c'est une célibataire endurcie
✖ elle a une peur panique des relations sérieuse et des sentiments
✖ elle considère la vie comme un terrain de jeu et relève tous les défis qu'on lui lance
✖ elle s'attache difficilement à autrui
✖ elle est la cadette d'une famille de trois enfants
✖ elle adore la pluie
✖ ses douches ont tendance à s'éterniser
✖ elle ne respecte aucunement le règlement
✖ elle ne supporte pas la vue du sang et il n'est pas rare qu'elle tombe dans les vapes lorsqu'elle en voit.
✖ elle est prête à tout pour arriver à ses fins, même à vendre son corps si elle estime que c'est nécessaire
✖ elle se sent, au fond, extrêmement seule
✖ elle a tendance à chercher les ennuis
✖ elle peut se révéler extrêmement lourde et envahissante
✖ malgré l'impression qu'elle donne, elle a perdu toute confiance en elle lorsque son seul et unique ex-petit ami l'a quittée
✖ il lui arrive de faire des fautes de langue.
«
DOROTHEA VAN PERSIE ! VIENS ICI TOUT DE SUITE ! » Lorsque la voix de ta mère résonne dans la maison, une grimace t'échappe. Elle l'a découvert. Le vase que tu as cassé dans l'après-midi, lorsque tu jouais. Celui qu'elle a hérité de son arrière-grand-mère et qui vaut quelques milliers de florins. C'est la troisième fois cette semaine que tu le fais tomber. Et, si elle peut utiliser sa baguette pour réparer les dégâts que tu causes, tu te fais pourtant gronder à chaque fois. «
DOROTHEA ! » répète-t-elle.
Marloes ! as-tu envie de rétorquer alors que tu te caches sous la table de la salle à manger. Dorothea, c'est laid. Dorothea, c'est vieillot. Quelle idée de t'appeler ainsi. Tes parents n'auraient pas pu trouver pire. Un soupir t'échappe alors que tu fermes les yeux. De toute façon, il est moche ce vase ! Et ta mère détestait son arrière-grand-mère alors que ne comprends pas pourquoi elle y tient autant. Les pas de ta mère se rapprochent, tu retiens ton souffle. Et ils s'éloignent finalement. Alors, tu décides de sortir de ta cachette ; peut-être serais-tu sauvée si tu réussis à quitter la maison ? Tes amis sont encore à l'extérieur, ils jouent au football sur le terrain vague en bas de la rue. Tu pourrais te mêler à eux. Et lorsque tu rentreras, peut-être ta mère aura-t-elle oublié cet incident. Tu soulèves la nappe. Grave erreur : ta mère est à nouveau dans la pièce et elle s'aperçois. Ses yeux bleus, devenus noirs, te lancent des éclairs ; ses sourcils sont froncés. Elle t'en veux. Comme trop souvent. «
Dorothea ! Combien de fois t'ai-je dit de faire attention ?! Le hall n'est pas un parc. Si tu veux jouer, et bien sors ! » Retenant un soupir, tu baisses les yeux sur le sol. Quelques instants de silence, et ta mère tourne finalement les talons, visiblement agacée. «
Par Merlin, qu'ai-je fais pour avoir une fille pareille ? » Tu restes ici, par-terre. Tu n'es pas comme tes grandes soeurs et ta mère ne le comprend pas. Tes soeurs si parfaites auxquelles tu ressembles énormément physiquement parlant mais qui sont ton opposé dans leur façon d'être. L'aînée a bientôt terminé Poudlard. Ses professeurs lui prédisent déjà un grand avenir au Ministère de la magie. Elle pourrait finir à la tête d'un département, paraît-il. Et la seconde est en quatrième. Serdaigle, elle est la meilleure élève de sa promotion. Toi, tu n'as rien à voir avec elle. Et ton comportement énerve les tiens. Tu es issue de la lignée van Persie, l'une des lignées magiques les plus puissantes de Hollande - bien que son sang se soit mélangé avec de nombreux moldus au fil du temps - mais tu es loin d'être digne d'appartenir à cette famille.
