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 dream on ➹ casterwell

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serpentard
Julius S. Casterwell
Julius S. Casterwell
I swear I'm up to no good

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À Poudlard depuis le : 26/11/2012

dream on ➹ casterwell Empty
MessageSujet: dream on ➹ casterwell   dream on ➹ casterwell Empty1/2/2013, 19:34





I KNOW NOBODY KNOWS
WHERE IT COMES AND WHERE IT GOES
I KNOW IT'S EVERYBODY SIN
YOU GOT TO LOSE TO KNOW HOW TO WIN

« Hé Julius ! On organise une fête ce soir, ça te branche ? » Deux rigolos de sixième année s’étaient soudainement plantés devant lui et semblaient décidés à organiser la plus grande fiesta du siècle. Julius esquissa un sourire gêné. « Merci les mecs, mais ça sera sans moi » Julius força le passage et tenta de se défiler avant que l’un ou l’autre ne puisse argumenter. La dernière fois, il n’avait pas réussi à trouver d’excuse face à Rick, le plus convaincant des deux et avait à contre cœur accepté de participer à une soirée où il s’était senti plus qu’à côté de la plaque. Non pas qu’il n’avait trouvé personne avec qui passer une bonne soirée, mais il fallait avouer que depuis plus de deux ans, il évitait tout ce qui s’apparentait à une fête. « Quoiqu’il arrive, tu assureras un digne avenir pour la lignée Casterwell. Tant que ton père et moi seront en vie. » Julius frissonna en grimpant les escaliers. Il connaissait par cœur chaque mot, chaque pause, chaque inflexion de ces phrases, prononcées par sa propre mère, Eleanor Casterwell. Il se souviendra de ce sombre jour toute sa vie, celui où les chaînes de feu rougeâtre s’étaient petit à petit enroulées autour de leurs mains fermement liées. Eleanor avait toujours été moins conservatrice qu’Arthus, son mari, mais il l’avait profondément déçu ce jour-là. Il n’y avait rien de pire que de perdre la considération, que de perdre la confiance de ses propres parents.

Alice n’en n’avait jamais rien su. Peut-être avait-elle remarqué que depuis le fameux jour des dix-sept ans de Julius, ce dernier avait changé, quelque part au fond de lui, et un peu à l’extérieur. Peut-être s’était-elle rendu compte qu’il étaient passé au bord de la faillite, au bord de la fin. Mais Alice n’eut jamais vent du serment inviolable qui condamnait Julius en cas de faux pas. Et que c’était en grande partie pour cela qu’il était limité dans ses faits en gestes. Il y avait beaucoup de sous-entendus dans le serment, mais aussi d’ordre stricts. Au fur et à mesure que se déroulait le serment, Eleanor avait commandé à Julius de répéter après elle ses mots. « Tu épouseras une sang-pur », « Tu ne nuiras pas à la famille », « Tu étudieras en justice magique », et ainsi de suite. En l’espace de quelques minutes, un Julius terrifié vit sa vie passée comme sa vie future défiler devant ses yeux. Il avait toujours vécu pour rendre ses parents fiers, pour honorer sa famille, mais il n’avait jamais réellement manqué de liberté. Et tout ça, c’était désormais fini. Il n’aurait plus jamais le choix.

