bouche. " Oui?" Elle reprend son souffle à plusieurs reprises, avant de lever la tête vers toi et de te sourire. Tu ne lui souris pas et continues de la regarder avec un regard hautain. "Caleb m'a demandé de t'apporter ceci. " Elle tend son bras et te tend un collier. Tu tends à ton tour ta main et le récupères avant de l'observer de plus près.Tu n'en crois pas tes yeux. Tu sais d'où vient ce collier. C'était celui que tu avais offert à Caleb. Élève de Serdaigle, châtain clair aux yeux d'un bleu azur. Le frère de la jeune fille en face de toi. Tu venais de te faire plaquer. Par la soeur de ton petit ami d'une certaine façon. Ton ex-petit ami. "Je crois que je vais partir, donc.." Elle ne semble pas désolée. Bien au contraire, plutôt ravie. Tu secoues la tête. "Donc, je.. je viens de me faire plaquer c'est ça?" Certains élèves autour de toi ralentissent le pas comme pour écouter le fin mot de cette histoire. Callidora, c'est comme ça qu'elle s’appelle, te sourit. Elle lève légèrement les mains, comme pour te dire que c'est le cas puis repart en courant. Tu baisses les yeux au sol et passes une main dans tes cheveux, avant de reprendre le masque habituel que chaque Malfoy se doit de porter à merveille. Tu ne dois pas montrer tes émotions. Pourtant, au grand dam de ta famille, tu es celle qui prend beaucoup trop les choses à coeur. Et tu comprends rapidement que tu ne vas pas être capable de retenir tes larmes plus longtemps. Alors, tu te diriges vers les toilettes des filles et regardes le plafond. Imaginant la voie lactée et ses étoiles scintillantes comme lorsque tu étais enfant. Tu te calmes rapidement puis te lèves, passant une main dans tes cheveux et avançant d'un pas assuré telle une diva. Quelqu'un t'approche pour te demander si tu peux lui expliquer certaines choses sur le dernier cours de potion. "Shelley, je n'apprécies pas qu'on me parle alors qu'on n'a même pas pris la peine d'avoir une haleine fraîche avant." Tu avances fièrement, laissant l'élève derrière toi stoppée net par tes propos. Tu le vois alors. Grand, se tenant droit. Il rit à une blague de la part de la fille qui tient fermement son bras, comme si il était sa propriété. Il te voit arrivée avec ta démarche assurée et arrête doucement de sourire. Tu es une Malfoy, quelque chose qu'il a sûrement du oublier lorsqu'il a découvert que tu étais aussi, sensible et douée de sentiments. "Willy.." Tu le coupes net dans sa phrase "Non. N'ose même pas utiliser une fois de plus ce surnom ridicule. Tu peux récupérer ça." Tu lui jettes son collier à la figure avant de faire demi-tour et de repartir dans le sens opposé. Tu t'arrêtes cependant, et retournes vers lui. "N'essaie même pas de t'approcher de moi de cinq mètres. Ne participes plus aux cours auxquels j'assiste. Ne me jettes même pas un seul regard et baisse la tête quand je suis dans les parages. Car je te ferais vivre un enfer, Caleb. " Tu lui souris puis te rends à ton prochain cours. Préparant de nombreux plans pour assouvir ta vengeance. On ne joue pas avec une Malfoy impunément.
CHAMBRE. WILHELMINA + JOURNAL INTIME (18 ans): Cher Journal,
Je t'avouerais que je ne sais pas par quoi commencer. Ma vie est tombée littéralement en morceaux ces derniers jours. Tu te souviens d'Alexandra, l'élève venant de France? Je pensais qu'elle me ressemblait beaucoup, qu'elle était comme moi. Tu n'imagines pas à quel point je me suis trompée. J'ai toujours pensée pouvoir être la personne la plus irréprochable de l'école. Je n'ai encore jamais participé à aucune rébellion, j'ai toujours rendue mes devoirs en temps et en heure, et je me suis toujours efforcée d'avoir une attitude irréprochable. Je me suis toujours efforcée d’accueillir comme il se devait les élèves de ma maison, autant les premières années que les dernières. J'ai aussi toujours fais mes coups en douce pour ne pas attirer une piètre attention sur ma personne. On m'a toujours dit que j'avais un trop grand coeur et j'en ai la preuve aujourd'hui. Alexandra s'est glissée dans ma vie comme un serpent, sournoise, elle a commencée à prendre mes amis à part, s'enrichissant de ce qu'ils pouvaient lui apprendre sur moi, la perfection incarnée. Je ne te dis pas que je suis parfaite, personne ne l'est. Mais je m'efforce de l'être. Elle a finie par monter tout le monde contre moi aujourd'hui, et j'ai perdue mon sang-froid. Je prends les choses trop à coeur. C'est sûrement ça. J'ai fais quelque chose d'horrible journal. J'avais décidée de confronter Alexandra ce matin, au détour d'un couloir. Elle m'a reprochée de ne pas prendre assez soin de mes amis, amis qui étaient désormais les siens, de mentir aussi à tout le monde. Sur la personne que j'étais réellement. Elle a poussée le bouchon trop loin. Je n'aime pas faire de disputes en public, je n'ai jamais aimé ça. Mais comme je te l'écris, elle est partie bien trop loin. Alors je lui ai demandé de la fermer. Cassant l'image de la fille polie que j'étais. Elle a continuée, encore et encore. Et j'ai continuée aussi. La joute verbale s'est terminée par trois sortilèges lancés dans sa direction. Le premier l'immobilisant contre un mur, le second matérialisant des serpents autour d'elle et le dernier, par un incandescent feu. Je sais que je ne serais pas renvoyée de Poudlard journal, car père et mère feront tout leur possible pour que ce ne soit pas le cas. De plus, ce n'était qu'une simple infraction. Je ne l'ai pas tuée. J'en ai eu envie, mais je ne pouvais me résoudre à le faire. Je ne sais pas qui je deviens ni ce que je devrais devenir journal, je ne sais pas si je dois me sentir coupable de ce que j'ai fais aujourd'hui encore moins si je dois me sentir innocente. Je sais juste que tout le monde sait maintenant, que même un Malfoy peut posséder un coeur et que, je ne suis pas aussi parfaite que je le prétends.