A WINDOW TO THE PAST.
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 hello, schizophrenia ∞ susha.

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serpentard
Hermès Lawburry
Hermès Lawburry
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MessageSujet: hello, schizophrenia ∞ susha.   hello, schizophrenia ∞ susha. Empty24/2/2013, 21:59


YOU'RE NOT ALONE IN YOUR HEAD

hello, schizophrenia ∞ susha. Tumblr_mbc90db3pG1qhodd8o1_500je grimace dans le miroir, exaspéré. ma saleté de tignasse refuse de coopérer, ce qui n’arrive bien heureusement que rarement, et elle ne semble pas prête à se placer correctement. même un samedi alors qu’il n’y avait pas cours et que personne ne sort de sa salle commune sauf pour aller se restaurer dans la grande salle, il faut que mes cheveux soient impeccables. Je ne suis pas vraiment superficiel mais je ne supporte pas de sortir sans un tantinet de tenue et d’élégance, alors être décoiffé en public, non merci. sauf quand ma chevelure indique clairement que je viens de prendre un pied du tonnerre, ce qui, d’après mes conquêtes, me donne un air sexy, dangereux et mystérieux. si elles savent à quel point je peux être dangereux… elles n’oseraient même plus poser leurs yeux sur moi, à mon plus grand désespoir. pas que j’ai besoin de leur accord pour profiter d’elles, mais parfois, qu’elles soient consentantes rend la chose plus agréable, bien que j’apprécie leurs pathétiques tentatives de me résister. la salle abandonnée du quatrième étage, la salle sur demande, la bibliothèque, l’infirmerie, le parc, les toilettes des filles du deuxième et même le dortoir des sixième année de gryffondor peuvent témoigner qu’elles sont souvent consentantes. quelques dizaines de minutes plus tard, me voilà fin prêt, habillé, coiffé… bref, en un mot comme en cent : parfait. le petit sourire un coin, le col de ma chemise légèrement ouverte, ma savante coiffure coiffée/décoiffée et le petit balancement des hanches qui leur plait tant… tout y est. il ne me reste plus qu’une belle nana accrochée à mon bras et mon costume de serial-baiseur est au point. je balance un gilet sur mon épaule droite avant de sortir seul du dortoir des dixième année. avec le temps que je mets tous les matins pour me préparer, je pars souvent beaucoup plus tard que mes camarades et tant mieux, cela dit, car je n’ai pas à croiser leurs têtes d’hippogriffe boutonneux en rut. pas qu’ils ne me soient pas utiles de temps en temps, je dois l’avouer, mais qu’est-ce qu’ils étaient pénibles… à discutailler sur la paire de seins la plus grosse de l’école ou sur le dernier magazine porno qu’ils ont acheté… ils m’insupportent au plus haut point. je n’en ai que faire de petits puceaux en manque de câlins, alors que je peux me détendre dans les bras d’une jolie brune (ou blonde, au choix, tout me va, tant qu’elle n’est pas rousse !), voir dans les bras de deux jolies brunes (le cas des rousses s’applique aussi dans ce genre de situation), complètement dévergondées et prêtes à tout. en déambulant lentement dans les couloirs de poudlard, je repense à cette petite de poufsouffle, dont j’ignore l’identité, bien qu’elle me l’ait surement communiqué avant de passer aux choses sérieuses. elle est pas mal, celle-là. si j’arrive à me rappeler de son visage parmi les vagues souvenirs qu’il me reste de cette fameuse soirée dans une vieille salle de classe, peut-être que je lui ferai l’honneur d’un second round. je me concentre tandis que je monde un à un les escaliers jusqu’à atteindre les hauteurs du château. je n’ai pas faim et je sais que je ne suis pas le bienvenu dans la grande salle, surtout depuis que la moitié des filles de l’école se sont faîtes larguer par leur cocu petit-ami. merci qui ? merci hermès ! malheureusement, je ne suis pas prêt de me rappeler du visage de la blonde (ou brune ? rah, les inconvénients d’un trop plein d’alcool) quand je vois la silhouette fine et juvénile de susha litchfield se dessiner au bout du couloir. nous sommes au septième étage et par bonheur, à cette heure-ci, tout le monde, ou presque, déguste les mets raffinés préparés par les elfes de maison. la poufsouffle semble agitée, prête à péter une crise. oh oh, c’est bon pour toi, ça, hermès ! je l’apprécie beaucoup plus quand elle agit de cette façon. pas de crises, pas de larmes, pas de chichis. droit au but. c’est ce que j’aime, chez elle. un coup, elle semble inaccessible, un coup, tout poudlard peut passer dans son lit sans problème. aujourd’hui, c’est mon tour. je m’approche lentement et sans bruit. elle est dos à moi et sans aucune gêne, je n’hésite pas à reluquer son petit derrière. hm, appétissant. puis, sans la prévenir ni de mon arrivée, ni de mes intentions, j’enroule brusquement mon bras autour de sa taille, planquant son dos contre mon torse. après l’avoir entendu sursauter, je murmure à son oreille : « alors litchfield, on se promène toute seule dans les couloirs, maintenant ? tu devrais faire plus attention, chérie, on ne sait pas qui tu pourrais… croiser. »