Il ne savait pas exactement où allait. Il avait cherché principalement à fuir les deux Serdaigles, mais aussi le souvenir de cette fameuse soirée qui lui avait coûté sa liberté. Il était assez tôt dans l’après midi, le déjeuner venait à peine de s’achever. Il avait tendance à préférer la solitude ces temps-ci. Il avait eu quelques tensions avec Absinthe Potter qui faisait qu’il avait été de fort mauvais poil pendant un moment, mais ce n’était pas que ça. Cela faisait quelques mois qu’il avait commencé le cursus de Justice Magique, et c’était loin de lui plaire. Même si avec Regulus ils se soutenaient mutuellement, il déprimait de plus en plus à l’idée qu’il sache déjà ce qu’il allait être, ce que son avenir était déjà tout tracé et qu’il n’aurait plus jamais son mot à dire. Certains à dix-neuf ans étaient totalement épanouis là où ils étaient. Sports Magiques, Arts Occultes… Ce genre de cursus était pour les passionnés. Mais il était clair que Julius n’avait absolument AUCUNE affinité avec le droit, la justice et les trucs chiants dans le genre. Déjà, il n’était pas quelqu’un des plus patients, ni des plus cléments. D’un tempérament colérique, il avait tendance à sortir de ses gonds dès que quelque chose ne tournait pas rond sur la planète Julius Caesar. Il était également loin d’être impartial, loin d’être objectif dans ses jugements. Comment pourrait-il s’en sortir ? Comment un métier, tel qu’il soit, pourrait lui correspondre au ministère de la magie ? Comme avait-il pu être aussi stupide à la fin ? S’il n’avait pas été aussi inconscient, il n’y aurait jamais eu ce débordement à la fête moldue, il n’aurait jamais passé une nuit en prison, il n’aurait jamais mis sa famille au bord de la faillite, il ne se serait jamais mis à dos le ministère de la magie, il n’aurait jamais déçu tous ses proches… Et finalement, il n’y aurait pas eu ce foutu serment. Le pauvre, il n’avait jamais rien demandé. Les évènements s’étaient enchaînés à une vitesse déconcertante… Il avait suffit d’une étincelle... Et à tout ça, s’ajoutait l’orgueil : il préfèrerait mourir plutôt qu’avouer qu’il était mal dans sa peau et malheureux. Qu’il avait besoin d’aide, au risque de craquer.

Dans un couloir assez bondé, il tomba sur une née-moldue, qu’il connaissait uniquement de vue et de réputation. Oh, rien de très glorieux, bien au contraire. La pauvre était à l’image de la Potter jaune ou d’Eynsworth une des personnes les plus malmenées de l’école. Julius hésita à lui faire une remarque déplaisante. Il se sentait toujours obligé de le faire, surtout en compagnie de Regulus et de leur bande, et à force, c’était devenu naturel pour lui. Mais parfois, il se demandait ce qu’il gagnait là-dedans, notamment lorsqu’il était seul. Il n’avait rien contre eux. C’était complètement insensé. La pauvre fille dont Julius ne connaissait pas le nom semblait très timide, assez renfermée. Elle se mordillait les lèvres frénétiquement. Julius continua d’avancer en sa direction, avec un sourire doucereux. Faux bien sur, mais tellement convaincant.

« Oh mais quelle affreuse chose. Que Merlin préserve tous les jeunes hommes de la Terre d’embrasser un jour des lèvres aussi repoussantes… » Lança-t-il d’un air distrait, mais suffisamment fort pour que la phrase fut entendue par tous les êtres présents. La phrase eut l’effet escompté : elle sniffa un rail en bousculant Julius avant d’éclater en sanglots et s’enfuir en courant. Les nés-moldus étaient si pathétiques. Bientôt, on n’entendit plus que résonner les rires des élèves qui avaient assistés à la scène, et le silence de Julius. Julius, qui évitait de penser aux conséquences que pourraient avoir cet acte horrible sur l’état psychologique de la jeune fille. Il n’y était pas allé de main morte tout de même. Mais il n’eut pas même le temps de culpabiliser davantage qu’il aperçut aussitôt sur sa jeune sœur Alice. Il lui sourit, beaucoup plus sincèrement cette fois-ci. « Hé toi ! Tu vas où comme ça ? Viens par là. » Elle devait sûrement avoir assisté à la scène, mais peu importait. Elle ne pourrait jamais l’empêcher de continuer, elle ne pourrait jamais avoir quelconque influence sur ses actes, du moins pas directement. Mais il n’empêche que face à elle, il avait honte. Plus honte que face à n’importe qui d’autre. Il entoura ses épaules de son bras droit et lui ébouriffa les cheveux de sa main gauche, tout en continuant de marcher. En sa compagnie, il retrouvait toujours une insouciance qu’il pensait à chaque fois oubliée… Il n’avait aucune envie d’aller quelque part en particulier, et s’il ne trouvait pas bientôt quelqu’un d’aussi optimiste que la jeune Casterwell, il aura du mal à déprimer. Autant se changer les idées. Mais c’était sans compter leurs différences et leurs disputes régulières. Et il avait la sale impression qu’il allait se faire passer un savon par sa petite sœur.
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