Un soupir de ton professeur, les rires de tes camarades. Et tu te dépêches de plaquer tes mains contre la bouche, essayant tant bien que mal de ne pas joindre ton rire à celui du reste de la classe. La potion, ça n'a jamais été ton truc et ce, depuis ta première année à Poudlard. Aujourd'hui encore, tu le prouves. Une petite erreur et ton chaudron explose, répandant un liquide visqueux vert dans la classe. Tu es un phénomène. Et à chaque cours tes camarades attendent de voir dans quel état finira ta mixture - tu n'as réussi une potion qu'une seule fois dans ta vie et ça, tu le devais à ton binôme, qui collectionne les O dans cette matière-là. «
van Persie... » «
Catastrophique, n'est-ce pas? Il n'empêche que le vert vous va très bien, professeur. » Les rires de tes camarades redouble. Toi et ta grande bouche. Elle te vaut bien trop souvent les remontrances de tes professeurs - et de tes parents d'ailleurs, tu te souviens encore de la dernière Beuglante qu'ils t'ont envoyé. Tu n'y peux rien. À chaque fois, tu te sens obligé de répondre. Et pas toujours tendrement. Pourtant, ton professeur sourit à ta remarque. Cette fois, tu n'iras pas en retenue. [...] «
Tiens, Saskia ! Comment tu vas ? » Ta soeur pince les lèvres sans quitter son bouquin des yeux. Pour changer. Vous ne vous êtes jamais entendues, elle et toi. À tes yeux, ta soeur est bien trop tranquille, studieuse, ennuyeuse... Et à ses yeux tu es trop toi. Trop extravagante, trop franche. Pas assez studieuse. Trop imparfaite. «
Maman m'a envoyé une lettre l'autre jour. Il parait qu'ils ont été voir l'oncle Joris. Sa femme a accouché, tu le sais non ? Une belle petite fille. Johanna, je crois. Il y avait une photo avec la lettre, elle est mignonne si tu savais ! Ca fait un moment que je n'ai plus de nouvelles de Marieke, par contre. Je suppose que ça veut dire que tout va bien pour elle. M'enfin, quelle idée de travailler au ministère... Je la comprendrais jamais... Oh, et puis le ma... » Ah oui. Et trop bavarde, aussi. La bibliothèque t'indique de te taire ; tu lèves les yeux aux ciel - parce que de toute façon, la bibliothécaire est on-ne-peut-plus louche - mais tu obéis tout de même pour le plus grand soulagement de ta soeur. Celle-ci semble finalement s'apercevoir de ta présence. Un léger sourire et finalement, elle prend la parole : «
Très intéressant. Maintenant tu m'excuseras mais j'ai des examens à réussir. Les parents comptent sur moi pour relever un peu le niveau de la famille, tu comprends. Je ne tiens pas à les décevoir, moi. » Réviser? La barbe. Quel ennui. Tu n'aimes pas réviser. Tu préfères t'amuser, profiter de la vie. Tu es jeune et le temps défile à une vitesse folle. Les choses sérieuses, ce sera pour plus tard. Tu te lèves et tu jettes un dernier regard à ton aînée. «
Révises donc. Fais ce que les parents veulent. Vis la vie qu'ils ont choisi pour toi. Moi, je préfère vivre pour moi, quitte à échouer. » Au moins, tu n'auras aucun regret. Pendant que tes soeurs travailleront à Ste Mangouste et au Ministère, tu seras joueuse de Quidditch. Bien loin de ce que tes parents attendent de toi.
«
Une fille facile, paraît-il. » Tu ne daignes pas te tourner vers eux. Tu fais semblant de t'intéresser à ce que le professeur raconte, tu essaies d'ignorer les paroles. Mais tu n'y arrives pas. Leurs voix atteignent tes oreilles ; ils veulent que tu écoutes ce qu'ils ont à dire. «
Tu connais pas la dernière ? Il paraît qu'elle a été surprise avec un professeur dans le placard à balais de Greensleeves ! » Tu lèves les yeux au ciel. Bah voyons. Qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre. Les rumeurs à ton sujets vont en s'empirant, à croire que ta vie sexuelle déchaîne les foules - vraiment, il n'y a pas de quoi. «
van Persie, à qui le tour ? » Ils pouffent et c'en est trop. Tu te retourne pour les fusiller du regard. «
Pas le votre en tout cas. Vingt-et-un ans et toujours puceaux, si mes sources sont bonnes non ? » «
van Persie ! » Un léger sourire sur tes lèvres lorsque tu te tournes vers ton professeur et que tu te lèves. «
Veuillez m'excuser. » Tu ne te sens pas bien, tu étouffes. Alors tu décides de quitter la pièce, sans même demander l'accord à ton professeur. Tu n'es pas la catin dont ils parlent. Du moins, tu ne l'as pas toujours été. Tu es sale, tu es souillée. Mais tu as besoin de tout ça. Tu as besoin de ces relations qui ne te mènent nul part. Parce que c'est ce qui te fait tenir. [...] Ton regard se pose sur sa personne avant que tu ne détournes les yeux, agacée. Il t'énerve, tu Le hais. Vraiment. Mais c'est toi que tu détestes le plus. Parce que tu es faible. Trop faible. Bien plus que tu ne veux le faire croire à autrui. Ta poitrine saigne encore, la plaie dans ton coeur ne s'est pas refermée. Et c'est de Sa faute. Parce qu'Il est parti sans te donner la moindre explication. Ou peut-être espérais-tu trop de lui. Lorsque tu L'as connu, tu étais bien différente. Jeune, naïve. Amoureuse. Vite désillusionnée. De la haine. Voilà ce qu'il reste. Ta poitrine qui se serre, les battements de ton coeur qui s'accélèrent, ... Tu préfères les oublier. Un soupir, tu te lèves. Et tu tournes le dos, à la recherche d'un beau garçon avec qui passer du bon temps. Parce que c'est comme ça que tu oublies. Parce que le fait de Le voir continue de te faire souffrir. Tu croises un garçon que tu connais bien, un amant occasionnel. Tu l'attires dans un coin, sans penser aux conséquences, sans même vérifier si la mère Dolohov est dans le coin. Tu as besoin de lui, tu as besoin d'oublier. De te perdre dans les bras d'un homme qui désire ton corps. Tu l'embrasses et, rapidement, tu oublies. Tout. Tout, sauf Lui.