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poufsouffle
Susha Litchfield
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MessageSujet: Re: hello, schizophrenia ∞ susha.   hello, schizophrenia ∞ susha. Empty25/2/2013, 17:27

J’ai pas fermé l’œil de la nuit. Mais ça vaut le coup, ouais, ça vaut le coup, c’est à cause de Blaine. C’est pour Blaine. Toujours pour elle. Elle m’a répondu, à ma lettre, enfin. Je ne suis pas patiente, moi. J’ai toujours peur qu’elle m’oublie, quand elle ne me répond pas tout de suite. C’est ça, attendre une réponse de Blaine. La peur d’être oubliée, délaissée, jetée. Qu’elle passe à autre chose, comme ça. Qu’elle trouve quelqu’un d’autre. Et puis, quand on reçoit sa réponse ; la culpabilité de ne pas avoir cru en elle. C’est pas Blaine qui cloche, c’est moi. Toujours. C’est moi qui fait les erreurs, et qui oublie des choses, et qui culpabilise. Blaine peut pas m’oublier, Blaine peut pas faire d’erreur. C’est moi la mauvaise, qui foire tout, qui fait du mal aux autres, et qui s’excuse après. J’ai passé la nuit à lui écrire. Je peux pas attendre, j’ai peur que d’oublier les mots, après, et de ne pas lui dire tout ce que je dois lui dire. C’est vrai que j’y ai passé la nuit, parce que, je voulais pas lui écrire n’importe quoi non plus. Je veux pas mal faire, pour elle. Elle mérite plus, plus que les autres, plus que moi, elle mérite, beaucoup. C’est pour ça que j’y ai passé ma nuit, pour m’appliquer, et pas la décevoir. Et je n’étais pas fatiguée non plus. Pas en ce moment. Dormir, ce serait une perte de temps. On ne vit qu’une fois. Une seule. Autant rester conscient le plus longtemps possible.
Et puis, j’ai rapporté la lettre à son hibou, à elle, qui attendait depuis hier de repartir en France. Si je pouvais m’envoler avec lui, et le suivre. J’hésiterais pas. Même pour quelques minutes ou quelques secondes, j’hésiterais pas, tant que je peux la voir.
Couloir du septième étage. J’ai faim, et ça faisait longtemps que je n’avais pas eu vraiment faim pour de vrai, depuis la dernière lettre de Blaine, je crois, oui, ça doit être ça. Blaine m’a détraquée, avec son départ. Je sais plus comment faire, c’est différent, trop différent, sans elle, et je me sens pas pareil. Je vais bien quand elle me répond. Je vais mal quand sa réponse tarde à arriver. Je vais bien grâce à elle. Pour elle. A cause d’elle. Avant, c’était mieux. Plus constant, à long terme. Je suis détraquée, détraquée, détraquée. Avant même que je prenne la direction des escaliers, on m’attrape. Surprise. Je sursaute, violemment, en fait. C’est pas Blaine. C’est pas elle. C’est Hermès. Gentil Hermès, joli Hermès. Je le reconnais à sa voix. Et son parfum aussi. Ce n’est pas elle, et ça ne le sera jamais, et ça me fait mal, quelque part, au cœur, je crois. Ça me broie le cœur et me brûle les yeux, parce qu’il faut attendre longtemps, trop longtemps, pour que ce soit elle à la place de Hermès, et je ne suis pas patiente. Je ne peux pas l’être. J’aurais voulu que ce soit elle, dernière moi. Son odeur, sa voix, sa peau, à elle. Comme avant.
Eclat de rire. Rire enfantin, rire cristallin. Peu importe qui je croise, moi. Il ne peut rien m’arriver. Il le sait pas, Hermès, mais je suis l’Invincible, avec un grand I, l’Invincible, parce qu’il faut bien l’être en attendant Blaine. Moi, si je coule, ce sera avec elle, et puis c’est tout. Et puis, seulement si elle l’aura décidé. Je veux bien couler et me noyer, si Blaine le veut, mais pas sans elle, seulement avec son accord, oui. Je suis l’Invincible, en attendant. Je gigote, je me tords et je parviens à me retourner pour lui faire face. Hermès, Hermès. Je prends quelques secondes pour le détailler, et je souris, parce qu’il n’a rien à voir avec Blaine, vraiment rien, autant physiquement que mentalement, non, rien, rien. « Hermès. » Mes mains restent posées sur son torse, à lui. Elles touchent, pincent le tissu de sa robe, s’accrochent un peu. Touchent à tout. Et je ne le quitte pas des yeux, des fois qu’il disparaisse aussi précipitamment que Blaine. Peut-être que si je n’avais pas détaché mon regard d’elle, elle serait toujours là. « Hermès, il faut qu’on fasse quelque chose. » je me mords la lèvre. J’hésite. Mes doigts maltraitent toujours autant le tissu, et je regarde à gauche, à droite. Personne. Nulle part. Jamais. Dommage. Toujours seule, toujours seule sans elle, et ça me glace, et j’aime pas ça. Je veux de la chaleur. De la musique. Des rires. Quelque chose. Je veux me sentir en vie, pour de vrai, me convaincre que mon cœur continue à battre même si elle n’est plus là pour l’écouter. J’ai envie de courir, loin et vite, et de m’envoler. Toucher le ciel, redescendre, et recommencer. Mes yeux virevoltent un peu partout. Plus capable de me concentrer sur lui. Bombe humaine, je vais exploser, je vais exploser. Je ne tiens pas en place, jamais, jamais. « on part d’ici, dis ? » bouger, aller voir ailleurs.
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serpentard
Hermès Lawburry
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MessageSujet: Re: hello, schizophrenia ∞ susha.   hello, schizophrenia ∞ susha. Empty25/2/2013, 22:35


YOU'RE NOT ALONE IN YOUR HEAD

hello, schizophrenia ∞ susha. Tumblr_mbc90db3pG1qhodd8o1_500le menton posé sur son épaule, mes bras toujours entourés autour de sa taille, je vois les yeux de susha se remplir de larmes après mes quelques mots. merde. je sais que je ne suis pas un ange, loin de là, mais j’ignore encore être capable de faire pleurer une fille sans même être méchant avec elle. le suis-je ? je ne le vois plus, ce qui me semble plutôt aimable sonne comme une insulte aux oreilles des autres. je ne remarque pas quand je blesse. mais là, je sais, j’en suis persuadé, je n’ai rien dit ou fait de mal. elle remue légèrement entre mes bras, cherchant à se retourner. je desserre mon étreinte qui n’a, bien sûr, rien d’affectif. je ressens juste le besoin de la toucher, de l’avoir là, près de moi. sentir un peu de sa chaleur réconfortante. cela fait longtemps que je n’ai pas eu l’occasion de discuter, et plus si affinités, avec susha et inconsciemment, ces moments me manquent. je ne fais l’effort d’être doux qu’avec elle, ou presque, et aujourd’hui, je ne réclame que ça. « hermès. » elle a toujours les mains sur mon torse et, même si je préfère mourir plutôt que d’avoir cela, j’aime cette sensation. la jeune poufsouffle s’accroche à ma cape, ses doigts fins ne lâchent pas le tissu. hm, intéressant. malgré tout, je ne perds pas mon caractère et la voir s’attacher ainsi à moi me remplie de fierté. encore une fois, sans même avoir à lever le petit doigt, les filles sont à mes pieds. il ne m’en faut pas plus pour savoir que l’affaire est bouclée. discrètement et avec mon air parfaitement innocent collé au visage, je caresse son dos avant de descendre vers ses fesses. elle ne dit pas non ; parfait. sans aucune gêne, je colle mes mains bien à plat sur son postérieur. tant pis si quelqu’un arrive, même dolohov ne peut m’empêcher de profiter de cet instant. « hermès, il faut qu’on fasse quelque chose. » totalement d’accord avec toi, ma belle. maintenant, évidemment, mais c’est où et dans quelle position tu veux. je ris devant son air hésitant, alors qu’elle se mord la lèvre. non, tu ne devrais pas faire ça, ça pourrait me donner des idées, je pense. « oui, tu as raison, il faut vraiment que l’on fasse quelque chose. » ou tu risques de te retrouver dans moins de deux minutes, consentante ou non, plaquée contre un mur avec hermès lawburry entre tes jambes. mais ça, bien sûr, je ne le dis pas à haute voix. elle ne me lâche pas, mais je sais que d’une minute à l’autre, elle peut s’enfuir sur un coup de tête. elle est comme ça : imprévisible. susha lance des regards à droite, à gauche, derrière moi et même derrière elle. j’ignore encore de quoi elle a peur, mais je suis bien déterminée à lui faire oublier ses frayeurs. je me fiche de sa stupide blaine dont elle m’a parlé la dernière fois. elle n’est pas là, avec elle, c’est tout ce que je constate et pendant ce temps là, je profite de ce dont cette idiote rate en étant en france. je ne sais pas qui elle est, ni ce qu’elle et susha ont vécu ensemble et je m’en fiche, pour dire la vérité. tout ce qui m’importe, quand je suis avec la poufsouffle, c’est où est-ce que je vais bien pouvoir la sauter. « on part d’ici, dis ? » c’est où tu veux, ma belle. j’hoche la tête simplement avant de prendre sa main dans la mienne. elle semble si petite. l’agneau et le loup. la thèse et l’antithèse. deux contraires. « suis moi. » je murmure. à quelques mètres de là où nous sommes, je sais que je vais trouver mon bonheur. donne moi un endroit où je vais pouvoir faire joujou avec elle, s’il-te-plaît, un lit, un canapé, une table, n’importe, ça fera l’affaire tant que c’est plat et résistant. je me répète cette requête en riant intérieurement. un passage, deux passages, trois passages. susha me regarde comme si j’étais un idiot à qui il manque une partie du cerveau, voir la totalité. la fameuse porte tant désirée apparaît enfin dans le mur et sans lui laisser le temps de poser des questions, je l’attrape par le bras avant de la jeter en douceur à l’intérieur. je ne regarde même pas où je mets les pieds, ni dans quel endroit nous sommes arrivés. en réalité, je n’en ai absolument rien à faire. la seule chose que je vois, à cet instant précis, c’est susha, haletant, plaqué contre la porte d’entrée, fermée, sa poitrine montant et descendant au rythme de sa respiration effrénée. je n’ai encore rien fait et là voilà déjà excitée. c’est bon pour moi, tout ça. « impatiente, uh ? ça me plait bien. » je n’attends pas d’avoir fini ma phrase pour glisser mes mains baladeuses sur elle. elles sont nulle part et partout à la fois. j’espère vraiment que les meubles sont solides. « n'imagine même pas partir de cette salle sans y être passée, ok ? j'en ai vraiment trop besoin. »

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Susha Litchfield
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MessageSujet: Re: hello, schizophrenia ∞ susha.   hello, schizophrenia ∞ susha. Empty26/2/2013, 21:38


On part, il accepte. Faire quelque chose. Quelque part. Il prend ma main et je le suis, obéissante, pour une fois. jusqu’à ce qu’il fasse demi-tour, puis encore, puis encore, et je le regarde sans trop comprendre ce manège-là. Ça n’a aucun sens, et pour une fois, je suis à peu près sûre que toute personne un minimum sensée pensera la même chose que moi. Il marche, il marche, et le pire, c’est qu’il a l’air de savoir ce qu’il fait, lui. Je préfère ne poser aucune question, je me contente de sourire, puis de rire, un peu, face à la situation ; je suis pas la seule cinglée, juré, je suis pas la seule. Je ne sais pas ce qu’il compte faire, ni pourquoi il fait ça, mais je patiente, qu’il termine. Et puis, une porte, dans le mur. Sous mes yeux. Lueur d’incompréhension. Comment est-ce possible ? Elle était invisible ? Peut-être. Je ne sais pas, moi. Je ne connais pas. je ne savais pas qu’il y avait une salle. Il l’ouvre, et j’atterris à l’intérieur, sans trop comprendre quoi que ce soit, à vrai dire. Mais peu importe. Je comprendrais plus tard. Je lève les yeux, je regarde partout, partout, partout. Et c’est beau, et nouveau. Moins glacial que Poudlard. Coloré. Et encore, je ne vois pas tout. Emerveillée. Et je pense à Blaine, toujours Blaine. Je me demande si elle connaissait ne serait-ce que l’existence de cette salle. Non. Sans doute que non. Elle me l’aurait montrée. J’aimerai qu’elle soit là, pour la découvrir avec moi. C’aurait pu être notre refuge, à nous deux. Notre cachette, à l’abri du reste du monde. Enfin, non. J’aurais été tentée de ne plus jamais quitter la salle et d’y rester avec elle, toujours, tout le temps. Cachées.
C’est la tempête dans ma tête. J’ai les yeux qui pétillent et j’aimerais être capable de regarder tout à la fois, en même temps. Impatiente, impatiente, impatiente. Tout, tout de suite, ici et maintenant. Au lieu de ça, je me contente de m’agiter, comme toujours. Gamine, foutue gamine, qui tient pas en place. Un peu à gauche, un peu à droite. Je tente même de gagner un peu de hauteur en me mettant sur la pointe des pieds, notamment pour voir au-dessus d’Hermès. Il est grand, Hermès. Je trépigne, j’essaye de le bousculer un petit peu, pour passer. « attends, attends, je veux juste. » je sais pas. Trop de pensées, trop d’idées qui surgissent, simultanément, je me perds, je me perds toujours. Tout va vite, dans ma tête, ça défile, trop. J’aimerais courir, là, en perdre haleine, et m’écrouler au sol, rire haut, rire fort, je voudrais voir ce qui brille et les couleurs, les regarder de plus près, toutes ces couleurs. J’aimerais toucher le mur, là-bas, en face, voir s’il est chaud ou froid, froid, comme tous les murs ici, à Poudlard. Je veux voir cette pièce, moi, dans les moindres détails. L’exception de l’école, elle est différente, elle est unique, elle est immense. Elle est liberté, là, tout de suite. Elle est tout. Courir dans tous les sens, voir et toucher à tout, à tout et à n’importe quoi, oui mais, rester là, contre Hermès aussi. Tout faire, en même temps, là, maintenant. Impossible. Hermès vient de me parler, mais je n’ai pas écouté ; je regrette. J’ai saisi quelques mots, quand même. Partir ? non, non. Pas encore. Pas maintenant. Jamais. J’arrête de gigoter, j’ai peur de fâcher Hermès, à force, de bouger autant. Tant pis, hermès d’abord, le reste après. Arrêter de faire l’enfant, arrêter, arrêter, on ne peut pas tout avoir en même temps. Excuse-moi, Hermès, d’être insupportable. Jamais comme il le faudrait, jamais au bon moment. «mais je veux rester. » je veux, je voudrais, s’il-te-plait, ici, avec toi, moi, je suis bien. Ses mains, ici et là. Ses mains chaudes. Des gestes différents, aussi. Plus explicites qu’auparavant. Oui, d’accord, peut-être. Je ne sais pas. c’est vrai que j’en avais envie, moi aussi, il y a quelques temps, mais je n’ai rien fait, et c’était mieux, j’imagine, oui. Sage. Plus sage. Blaine, Blaine, Blaine. Elle n’apprécierait pas, elle aurait raison. Les limites sont fixées depuis longtemps. C’est hors-limite, oui, sans doute. Un garçon, une fois, ça va, mais pas Hermès, parce qu’il est plus important qu’un garçon, Hermès, et c’est bien là, le souci, il faudrait pas s’y attacher trop, Blaine voudrait pas, elle voudrait pas. C’est à elle qu’il faut être attachée. Besoin d’elle, que d’elle.
Pourtant. Mon corps se colle un peu plus auprès de lui, de Hermès. Et mes doigts cherchent, au-delà du simple tissu, la chaleur, sa chaleur, celle de sa peau. Lui. Je ne sais pas ce que je veux, je ne sais pas quoi faire, alors je plante mon regard dans le sien, bouche entre-ouverte, une gamine, une putain de gamine qui hésite. Toujours, toujours, toujours. J’ai chaud, j’étouffe, je veux, je voudrais.
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